Détrompez-vous, nous n’étions pas en vadrouille, le Ptibus est en plein relooking de toute façon ! Tout ce qui était électronique et peut être remplacé par l’ancienne technologie va disparaître. Raz le bol de cette sophistication qui ne tient pas la route.
Notre silence a une autre raison, nous étions en plein « remue méninges ». Une série de conférences passionnantes même si certaines d’entre elles nous ont fortement indisposées car faisant « un peu beaucoup » l’apologie du fric. Mais dans le lot nous y avons péché des informations qui ont eu le mérite de clarifier pas mal de choses.
Alors je ne vais pas vous bassiner avec la totalité de nos découvertes, je vais cibler. Aujourd’hui je vous parlerai Education.
En bonnes enseignantes que nous sommes toujours, on doit naître ainsi et cela nous accompagne finalement toute la vie, nous avons « focalisé » sur certains points que voici.
Déjà ceux qui vont à contre courant de ce qui se dit en ce moment mais que nous avons défendu PASSIVEMENT jusqu’à notre cessation d’activité:
Le plus important ne se trouve pas dans les choses mais dans le ressenti de la joie et de l’épanouissement ! Lorsque l’on sait que les inspecteurs font encore et toujours des bonds lorsqu’ils repèrent sur une fiche de préparation le mot plaisir, on saisit le fossé qui les sépare de cette affirmation.
La pensée est supérieure au « Comment » et au « Pourquoi ». Les techniques et les compétences ne sont pas ce qu’il y a de plus important. La aussi ce n’est pas tendance, il y a qu’à voir la place qu’occupent les compétences sur les livrets scolaires : compétences sociales et civiques … compétences langagières etc.
Être conscient que l’on ne sait pas et que l’on sera un apprenti toute sa vie, chaque niveau atteint ouvrant un pont vers un autre à atteindre.
La répétition est nécessaire dans tout apprentissage. La répétition justifie donc les devoirs !!!
Il est évident que l’on nourrit son corps tous les jours, il doit en être de même pour son esprit. Le mental a besoin sans cesse de nouvelles informations et la répétition ne nuit pas à cette nouveauté. Le livre que nous lisons nous apporte des informations qui nous font évoluer. Sa relecture permettra une nouvelle appréhension du contenu qui sera donc « re découvert ».
Les bases sont essentielles dans la construction des savoirs ! Lorsque j’ai entendu cela, j’ai immédiatement repensé au BLED, vous savez ce livre de grammaire que, au temps jadis (comme me disait une de mes élèves en me parlant de mes années d’école), nous apprenions par cœur. Aujourd’hui le par cœur est décrié, peut-être n’est-ce pas transcendantal (Dali) mais c’était efficace, personne n’oubliait la liste des conjonctions de coordination avec le célébrissime : Mais où et donc or ni car ? D’ailleurs on ne sais toujours pas où est Ornicar !
Pratiquer la communication de personne à personne pour partager le savoir. Vu toutes les suppressions de postes dans l’enseignement, on est loin du compte. Pas besoin d’être voyant extra lucide pour en déduire le but recherché.
Lire est le plus sûr moyen d’acquérir des connaissances et le plus performant pour apprendre car les images mentales que suscite la lecture permettent la création de circuits neuronaux qui sont encore plus efficaces que ce que l’on acquiert par l’observation. Même chose pour l’écriture manuelle, elle met en jeu plus de 10000 circuit neuronaux, or plus on crée de connexions plus on devient efficace.
Enseigner ne s’improvise pas, nul n’apprend en enseignant car, ce faisant nous ne faisons que répéter des informations que l’on ne maîtrise pas et que l’on déforme. Ce n’est jamais qu’enseigner de fausses connaissances.
Cela signifie que la formation est essentielle et que la galvauder comme c’est aujourd’hui le cas, revient à sacrifier des générations de futurs adultes. Savez-vous qu’une des premières matières à avoir été supprimée de la formation des maîtres est la « psycho pédagogie » ? (Merci Joël pour l’info)
Tout enseignement doit permettre à l’apprenti d’atteindre la compétence inconsciente. Pour faire simple le stade de maîtrise de quoi que ce soit se résume en 4 points :
- Incompétence inconsciente … je ne sais pas que je ne sais pas
- Incompétence consciente … je sais que je ne sais pas, je peux rentrer dans un processus d’apprentissage
- Compétence consciente … je sais faire mais je dois réfléchir à ce que je fais et répéter encore et encore
- Compétence inconsciente … je suis performant dans ce que je fais, je maîtrise sans y penser
Quant à nous adultes les règles sont identiques, il faut cultiver notre curiosité, entretenir son intellect, être et rester un apprenti toute sa vie. Mais pour être un apprenti efficace, il y a des règles à connaître et respecter.
Ecouter les personnes qui savent et ont atteint ce que l’on ambitionne d’être. Privilégier le rapport de personne à personne pour apprendre directement sans risquer une dilution des savoirs. Je ne parle pas de reprendre des études ! Ça peut être dans n’importe quel domaine : apprendre une langue, chanter, faire du théâtre, écrire, peindre, bricoler, cuisiner, coudre ... il y a toujours un plus à glaner pour s’améliorer.
La clé, c’est de choisir les maîtres adéquats, c’est à dire ceux qui ont expérimenté et réalisé avec succès ce qu’ils enseignent, ceux qui maîtrisent le sujet, continuent à pratiquer pour enrichir leur enseignement et qui n’enseignent pas dans le but de satisfaire leur Ego.
Peut-être certains trouveront que ce sont des trucs ringards que je défends là ! Et bien je vais terminer avec ce qui suit.
Les personnes qui constituent l’Elite mondiale : gouvernants, membres des différentes royautés, membres des sociétés secrètes comme les francs-maçons, banquiers, industriels etc. les « décideurs » en somme, ont compris depuis la nuit des temps le pouvoir de la culture (et d’autres choses aussi que je vous narrerai plus tard) : l’illettrisme est leur sauvegarde.
C’est pour cette raison que les réformes successives en matière d’enseignement, où que ce soit dans les pays industrialisées, ont évincé celles qui auraient pu mettre en danger la suprématie de l’Elite, pour les remplacer par des mesures démagogiques qui flattent la masse sans lui laisser la chance de s’élever. Pas de réflexion, absence d’effort, pas de bases de savoir, un nouvel esclavagisme, un illettrisme caché.
Mais vous n’êtes pas obligé de me croire mais si vous êtes de bonne foi, vous reconnaitrez que l’on entend dire toujours que le niveau baisse, baisse, baisse malgré (ou à cause ?) des avalanches de réformes.
Do