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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 17:23

Notre ami randonneur Gilbert Jullien a écrit un bel article sur le sacrifice de ce jeune homme décédé il y a peu à Toulon en portant secours à une étudiante. Cette démarche est importante car les politiques se bornent à des actions médiatiques et ne se soucient pas du comment et du pourquoi. En cliquant sur le lien suivant vous accéderez à cette article que nous espérons vous aurez à coeur de partager autour de vous.

 

http://gilbertjullien.kazeo.com/mon-journal-mensuel/mon-journal-mensuel,r442868.html

 

En ce qui nous concerne nous n’avons pas vraiment de réponses à apporter mais nous pouvons témoigner de l’impact que peut avoir le manque de prévoyance des décideurs de tout poil. Sans doute parce qu’ils pensent que «  ce serait bien le diable » que les choses tournent mal, et qu’ils sont incapables d’anticiper.

Pour anecdote, nous étions samedi 10 novembre en transit dans le Var et les Bouches du Rhône. Sur Toulon, tout s’est très vite trouvé complètement noyé et de véritables torrents de boue dévalaient les routes sans que cela ne semble émouvoir quiconque. En arrivant sur Marseille la situation s’était aggravée, tous les nouveaux ouvrages étaient submergés, les bouches d’égout refoulaient après avoir expulsé les lourdes plaques qui les obstruent. Ayant appelé la météo pour nous faire une idée de la situation, notamment en ce qui concerne le souterrain qui traverse Marseille, nous avons découvert que les prévisions n’avaient pas été actualisées et le type annonçait tranquillement « que des pluies éparses arrosaient la région ».

Mauvaise évaluation du danger, négligence … c'est ainsi qu'arrivent les catastrophes. La canalisation qui a aspiré les 2 jeunes auraient dû être protégée par des grilles, mais on ne le fait pas parce que cela demanderait ensuite de venir nettoyer. Résultat des courses, l’eau passe ailleurs et l’on déplace les problèmes. De toute façon tant que les responsables jugeront qu’il revient moins cher d’indemniser les victimes plutôt que de faire les travaux nécessaires, rien n’évoluera.

Do et Frédo

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 20:45

Sans doute avez-vous comme nous reçu un certain nombre mails de provenances diverses : La Poste, EDF, La Banque Postale …

Ça fiche un coup au cœur, je l’avoue, de lire qu’on a été débité une, deux fois indûment d’une bonne somme d’argent ou que l’on va avoir sa ligne suspendue parce que l’on a soit disant pas payé sa facture … mais si l’on y regarde de plus près et que l’on se souvient de ses classes primaires … PAS DE PANIQUE !!!

Allez, on s’y colle ?

Lisez cela :

Chèr(e) Client(e) et pourquoi donc une majuscule ?

J’ai le plaisir (c’est vrai tu parles d’une joie !) de vous confirmer que votre prélèvement bancaire a été refusée (s’accorde avec prélèvement) par la banque.

Afin de régulariser votre situation veuillez vous refferez (référer, soit 2 fautes pour un seul mot) ci-dessous :

 

Résourdre (résoudre) ce problème maintenant

Lors d’échec de régularisation !!! pas clair comme syntaxe ! de votre situation, nous procèderons à la suspension de votre fourniture d’énergie. Cette intervention vous sera facturée.

Cordialement,

Votre conseiller EDF

Bon ! En conclusion, je vous dirai que lorsque vous recevez un mail de ce type, commencez par traquer les fautes. Si vous en trouvez ne serait-ce qu’une, dormez sur vos deux oreilles, y’a pas de problème !!!

Do

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 18:19

Qu’est-ce donc, allez-vous penser ?!

Et bien c’est le moyen que nous avons trouvé pour faire vivre les livres, les faire voyager, les faire aimer. Il y a bien longtemps que nous avions ce projet sous le coude mais nous ne savions comment donner lui vie. Au début nous pensions à une « boîte à livres » et puis je me suis lancée !

Minibib-de-face.JPG

Notre minibib, c’est tout simple !

Nous sommes quelques amis à avoir mis des livres en commun et cette collection ne demande qu’à s’agrandir, ce sera l’affaire de chacun !

Le principe est de faire circuler les livres comme dans une bibliothèque mais sans adhésion ni horaire à respecter, sans fiche ni date limite de retour.

La liberté !

Mais passons au mode d’emploi !

Sur le muret de la Bergerie du 9 chemin de la scierie se trouve une petite maison de bois tout entière « made in La Bergerie by me » : la Minibib.

A l’intérieur se trouve une sélection de bouquins, la liste de tous les ouvrages disponibles, un petit carnet et un stylo.

Minibib-ouverte.JPG

La sélection de bouquins est là pour mettre en appétit les futurs lecteurs et la liste pour permettre de trouver « chaussure à son pied » en dehors la sélection.

Quant au petit carnet, c’est pour y inscrire le livre (ou les livres) de son choix.

Après ce sera à nous de jouer !

Nous nous ferons un plaisir de déposer dans la minibib ce qui a été choisi. Le paquet portera juste l’inscription « réservé » pour bien le différencier de la sélection proposée.

Lorsque le livre sera lu, il suffira de le remettre dans la petite maison … et d’en choisir un autre …

Nous comptons sur vous pour passer le tuyau autour de vous et si vous voulez élargir l’éventail de la minibib rien ne vous empêche de déposer des livres que vous aimeriez partager avec d’autres !

Voilà, nous espérons faire des émules et que d’autres minibibs verront le jour !                                            

A bientôt.

Do

 

 

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 17:31

 

 

LA TRAVERSEE

Philippe Labro

Edition Folio

Labro-Philippe-La-Traversee-Livre-896529724 ML[1]

C’est un étrange voyage que nous conte Philippe Labro, dans son livre, « la traversée »…  En 1994, terrassé par une bactérie inconnue qui s’est attaquée à son système respiratoire, l’auteur s’est retrouvé durant une dizaine de jours entre la vie et la mort, au service de réanimation de l’hôpital Cochin. Récit autobiographique, l’auteur nous livre son expérience de la mort qu’il a approchée à plusieurs reprises. Pour lui, désormais, c’est clair : il y a bien un au-delà :« Ne recherchez pas l’explication de votre rencontre avec la mort dans le simple énoncé des produits, médicaments, hypnotiques ou morphiniques. Ce serait trop facile, trop « raisonnables » ». 

Comme dans les autres témoignages d’expérience de mort imminente, il y a dans le livre de Philippe Labro, la rencontre avec ses proches décédés, la sortie du corps et la traversée du tunnel de Lumière, dans cet immense ressenti de paix et d’amour. Mais il y a aussi ces monstres grimaçants qui semblent venus du Bas Astral pour le tourmenter, car ce n’est pas une, mais plusieurs EMI qui vont ponctuer son voyage immobile. Et tout au long du combat, ce dialogue permanent entre ses deux « lui-même », cette voix qui l’invite à renoncer, à rendre les armes et à se laisser couler, tandis que l’autre voix l’encourage à tenir bon, à s’accrocher au monde des vivants.

Plus étrange encore : ces deux infirmières de nuit, l’une coréenne, l’autre biterroise, qui l’inquiètent par leur manque d’empathie, le peu de cas qu’elles font de lui, et dont il découvrira plus tard qu’elles n’existent pas. Qui sont-elles ? D’où venaient-elles ?...

Ayant surmonté tout cela, c’est une seconde naissance qui s’offre à lui, mais son regard sur la vie a changé. Il sait désormais ce qui est vraiment important… 

Fredo 

 

 

 

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:38

Détrompez-vous, nous n’étions pas en vadrouille, le Ptibus est en plein relooking de toute façon ! Tout ce qui était électronique et peut être remplacé par l’ancienne technologie va disparaître. Raz le bol de cette sophistication qui ne tient pas la route.

Notre silence a une autre raison, nous étions en plein « remue méninges ». Une série de conférences passionnantes même si certaines d’entre elles nous ont fortement indisposées car faisant « un peu beaucoup » l’apologie du fric. Mais dans le lot nous y avons péché des informations qui ont eu le mérite de clarifier pas mal de choses.

Alors je ne vais pas vous bassiner avec la totalité de nos découvertes, je vais cibler. Aujourd’hui je vous parlerai Education.

En bonnes enseignantes que nous sommes toujours, on doit naître ainsi et cela nous accompagne finalement toute la vie, nous avons « focalisé » sur certains points que voici.

Déjà ceux qui vont à contre courant de ce qui se dit en ce moment mais que nous avons défendu PASSIVEMENT jusqu’à notre cessation d’activité:

Le plus important ne se trouve pas dans les choses mais dans le ressenti de la joie et de l’épanouissement ! Lorsque l’on sait que les inspecteurs font encore et toujours des bonds lorsqu’ils repèrent sur une fiche de préparation le mot plaisir, on saisit le fossé qui les sépare de cette affirmation.

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La pensée est supérieure au « Comment » et au « Pourquoi ». Les techniques et les compétences ne sont pas ce qu’il y a de plus important. La aussi ce n’est pas tendance, il y a qu’à voir la place qu’occupent les compétences sur les livrets scolaires : compétences sociales et civiques … compétences langagières etc.

Être conscient que l’on ne sait pas et que l’on sera un apprenti toute sa vie, chaque niveau atteint ouvrant un pont vers un autre à atteindre.

La répétition est nécessaire dans tout apprentissage. La répétition justifie donc les devoirs !!!

Il est évident que l’on nourrit son corps tous les jours, il doit en être de même pour son esprit. Le mental a besoin sans cesse de nouvelles informations et la répétition ne nuit pas à cette nouveauté. Le livre que nous lisons nous apporte des informations qui nous font évoluer. Sa relecture permettra une nouvelle appréhension du contenu qui sera donc « re découvert ».

Les bases sont essentielles dans la construction des savoirs ! Lorsque j’ai entendu cela, j’ai immédiatement repensé au BLED, vous savez ce livre de grammaire que, au temps jadis (comme me disait une de mes élèves en me parlant de mes années d’école), nous apprenions par cœur. Aujourd’hui le par cœur est décrié, peut-être n’est-ce pas transcendantal (Dali) mais c’était efficace, personne n’oubliait la liste des conjonctions de coordination avec le célébrissime : Mais où et donc or ni car ? D’ailleurs on ne sais toujours pas où est Ornicar !

Pratiquer la communication de personne à personne pour partager le savoir. Vu toutes les suppressions de postes dans l’enseignement, on est loin du compte. Pas besoin d’être voyant extra lucide pour en déduire le but recherché.

Lire est le plus sûr moyen d’acquérir des connaissances et le plus performant pour apprendre car les images mentales que suscite la lecture permettent la création de circuits neuronaux qui sont encore plus efficaces que ce que l’on acquiert par l’observation. Même chose pour l’écriture manuelle, elle met en jeu plus de 10000 circuit neuronaux, or plus on crée de connexions plus on devient efficace.

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Enseigner ne s’improvise pas, nul n’apprend en enseignant car, ce faisant nous ne faisons que répéter des informations que l’on ne maîtrise pas et que l’on déforme. Ce n’est jamais qu’enseigner de fausses connaissances.

Cela signifie que la formation est essentielle et que la galvauder comme c’est aujourd’hui le cas, revient à sacrifier des générations de futurs adultes. Savez-vous qu’une des premières matières à avoir été supprimée de la formation des maîtres est la « psycho pédagogie » ? (Merci Joël pour l’info)

Tout enseignement doit permettre à l’apprenti d’atteindre la compétence inconsciente. Pour faire simple le stade de maîtrise de quoi que ce soit se résume en 4 points :

  • Incompétence inconsciente … je ne sais pas que je ne sais pas
  • Incompétence consciente … je sais que je ne sais pas, je peux rentrer dans un processus d’apprentissage
  • Compétence consciente … je sais faire mais je dois réfléchir à ce que je fais et répéter encore et encore
  • Compétence inconsciente … je suis performant dans ce que je fais, je maîtrise sans y penser

 

Quant à nous adultes les règles sont identiques, il faut cultiver notre curiosité, entretenir son intellect, être et rester un apprenti toute sa vie. Mais pour être un apprenti efficace, il y a des règles à connaître et respecter.

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Ecouter les personnes qui savent et ont atteint ce que l’on ambitionne d’être. Privilégier le rapport de personne à personne pour apprendre directement sans risquer une dilution des savoirs. Je ne parle pas de reprendre des études ! Ça peut être dans n’importe quel domaine : apprendre une langue, chanter, faire du théâtre, écrire, peindre, bricoler, cuisiner, coudre ... il y a toujours un plus à glaner pour s’améliorer.

La clé, c’est de choisir les maîtres adéquats, c’est à dire ceux qui ont expérimenté et réalisé avec succès ce qu’ils enseignent, ceux qui maîtrisent le sujet, continuent à pratiquer pour enrichir leur enseignement et qui n’enseignent pas dans le but de satisfaire leur Ego.

Peut-être certains trouveront que ce sont des trucs ringards que je défends là ! Et bien je vais terminer avec ce qui suit.

Les personnes qui constituent l’Elite mondiale : gouvernants, membres des différentes royautés, membres des sociétés secrètes comme les francs-maçons, banquiers, industriels etc. les « décideurs » en somme, ont compris depuis la nuit des temps le pouvoir de la culture (et d’autres choses aussi que je vous narrerai plus tard) : l’illettrisme est leur sauvegarde.

C’est pour cette raison que les réformes successives en matière d’enseignement, où que ce soit dans les pays industrialisées, ont évincé celles qui auraient pu mettre en danger la suprématie de l’Elite, pour les remplacer par des mesures démagogiques qui flattent la masse sans lui laisser la chance de s’élever. Pas de réflexion, absence d’effort, pas de bases de savoir, un nouvel esclavagisme, un illettrisme caché.

Mais vous n’êtes pas obligé de me croire mais si vous êtes de bonne foi, vous reconnaitrez que l’on entend dire toujours que le niveau baisse, baisse, baisse malgré (ou à cause ?) des avalanches de réformes.

Do

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 20:14

Encore un coup de gueule !

Aujourd’hui il y avait du rififi  dans certains établissements « de santé » ! comme nous n'avons pas réussi à nous faire expliquer de quoi il retournait, nous sommes allées à la pêche aux infos ...

Voici donc pourquoi !

Et vous savez quoi ? Ça vous regarde car un jour peut-être séjournerez-vous dans l’un d’eux.

Depuis le 31 octobre 1951 la convention nationale des établissements privés d’hospitalisation, de soins, de cure et de garde régit tout ce qui concerne le travail des salariés de ces établissements, leurs droits, rémunérations ...

En septembre 2011 la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (FEHAP) a pris la décision de dénoncer cette convention. Si début décembre la situation n’a pas évolué, la convention aura vécu.

Autant dire qu’environ 250 000 salariés pourront faire une croix sur, non seulement le maintien de leur pouvoir d’achat, mais sur une embellie de leur situation.

La raison de cette décision se résume en un mot : ÉCONOMIES !!!

Et les économies sont à faire sur le dos des plus humbles, évidemment.

C’est bien vu, ce sont les plus nombreux.

Quelle belle société solidaire !

Le but est de réduire les charges salariales et donc les avantages associés au travail. A donc été concocté tout un panel de mesures des plus réjouissantes.

- Payer moins de charges salariales et sociales tout en faisant travailler plus longtemps les employés. Fallait y penser ! Au moins avec Sarkozy, c’était travailler plus pour gagner plus !
- Les augmentations de salaire liées à l’ancienneté qui étaient de 1 % chaque année, passeraient à 3 % tous les 3 ans.
- La reprise d’ancienneté passerait à 30 % au lieu de 100 %.
- Les heures supplémentaires effectuées les jours fériés, les dimanches et les nuits ne seraient plus majorées à 100 % mais à 50 ou 25 %.
- Les employés allant à la retraite ou licenciés pourraient perdre jusqu’à 2 mois d’allocation de départ et 3 mois d’indemnités de licenciement… Même les jours de repos compensatoire sont dans le viseur du FEHAP !

C’est beau, hein ?

Quelle élégante manière de remercier ce personnel pour son dévouement auprès des plus faibles : personnes âgées en hospices, maisons de retraite, résidences temporaires, résidences expérimentales, en familles d'accueil, mineurs handicapés, familles sans ressources et sans abri : errants, expulsés, réfugiés, sortants de prison, d'hôpital psychiatrique, d'établissement de désintoxication, services de soins à domicile etc.

Vous aimeriez, vous, travailler les week-ends pour des clopinettes ?

Voir vos primes fondre comme neige au soleil alors que députés et ministres continuent de s’en mettre plein les poches sur notre dos ?

Ne nous étendons pas sur le travail de nuit, ils nous feront bientôt croire que c’est pas pur plaisir que certains font ce choix.

Après ça, sans doute sera t’on étonné de la démobilisation du personnel, des difficultés à recruter des personnes qualifiées.

Dire que le slogan de notre président était « le changement, c’est maintenant » !

Si les étiquettes changent, le produit reste identique !

Do

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 16:22

LA VÉRITÉ SUR L’AFFAIRE HARRY QUEBERT

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Joël DICKER

 

(Ed. de Fallois/L’âge d’homme, Paris, 2012)

 

 

Après un premier roman devenu un best seller, Marcus Goldman est devenu la coqueluche du « tout New York ». Mais un an plus tard, Marcus est atteint de la maladie de l’écrivain : la maladie de la page blanche.

Alors il part quelques jours à Aurora, New Hampshire chez Harry Quebert son mentor, son ancien professeur de littérature ; là, une histoire vieille de plus de 30 ans vient bouleverser le cours de sa vie.

Nous sommes en juillet 2008 (l’année de l’élection d’Obama), l’Amérique a changé et se retourne vers son passé.

Le cadavre de Nola, une jeune fille de 15 ans, dont la mystérieuse disparition à l’été 1975 n’a jamais été résolue est découvert dans le jardin d’Harry ; et on apprend que Harry Québert, 34 ans à l’époque a eu une liaison avec elle. Son vieil ami est accusé et Marcus décide de reprendre l’enquête de son côté.

Le roman n’est pas seulement un polar, c’est une peinture de l’Amérique profonde, un questionnement sur la justice, l’écriture et bien d’autres choses. Bon, on pourra regretter certains dialogues « fleur bleue » entre Harry et Nola que l’auteur aurait pu nous éviter et qui sont, à mon avis, assez ridicules mais de rebondissement en rebondissement, c’est véritablement un grand plaisir de lire ce pavé de plus de 600 pages dont une peinture de Edward Hopper illustre la couverture.

Qui a tué Nola ? Qui était-elle vraiment ? Qu’est-ce qu’être un écrivain ? Marcus se pose toutes ces questions et bien d’autre encore et nous aussi.

 

*Joël Dicker est un jeune écrivain suisse qui signe ici son second roman, un coup de maitre car, la lecture une fois commencée, on ne décroche pas.

Mi 

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 17:15

Le passeur de lumière

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Gérard Bavoux

Voilà un livre que je qualifierais « d’initiés »… Non pas que je me considère comme tel, mais parce qu’il m’aura fallu trois lectures pour prendre toute la mesure du récit. Et encore que… Je précise qu’il s’agit d’une histoire vraie, ou plus exactement de faits historiques (ça fait peur !!!).

En l’an 1244, à la veille de la reddition de Montségur, trois hommes parviennent à s’échapper, permettant à l’un d’entre eux de perpétrer une tradition venue du fond des âges… Tous les 666 ans, par delà le temps et l’espace, deux êtres d’exception, serviteurs de l’église de Pedro de Luna (premier pape schismatique ayant résidé en Avignon sous le nom de Benoît Xlll), opposée à l’église de Rome, se rencontrent le jour du solstice d’été, pour se transmettre un message, une Vérité secrète en relation avec les mystères de la Gnose (concept selon lequel le salut de l'âme passe par la connaissance directe de la Divinité et de soi-même)… Tel est le phénomène que le grand inquisiteur Pierre Amiel a découvert et dont il a témoigné dans un écrit, devant rester secret, destiné au pape ayant en charge l’Eglise lorsque la prochaine rencontre de ce type devrait avoir lieu : en 1914.

A la fin du XlX ème siècle, alors que le futur « passeur de Lumière » débute son initiation, deux prélats romains, Raphaël Merry del Val et Mgr Benigni, fondateur de la société secrète de « la Sapinière »,  complotent afin de récupérer ce précieux document et interrompre ce rituel qu’ils jugent dangereux pour les dogmes de l’Eglise. Leurs manigances visant à préserver les pouvoirs du Vatican, à empêcher la propagation dans le monde des idées subversives de la France devenu état laïque (Jean Jaurès), aboutiront par une alliance diabolique avec la sinistre organisation de la Main Noire, au déclenchement de la première guerre mondiale, avec les conséquences que l’on connaît (et d’autres que nous ignorons sans doute !!!)

   Au terme de cette lecture, le décès aussi subi de Jean Paul ler, 33 jours après son élection, ne vous paraîtra peut-être plus vraiment naturel…

Un vrai Thriller !!!                             Fredo

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 19:40

CELINE

Henri Godard

(Ed. Gallimard, Paris, 2011)

Louisferdinandceline2 

Sur Céline (1894-1961), tout (ou presque) a été dit : antisémite, collaborateur, pornographe, etc… oui tout cela est juste et vrai, mais il était aussi un grand écrivain.

En exergue de ce livre, son biographe cite cette phrase de Malraux : « La biographie d’un artiste, c’est sa biographie d’artiste ».

 

Henri Godard connaît tout de Céline (ses petits bobos et ses grandes blessures), et pose cette énigme : « Comment en était-il venu à se faire une vision si noire des hommes, de la société, de la vie ? »

Selon le biographe deux traits de caractère structureront durablement l'œuvre de l'écrivain : le sentiment de l'humiliation sociale et l'instinct de mort.

Pour Louis-Ferdinand Destouches (il prendra comme pseudonyme d’écrivain « Céline », prénom de sa grand-mère maternelle, Céline Guillou), il y a un avant et un après 1914.

La guerre de 14 et l’expérience atroce du front change radicalement et définitivement sa vie, et sa vision de l’humanité « …cette connerie des hommes je ne m’en remettrai pas » écrit-il. Cette horreur nourrit son « Voyage au bout de la nuit » publié en 1932 (Céline a 38 ans). Ce premier roman, s’il rate de peu le Goncourt (le style est trop en rupture avec le français académique), obtient le Renaudot, mais surtout c’est une bombe dans le monde littéraire. Quel livre !

 

Dans cette biographie, jamais complaisante, on découvre un homme complexe, blessé, un anarchiste (un « anti tout ») comme son héros Bardamu. Ce que l’on ignore (moi en tout cas) c’est que jusqu’en 1933, Céline était plutôt de sensibilité de gauche, mais celle-là même le fait changer « La gauche, qu’est-ce que ça veut dire par les temps qui courent ? RIEN…. Il n’y a personne à gauche voilà la vérité » dit-il, et ajoute H. Godard : « Le corollaire est une vitupération virulente du personnel politique de gauche. » 

Ce qui est en cause à ce stade de l’évolution de Céline c’est la conception de la nature humaine ».

« Le malheur, écrit Céline à son ami – de gauche - Elie Faure, c’est qu’il n’y a pas de « peuple » au sens touchant où vous l’entendez, il n’y a que des exploiteurs et des exploités, et tout exploité ne demande qu’à devenir exploiteur ».

Vision pessimiste ?

On ne peut hélas pas parler de Céline sans aborder sa face obscure, celle de son antisémitisme qui apparaît et tourne à l’obsession à partir de 1934/35. Rien à voir avec Hitler et le nazisme, Céline développe une grave parano, se pense persécuté par les juifs qu’il voit partout et rend responsables de tous ses échecs. Henri Godard parle même d’un Céline en état « d’ébriété antisémite » (dans « Bagatelles pour un massacre » notamment).

Dès 1944, Céline est un homme traqué ; puis c’est le départ avec Lucette et le chat Bébert, ils échouent en septembre à Sigmaringen lieu de villégiature de  tous ceux qui ont flirté (voire plus) avec l’occupant, puis la prison et l’exil au Danemark. Là Céline perd de son arrogance, c’est un homme affaibli, malade, pathétique mais qui continue à écrire. Il rentre en France en juillet 1951. Il lui reste dix ans à vivre, quatre livres à écrire. Le couple s’installe à Meudon avec Bébert et toute la ménagerie. Céline y vit comme un semi-clochard.

On referme cette belle biographie et on est triste, lui fallait-il une telle folie pour être Céline ? Oui sûrement.

 

*Henri Godard est un universitaire, professeur de littérature à la Sorbonne, et l’éditeur de Céline dans la Bibliothèque de la Pléiade.

 

 

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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 16:25

C’est assez tardivement que nous quittons le camping ce matin-là, retardées par des problèmes techniques. L’alimentation en gaz du fourgon nous a encore lâchées ! Mais nous ne nous tracassons pas trop : le ciel est magnifique… On va se régaler !

La situation du camping « des sapins », un peu au dessus du village de Camurac, nous permet de partir directement en direction de Montaillou pour rattraper le « chemin des bonshommes », -ainsi surnommait-on jadis les cathares-.

Tout le monde connaît les chemins de St Jacques de Compostelle, mais celui des bonshommes est certainement moins familier. Partant de Foix, il chemine vers Montségur, haut lieu du catharisme, traverse le plateau de Sault, l’Ariège, remonte en direction de l’Andorre par Ax les thermes, pour finir à Berga, en Catalogne espagnole, où les cathares venaient se mettre à l’abri des persécutions. Pour notre part, nous n’en suivrons qu’un tout petit tronçon, entre Montaillou et le col de Balagues.

Après une bonne heure de grimpette ardue, troublée par les échos d’une chasse en cours, nous sommes récompensées de l’effort par un splendide panorama sur un nombre époustouflant de sommets pyrénéens.Circuit des crêtes de Camurac (9)

 

 

 Le majestueux St Barthélémy à notre droite, la célèbre dent d’Orlu, à notre gauche, nous béons d’admiration devant cet alignement de cimes déjà légèrement enneigées. DSCN6934.JPG

Passé le col de Balagues, le chemin des Bonshommes poursuit vers le sud, plongeant dans la vallée pour gagner Ax les thermes. Nous, nous partons à gauche, vers l’est, chevauchant les crêtes, en direction du roc de Quercourt, point culminant de cette randonnée, avec ses 1820 mètres d’altitude. Circuit-des-cretes-de-Camurac--12-.JPG

Nous flânons beaucoup, mitraillons tant et plus, frustrées de ne pouvoir nommer chaque pic, chaque dent, chaque col de ce splendide décor… Nous pensons reconnaître le Carlit, le Camporeil… Aucun doute en ce qui concerne le massif des Trois Seigneurs que nous avions longuement côtoyé au mois de juillet lors de notre séjour à Massat. Même certitude en arrivant au sommet du Quercourt et en découvrant vers le nord-ouest la falaise aride du Bugarach, reconnaissable entre tous.

Passé le roc de Quercourt et un échange sympathique avec trois autres marcheurs, il ne nous reste plus qu’à redescendre en direction des pistes de ski de Camurac. Mais ça, c’est en théorie, parce qu’en pratique, suite à une petite erreur d’interprétation sur la carte, nous nous sommes repayées une bonne grimpette au milieu des chalets de la station haute qui, il faut bien le dire, manque singulièrement de charme, ce qui nous a ensuite obligées à tâtonner pour retrouver les sapinières et l’itinéraire de retour.

Après près de six heures de marche, nous pénétrons dans la forêt, foulant le sol tapissé de fraisiers sauvages. Evidemment, à cette époque, il n’y a plus rien à ramasser, mais à ce propos, avez-vous déjà entendu parler de l’échinococcose alvéolaire?... Non ?... Hé bien nous non plus, avant de faire cette balade dont nous avons eu le descriptif dans l’Indépendant qui met en garde contre la consommation des baies sauvages. Alors sitôt rentrées, nous sommes allées aux renseignements.

Donc, il s’agit « d’une maladie rare mais qui peut être grave et peut même engager le pronostic vital ! Elle est due à un parasite appelé Ecchinococcus multilocularis ou plus communément "ver du renard". Cet agent infectieux parasite à l’état adulte certains carnivores, le renard et le chien en particulier. La larve de l’échinocoque se développe habituellement dans le foie des rongeurs sauvages, et accidentellement dans le foie de l’homme ».

« L’homme peut se contaminer en ingérant des œufs du parasite. Ces œufs existent dans les excréments des carnivores. On les retrouve sur les végétaux et baies sauvages accessibles aux renards et aux chiens et souillés par leurs déjections. »

Bref, dans un contexte extérieur particulièrement déstabilisant,  voilà encore un truc de plus pour vous faire « flipper » si comme nous vous avez l’habitude de grappiller framboises, fraises et myrtilles au cours de vos randonnées ! Ils vont bientôt nous faire croire que la nature est plus dangereuse que toutes les cochonneries industrielles mises à disposition sur le marché… Alors, haut les coeurs! Profitons sans retenue des richesses de Dame Nature; c'est quand même sûrement moins risqué que le bisphénol A... N'est-ce pas, Mi?...

 

Fredo   

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  • : Hist' toiles
  • : Nous sommes deux soeurs... L'une peint, l'autre écrit. Nous avons envie de partager nos vécus, nos ressentis, nos expériences; de témoigner... Nous aimons par dessus tout la nature, notre plus grande source d'énergie... Sur ce blog, nous vous présenterons des peintures, des livres, mais aussi des photos de nos voyages, de nos randonnées, des récits... Nous tenterons enfin de vous entraîner dans la grande aventure de notre vie: notre cheminement spirituel vers l'Amour et la Lumière.
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