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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 12:40

... ou formulé autrement, qu’est-ce que c’est ?

Voici un petit article sous forme de questionnaire pour vous permettre de découvrir l’Ariège sous un jour inattendu.

1.       Fred Vargas en met un en scène dans l’un de ses polars « Pars vite et reviens tard », le sien sévit à Paris, nous c’est à Massat que nous avons fait sa rencontre, qui est-ce ?                                                                                                              a : un dandy désargenté - b : un crieur publique – c : un sérial killer réhabilité.

2.     Ils sont plus vieux que les dinosaures et pourtant toujours vivants, quels sont ces organismes qui affectionnent les eaux thermales de préférence à température d’ébullition ? A Ax les Thermes ils sont répartis sur plus de 60 sites. Qui sont-ils ?                                         

     a : des reptiles apparentés au lézard – b : une plante tropicale répondant au nom de Caracéeum virtiligum – c : des bactéries

3.     Les vignerons les utilisent pour apprécier l’infestation des parasites dans leurs vignes, le village médiéval de Camon depuis 1995 a décidé de leur donner droit de cité entre ses murs, qu’est-ce ?                                                                               a : des plans de tomates – b : des élevages de coccinelles – c : des rosiers

4.     Il avait la barbe fleurie, nous a fait un coup en « vache » en inventant l’école et a traîné ses guêtres un peu partout. C’est … ?                                                             En plus il a signé son passage dans le village de Seix dont la vallée s’ouvre sur l’Espagne, qu’a-t-il donc fait ?                                                                                  a : il a fait livré toutes les filles nubiles à ces spadassins – b : il a fait affuté les épées de ses soldats sur la pierre des porches  - c : il a édicté une loi interdisant aux paysans d’emprunter les pistes de l’estive le temps de sécuriser la frontière

5.     Cette construction est un vrai délire de pierre, on la doit à un illuminé qui pendant son ministère a collecté pierres et cailloux pour habiller un bâtiment de béton destiné à l’origine à servir de lieu de regroupement pour des communes limitrophes et favoriser la cohésion sociale. Ce un chef d’œuvre de l’Art Brut est :                                                                                                                         a : La Maison Picassiette – b : Notre Dame de la Goutte – c : La Fabuloserie

6.     Non je ne divague pas, le département de l’Ariège s’honore de posséder un vrai Moaï sculpté et offert par des Pascuans qui comme leur nom l’indique étaient résidents de l’Île de Pâques. Où devrez-vous aller pour le découvrir de préférence fin juillet ?  

     a : Pamiers - b : Mirepoix - c : Tarascon sur Ariège - d : Castillon en Couserans                                                                             

Comme je me doute bien que si je vous demande de me répondre je n’aurai pas de retour, vous avez sans doute autre chose à faire en cette période estivale, voici les réponses en photos.

    1. réponse b, il y a une crieuse publique à Massat qui vous décharge de votre trop plein émotionnel chaque fois que vous le voulez.

      crieuse.JPG

        2. réponse c, les fontaines de Ax les thermes ont la particularité d’abriter des archéobactéries qui se présentent sous la formes de concrétions figées (filaments blanchâtres).

         

        Ax les thermes (2)3. réponse c, il y a 200 portes à Camon et autant de rosiers. Un régal pour les yeux qui ne coûtent pas bien cher, une idée à creuser*.

        Camon-2.JPG

        4. réponse b, ce bon vieux Charlemagne a fait affuter les épées de ses soudards sur les pierres d’une porte à Seix, les traces y sont fortement incrustées.

        pierre à faux

        5. réponse b, il s’agit de Notre Dame de la Goutte à Montardit, œuvre d’un prêtre illuminé, c’est très très kitch ! Faut aimer !

        chapelle-de-montardit.JPG

        6. réponse c, allez à Tarascon sur Ariège pendant le festival latino américain, vous y verrez ce moaï et vous ne serez pas déçu de l’ambiance.

          Tarascon-sur-Ariege--Moai-pascuan-.JPG

           

          * Mi de Paris (chronique littéraire du blog) a eu l’idée géniale de creuser de petits trous entre le goudron du trottoir et de son mur de façade, elle y a semé de petites graines de roses trémières, voilà une idée sympa mais qui vous demandera la complicité du cantonnier (nous nous n’en avons pas !) pour qu’il ne fasse pas d’excès de zèle !

          Do

           

           

           

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          7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 19:46

          Nous voici, une fois encore, de retour d’un séjour découverte. Cette fois nous avions mis le cap sur l’Ariège, ce n’est pas loin et nous ne connaissions pas vraiment. Et bien c’est très dépaysant. Le trajet est pépère sauf sur le tronçon emprunté par le tour de France. Le bitume est tout « grabouillé » et impossible de tout déchiffrer à moins de s’arrêter tous les 30 mètres. Nous avons ensuite rencontré d’autres écrits, mais là, c’était soft et très explicite : OURS NON !

          Pas besoin de décodeur.

          Nous avons réussi à mettre à notre actif, 2 belles randonnées avec le Pic des trois seigneurs comme toile de fond.

          Pour la première il fallait une bonne dose d’imagination pour se faire une idée du paysage, nous sommes restées tout le temps dans les nuages. Nous avions décidé de découvrir les hameaux des Goutets. Ces hameaux étaient destinés à accueillir les bêtes pendant l’estive. Abandonnés un paquet d’années, ils renaissent de leurs cendres et depuis quelques temps, certaines cabanes sont utilisées par un berger.

          C’est une architecture typiquement montagnarde, schiste à tous les niveaux.

          Le-Hameau-des-Goutets-de-La-Foulie-Massat--22-.JPG

          La nature des toits permet de différencier l’usage de ces cabanes. La lause pour abriter bêtes et gens, le couvert végétal pour aider à la fermentation des laitages.

          Si cette balade vous intéresse, voici quelques tuyaux.

          Au départ de Massat, il faut suivre le cours de l’Arac jusqu’au village de Le Port. A partir de là, la route file sur Arac et Le Carol et croyez moi, ce n’est pas de la tarte. Déjà avec une voiture, c’est coton, alors avec un fourgon !

          Théoriquement, en montagne celui qui monte est prioritaire toutefois il vaut mieux repérer les « passing place » (ainsi nommés en Ecosse) de manière à pouvoir dégager la chaussée, si nécessaire. Avons-nous impressionné par notre gabarit ? Les chauffeurs croisés ont tous été charmants et nous sommes arrivées sans encombre au terminus. S’y garer fut une autre paire de manches, mais en Ariège, la population semble très accommodante !

          Atteindre les Hameaux des Goutets, ils sont 3 dans un paysage très andin, est somme toute facile. Il y a juste à suivre l’itinéraire balisé, le 16, au départ du hameau de la Foulie où l’on stationne. Attention cependant à ne pas perdre la trace car par temps de brouillard, c’est risqué.

          Nous avons grimpé gaillardement 2 petites heures sans souci, pente est raide sans plus. Par contre arrivées aux premières cabanes, brouillard total, des vaches partout et donc autant de petits chemins que de ruminants. Nous avons erré un bon moment jusqu’à ce qu’un trouée dans les nuages nous permettent de repérer la grange isolée figurant sur le topo guide.

          Le-Hameau-des-Goutets-de-La-Foulie-Massat--12-.JPG

          Alléluia !

          Nous avons patouillé dans les tourbières, les bouses pour le plus grand plaisir de Virgile et fini par récupérer le balisage aux Hameaux.

          Pour le retour un choix multiple s’offrait à nous : la piste dans son intégralité, le sentier de rando balisé jaune ou un cocktail maison alliant piste et sentier. Ce fut notre choix pour raison de sécurité mais apparemment chaque trajet est plein de charme, à vous de voir.

           

          Notre seconde équipée nous a permis de découvrir la cascade d’Ars au départ d’Aulus les bains. Un tuyau, évitez le sentier balisé jaune et préférez lui le GR 10. C’est plus ombragé, évidemment tout dépend de la météo, et très riche en découvertes, enfin, c’est nettement moins fréquenté.

          A part cela, reste le compromis : départ matinal par le sentier « touristique », retour par le GR.

          Ars-totalite.JPG

          La cascade, haute de 246 mètres, se fracasse en 3 chutes distinctes. C’est très pentu, exigu et le raidillon terminal est plutôt adapté aux isards qu’aux humains. Arrivées tôt dans la matinée, nous avons pu jouir de la beauté des lieux en toute tranquillité.

          Ars-gros-plan.JPG

          Par contre et jusqu’à ce que nous atteignions le GR 10, nous avons croisé en redescendant une foule digne des Champs Elysées.

          La solitude des montagnes !!!

          Ce n’est pas possible qu’ils aient pu tous tenir là-bas ou alors « y’a un truc ! ».

          Le trajet qu’emprunte le GR est splendide. Au terme d’une rude descente (ou montée, c’est selon) il débouche sur une gorge étroite et profonde, « le Pas d’Enfer », puis se faufile jusqu’à l’arrivée au pont de la Mouline à Aulus entre de superbes murs.

          Muret.JPG

          C’est tout un patrimoine architectural que l’on découvre et qui nous permet d’imaginer ce que fut la vie montagnarde. Celle des charbonniers qui exploitaient la forêt, les restes de la construction circulaire d’un four à charbon de bois subsistent.

          four.JPG

          Celle des paysans éleveurs qui exploitaient un peu partout de petits lopins de terre.

          Des ponts rustiques faits d’énormes dalles (on se pose la question quant à la force qui animait ceux qui les ont posées là), sont encore en place.

          Pont-megalithique.JPG

          Les clôtures aux murs cyclopéens s’effondrent, des maisons sont éventrées même si l’on remarque des tentatives de restauration avortées.

          C’est tout une vie qui a déserté les lieux rendus à la Nature qui a repris ses droits.

          De toute façon, et ce n’est pas moi qui l’invente, depuis 150 ans la forêt pyrénéenne ne cesse de s’étendre alors que la population humaine vivant et travaillant dans les montagnes diminue. Toutes les études le confirment.

          Si l’humain, en incluant le touriste, est de moins en moins présent dans la montagne Pyrénéenne, pourquoi donc cette opposition violente à la présence de l’ours ?

          L’ours est présent dans le Pyrénées depuis 250 000 ans, autant dire qu’il a eu le temps de s’habituer à son environnement. L’agropastoralisme par contre n’existe que depuis 3000 ans ? Certes, nous ne sommes plus à l’âge des cavernes et au fil des siècles l’homme a empiété sur le territoire des bêtes sauvages, réduisant ces populations à peau de chagrin. Mais si petit à petit et parce que l’homme cède du terrain, certains reviennent, pourquoi ne pas chercher à cohabiter ?

          De quel droit faisons-nous la morale aux populations africaines qui ne défendent pas comme elles le devraient, selon nous, l’éléphant ou le rhinocéros, alors que nous ne sommes même pas capables de favoriser la survie de l’ours dans nos montagnes.

          Des attaques d’ours contre des humains n’ont jamais été enregistrées mais les agressions de Patous qui protègent les troupeaux sont monnaie courante. Je peux vous assurer que, nous qui randonnons pas mal, avons eu souvent de grosses frayeurs en croisant certains de ces chiens de berger et si nous n’avons encore jamais vu, de nos yeux vu, d’ours, nos routes ont croisé celles de 2 d’entre eux. Une belle crotte toute fraîche au printemps, une superbe empreinte d’antérieur dans la neige, à chaque fois dans le massif du Canigou, ne nous ont pas incité à rebrousser chemin.

          ours.jpg 

          L’ours est méfiant et à moins de tomber sur lui par un malencontreux concours de circonstances, nous ne risquons rien de lui.

          Jadis, l’ours était chassé par les éleveurs qui en tiraient un certain revenu, les primes d’indemnisation n’existaient pas encore. Aujourd’hui, les dégâts qu’il cause représentent moins de 1% des pertes globales des éleveurs, pertes compensées par de nombreuses mesures. Pourquoi dans ce cas une telle opposition à la présence d’un groupe viable d’ours dans les Pyrénées ?

          Il y a une vingtaine d’années, je me souviens que la réintroduction des lynx dans les forêts vosgiennes avait remué les foules, aujourd’hui, ils sont là et cela n’émeut plus personne.

          Peut-être en sera-t-il ainsi pour les ours et alors « Lou Moussu* » aura retrouvé droit de cité dans les Pyrénées !

          Do

          *Le monsieur, autre nom de l’ours avec Martin et Lou Pé Descaous (le va nu pieds)

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          5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 16:14

          Un tout petit article, en complément du précédent, intitulé, « Es pas ben complicat », à propos de la simplicité volontaire… gandhi1-1-.jpgParties quelques jours en Ariège, nous avons fait la connaissance de Christian Campanaud, gérant du camping du Pouech à Massat (très sympa… le camping, et le gérant !) et  fondateur d’une association caritative, « Massathuma », ayant pour objectif d’améliorer les conditions de vie des habitants d’un petit village d’Afrique, en Casamance. Ils manquent de tout… Et c’est peu que de le dire ! Toujours est-il que parcourant le dossier du projet, j’ai trouvé cette petite phrase de Gandhi : « vivre simplement, pour que d’autres puisse simplement vivre »… Tout est dit.

          D’ici quelques temps, vous trouverez sur ce blog un lien avec cette association à laquelle nous avons adhéré (le site est en cours de réalisation)… Si cela vous intéresse, bien sûr !

          Fredo

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          23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 08:21

          Cela fait quelques années que nous avons le sentiment qu’il ne faut pas attendre de nos dirigeants de grandes idées pour préserver l’environnement. Ils ont beau se réunir et papoter pendant des heures et des jours, les avancées sont inexistantes. D’ailleurs, avant même l’ouverture d’un congrès comme la dernière conférence de Rio, on sait que cela ne servira rien, que personne n’est d’accord et qu’aucune lumière ne jaillira de la discussion, tous les pays campant sur leur position. Bref, on pourrait s’en passer et ça ferait des économies.

          Une chose est claire : c’est à nous, les obscurs, les sans-grade, de prendre les choses en main et c’est par nos petits gestes quotidiens que nous parviendrons peut-être à faire avancer le « schmilblic ».

          De toute façon, tant que le seul objectif de nos gouvernements sera de nous faire consommer davantage, on ne s’en sortira pas. Tant que l’argent restera la seule valeur clef de notre société, nous courrons tout droit à notre perte.

          D’abord parce que si l’argent rendait heureux, ça se saurait… Ensuite, parce tant que les richesses ne seront pas mieux réparties, il y aura toujours une partie de la population qui se fera avoir par l’autre. Un type qui gagne 14 millions d’euros, - net d’impôts ! -, pour taper dans un ballon ( pour taper bien, d’accord…), c’est proprement scandaleux, surtout quand on pense au tintouin qu’a provoqué la dernière hausse de 2% du smic ; 22 euros de plus par mois, quel pactole ! Et dire qu’à écouter certains politiques (de droite), cette mesure allait mettre la France sur la paille…

          Nous, à la Bergerie, depuis quelques années, -étant retraitées, nous gagnons moins d’argent-, nous avons une tactique efficace : nous avons pris l’habitude, lorsque nous avons envie de quelque chose, d’attendre un peu. Petit à petit, nous nous demandons si vraiment nous en avons besoin… Et au final, nous concluons souvent que nous pouvons très bien nous en passer. Ainsi,  « poc a poc », nous ramenons nos besoins à l’essentiel, et, - je reviens à ma préoccupation première-,  nous tentons de limiter notre empreinte économique sur la planète.

          Nous avons la conviction depuis fort longtemps que la consommation n’apporte pas le bonheur et qu’en réduisant notre appétit de biens matériels, nous contribuons à ralentir la destruction des ressources naturelles, tout comme en faisant la chasse au gaspillage nous économisons l’énergie sous toutes ses formes. Comme quoi faire du bien à la planète, ce n’est pas bien compliqué ; et nous n’avons rien inventé puisque cela porte un nom : la Simplicité Volontaire.

          Chateau-d-usson--3-.JPG

          Voilà ! Comme monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir, nous, les brebis, nous nous sommes mises à pratiquer la Simplicité Volontaire, alors que nous ne savions même pas que ça existait ! C’est-y pas beau ?

          L’expression de « Simplicité Volontaire » est apparue pour la première fois en 1936, dans un article de Richard Gregg, un disciple de Gandhi mais on peut dire que ce mode de fonctionnement remonte à l’Antiquité, a inspiré les communautés monastiques, Saint François d’Assise, Gandhi ; revenu à la mode avec les mouvements communautaires, tels que celui des Hippies, il se développe largement aujourd’hui dans les pays industrialisés. En France, l’agro écologiste et écrivain, Pierre Rabbhi, est une de ses voix les plus médiatiques.

          Au départ, il faut avoir envie de remettre en cause des habitudes de consommation souvent dictées par les médias (vous allez penser que je leur en veux ;… ben oui !). Juste un exemple : si on écoutait les vendeurs de téléphonie mobile, on changerait de portable (au moins) tous les deux ans. « Un téléphone mobile, au bout de un an et demi, deux ans, c’est fichu »… C’est ce que l’on m’a dit en 2006 lorsque j’ai acheté le mien (un modeste Nokia, qui ne fait même pas appareil photo… C’est pour téléphoner, quoi !) ; Au bout de six ans, il était un peu faible du côté de la batterie… C’est généralement comme ça que ça se termine, avec les mobiles. J’allais être bonne pour en racheter un autre… Que nenni !!! Après avoir cherché sur Internet, j’ai trouvé une batterie neuve sur Amazon (on trouve tout sur Amazon!)… Et mon mobile est reparti pour six ans !

          Même chose… Ne croyez pas ceux qui disent qu’un ordinateur est obsolète au bout de deux ans… Le notre en a six et marche encore. Il rame un peu, mais on attend qu’il rende l’âme pour en changer.

          Et si on ne nous avait pas imposé la TNT, nous aurions encore notre vieille télé de vingt ans… D’ailleurs nous ne l’avons pas jetée et elle fonctionne toujours.

          J’en entends certains penser qu’on ne va pas contre le progrès… Qu’on ne peut pas revenir en arrière… Et pourquoi pas ? J’aime bien cette petite phrase de Bernard Shaw : « les gens intelligents s’adaptent à la Nature, les imbéciles cherchent à adapter à eux la Nature, c’est pourquoi ce qu’on appelle le progrès est l’œuvre des imbéciles ».

          La Simplicité Volontaire, c’est alléger sa vie de tout ce qui l’encombre et privilégier l’Etre plutôt que l’Avoir. Remettre au goût du jour les valeurs humaines telles que l’entraide, l’échange et le partage.

          Il est par chez nous un village de moyenne montagne au pied du Canigou, Fillols, où les habitants ont coutume, un jour par mois, de déposer devant leur porte tout ce dont ils ne se servent plus. Et tout le monde se promène, regarde, prend ce qui l’intéresse… Ils ont tout compris.

          Ici aussi, nous commençons à nous y mettre… Dans notre rue, deux fauteuils en cuir, en parfait état, sortis par notre « voisin du bout », ont ainsi trouvé preneur… Nous avons mis deux portes vélo qui ne nous servaient plus… Ils sont partis rapidement… Des livres aussi… Dans notre quartier, « l’Indépendant », -le journal d’ici-, passe de main en main ; les revues circulent de voisin en voisin… On se passe les films ; on essaye de ne pas acheter les mêmes pour élargir le choix… Notre bibliothèque solidaire démarre et balbutie ; il faut lui laisser le temps de se mette en route.

          DSCN6707-copie-1.JPGLa Simplicité Volontaire, c’est aussi essayer de faire beaucoup par soi-même plutôt que d’acheter… Et c’est souvent très gratifiant ! Tiens, mettant les pas dans ceux de mon grand-père Jules qui était boulanger, après avoir fait du pain en machine durant des années, je viens de passer à la réalisation manuelle… (Il faut dire que c’est la troisième machine qui me lâche…) C’est génial ! Une réelle émotion, vraiment que de sortir du four un beau pain maison. Je suis heureuse. Do vous dira tout pareil avec ses conserves…DSCN6708.JPG

          La simplicité est aussi parfois involontaire et elle l’a été pour nous durant de longues années ; petites, nos parents avaient du mal à joindre les deux bouts et la vie n’était pas facile. On se débrouillait et on était heureux. C’est aussi peut-être cette « formation » qui nous incite à traquer toute forme de gaspillage. Radines ? Pas du tout… Agacées, par tous ces faux besoins que la société nous crée pour mieux nous presser et nous tenir sous sa dépendance. Le mot croissance est à la mode, comme remède à cette crise où nous nous enlisons ; et si la solution, justement, était la décroissance ?

          Les critiqueurs diront que les adeptes de la Simplicité Volontaire ne représentent qu’une goutte d’eau dans la mer et que ce n’est pas ce qui va changer le monde… « Mais si nous n’agissons pas, cette goutte d’eau ne se rendra pas jusqu’à l’océan », disait Mère teresa.

           

          Alors si comme nous vous pensez que le plus important est de sauver la planète tout en améliorant la qualité de la vie, si vous avez d’autres idées allant dans le sens de la Simplicité Volontaire, faites nous en part et nous nous efforcerons de les faire partager ! Merci d’avance…

          Fredo

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          18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 15:05

          Travaux publics à Saint Genis des fontainestravaux-publics.JPG

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          18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 14:54

          Si vous allez sur les plages d’Argelès, ailleurs je ne sais pas car nous allons au plus près, et que vous vous trouvez là au moment où commence la surveillance des plages, attendez-vous à recevoir un choc.

          gastonhspubcompildeplage_89227.jpg 

          Passez les civilités, une avalanche d’interdits vous dégringole dessus.

          Nous avions l’habitude d’entendre qu’il était interdit d’y amener les chiens, de nager dans le chenal, d’utiliser les cerfs-volants à double commandes. Bon !

          Cette année, lorsque la surveillance a commencé, c’est rajouté à cette liste l’interdiction de consommer de l’alcool !

          Enfer et putréfaction !

          Mais pourquoi donc ?

          Je suis allée poser la question aux « maîtres noyeurs » et il m’a été répondu qu’à la demande du maire, ils étaient tenus à faire cette annonce, la plage étant une voie publique et donc soumise à la même réglementation que ...

          Diantre !

          Mais alors arroser son pique-nique sur un bord de nationale ou d’autoroute, ce sont des voies publiques, est donc interdit !

          Et dire qu’il ya des dégustations de vins dans tous les coins !

          Vu mon air perplexe, ce beau jeune homme (dont le torse s’orne de la fameuse tablette de chocolat que Joël enviait) m’a précisé que compte tenu de la chaleur, boire de l’alcool était dangereux pour la santé des baigneurs.

          C’est vrai que ça ferait désordre de perdre quelques nageurs d'autant qu'ils sont aussi des consommateurs !!!

          Aujourd’hui, à cette liste 2 interdits de plus. Interdiction de se bousculer sur les plongeoirs, on croit rêver, et d’utiliser des bouteilles en verre.

          Alors tant qu’on y est, je vais demander à la mairie d’ajouter aussi, et là je suis sérieuse, l’interdiction d’utiliser les parasols les jours de tramontane, se faire embrocher par une pique est déjà arrivé, et quelques autres joyeusetés que je vous livre :

          • Interdiction de téléphoner, les conversations perturbent la tranquillité des voisins et incitent à l’ingérence dans la vie d’autrui.
          • Interdiction de fumer, la plage est un espace publique.
          • Interdiction de rire, parler fort etc. ça indispose ceux qui se reposent, lisent …
          • Interdiction de ronfler, c’est gênant surtout si vous devez déjà supporter un conjoint qui vous empêche de dormir la nuit.
          • Interdiction d’uriner (voir plus) dans l’eau.
          • Interdiction de se pousser dans l’eau, s’éclabousser …

          Moi, j’aurais envie de leur en crier une dernière :

          INTERDICTION D’INTERDIRE.

          AH, MAIS !

          Do

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          17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 20:33

          Voici une recette toute simple qui se décline de multiples façons, en verrines, sur des toasts, avec des feuilles d’endive, il vous suffira de laisser parler votre imagination.

          Ingrédients :

          Quelques beaux abricots (des rouges du Roussillon)

          De la Brousse

          De la crème fraîche (20cl environ)

          Du jambon cru (100g environ)

          Deux belles cuillers à soupe de pistaches (salées)

          Une petite cuiller de Tabasco

          Un peu de ciboulette

          Préparation :

          Hacher menu les pistaches décortiquées, le jambon cru

          Couper les abricots en réservant quelques belles lamelles bien rouges

          Mélanger la Brousse, la crème et les autres ingrédients puis ajouter le tabasco

          Goûter et rectifier si besoin est l’assaisonnement

          Présentation :

          Si vous avez opté pour les verrines, il suffit de remplir chacune d’entre elles puis de disposer dessus une lamelle d’abricot, même chose pour les feuilles d’endive que vous garnirez.

          DSCN6057.JPG 

          Vous pouvez aussi faire griller des toasts et les tartiner.

          Dans tous les cas, au final, pour équilibrer la composition quant à la couleur, un peu de ciboulette n’est pas à dédaigner !

          Nous avons également expérimenté avec du jambon blanc. Dans ce cas vous tartinez quatre tranches de mixture, vous les rouleautez et mettez au froid un bon moment. Avant de servir, vous coupez en rondelles et disposez sur ce qui vous parle le mieux.

          Bon appétit

          Do

           

           

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          16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 17:18
          J’imagine que pour certains, pour peu que l’Histoire ne soit pas votre tasse de thé, ce qui suit sera longuet mais je vais quand même tenter de vous faire découvrir comment la petite histoire de l’humble piétaille que nous sommes, est indissociable de l’Histoire avec un grand H.
          Et puis ce récit est aussi destiné à l’une de nos fans sur le blog : Nicole.
          Cette histoire est la sienne autant que la nôtre, celle de sa mère et de ses fils.
           
          L’actuelle Belgique se compose de 2 entités, la Flandre et la Wallonie.
          carte.jpg
          C’est un état récent à l’histoire complexe qui a subi comme tous les états européens de nombreuses invasions, celtes, romains, saxons … tous défilèrent jusqu’à ce qu’un semblant de stabilité s’installe.  
          En 1354 l’actuelle province du Luxembourg en Wallonie, ne pas confondre avec l’actuel Grand Duché, fait partie du Saint Empire Germanique puis passe un temps sous la suzeraineté des Habsbourg. Charles Quint qui passait par là, l’annexe à ses possessions et à sa mort, elle revient à la branche espagnole des Habsbourg.
          Ce n’est pas fini !
          La France par le biais du traité des Pyrénées (1659) en récupère le sud mais l’appétit de Louis XIV est insatiable, il s’empare de la totalité de la province.
          Cris et grincements de dents, les puissances européennes se mobilisent ; elle revient aux mains de la Maison d’Autriche en 1715 et est intégrée aux Pays-Bas Autrichiens jusqu’en 1795.
          Né en 1732, on ne sait où ! Un certain Jean Longville fait son apparition dans le paysage luxembourgeois. En 1752 il tombe sous le charme d’une certaine Marie-Jeanne. Très probablement déserteur français, il fonde une dynastie qui va posséder son propre hameau connu et dûment répertorié par les documents officiels, sous le nom de hameau des Longueville, sur le territoire d’Herbeumont. Est-ce là, le supposé descendant du Grand Condé ?
          Le mystère reste, et restera, entier à ce jour !
          Ce Jean est notre aïeul. Par son mariage il prend donc la nationalité autrichienne que sa descendance conservera jusqu’en 1795, date à laquelle la France annexe cette province et lui donne le nom bucolique de Département des Forêts ! C'est vrai que le pays en est couvert!foret.JPG
          Quitter la France pour redevenir français, c’est la tuile !
          En 1815, patatras, Napoléon est battu à  Waterloo et la région (avec les autres territoires de la future Belgique) est rattachée aux Pays-Bas.
          Jean Longville, mort en 1810, n’aura pas vécu assez longtemps pour devenir hollandais, il en sera de même pour son fils Gilles par contre le second Jean de cette lignée sera le premier belge.
          Je sens que vous ramez !
          Non ?
          De révoltes en guerres larvées contre la Maison d’Orange, la province du Luxembourg reste « batave » mais à forte influence française. Dès 1815 la question linguistique commence à prendre de l’importance pour éclater en 1829 lorsque le roi (des Pays Bas) impose le néerlandais à l’ensemble du Pays soit disant indépendant. En 1830 un gouvernement provisoire dissident est constitué à Bruxelles mais l’Europe ne voit pas cette partition d’un bon œil. Les français, eux, sans se dégonfler, se verraient bien prendre la place des Hollandais comme tuteurs. Une nouvelle guerre est en marche, des tractations ont lieu à Londres, sous l’égide de Talleyrand. France et Angleterre envisagent de se partager la toute nouvelle Belgique.
          Le 6 janvier 1931, c’est le refus net des « belges » et la menace d’un soulèvement qui incite les puissances européennes à accorder quelques mois plus tard l’indépendance à la Belgique, assortie d’un régime de neutralité. Un royaume est fondé qui échoit au prince allemand Léopold de Saxe Cobourg-Gotha. Il était hors de question d’en faire une République !
          La Belgique se développe différemment selon les régions et malgré des tentatives pour aider au développement de la province du Luxembourg, elle reste un pays plutôt pauvre, à vocation agricole. Ce qui explique la forte immigration entre 1841 et 1891. Une immigration principalement en direction de l’Amérique mais aussi vers la France en ce qui concerne les Longville.
          Dans les années 1860 le dénommé Claude Longville époux de Rosalie Dommage voit l’un de ses fils, Jules, ardoisier comme tous ses aïeux, partir faire fortune à Paris. Quelques années plus tard c’est l’un des neveux de Rosalie qui part pour New York sur le paquebot La Bretagne.
          Si Jules n’a pas trouvé à Paris son Eldorado, lui fera fortune en devenant fabricant d’instruments de musique !
          Comme quoi, il faut prendre au sérieux ce que nous disent nos parents, nous avons bien des cousins américains !
          De nationalité belge, ce Jules est notre arrière grand-père. En 1868, il épouse à Paris une demoiselle Louise-Eléonore, de Meudon.
          En 1871, en pleine Commune de Paris, dans le quartier du Marais nait notre Grand-père, Jules-Stanislas, troisième rejeton du couple. Jules n’a pas acquis la nationalité française et au décès de son épouse, ses fils étant quasiment tous « casés », il retourne sur les bords de la Semois. Nous ne savons pas où il est décédé ! En 1902, Jules-Stanislas devient français par son mariage en épousant à Meudon, encore et toujours, Louise-Emilia Deschamps.
          Et voilà un Longville aux champs !
          Leur fils unique Charles, notre père, vient au monde en 1903, un an plus tard il est orphelin. Jules, boulanger de son état est mort des suites d'un chaud et froid ! C'est sûr que la vie n’a pas laissé trop de temps à notre grand-père pour raconter l’histoire de sa famille à son fils et nous la transmettre mais finalement nous y sommes arrivées !
          Voilà, notre dynastie a ses lettres de noblesse chez les petites gens : ardoisier, jardinier, sommelier, marchande des quatre saisons, blanchisseur, blanchisseuse, serrurier, chapelier, tapissier, ébéniste … ils ont tous retroussé leur manche et pas ménagé leur peine, cela nous va bien mieux que de descendre du Grand Condé, nous en sommes fières !
          Monument-aux-morts-de-Herbeumont.JPG
          A Herbeumont, il n'y a plus de descendants des Longville, la guerre de 39-45 a eu raison des derniers survivants, nous les avons juste retrouvés sur le monument aux morts. Croyez-nous, cela fait tout drôle que de voir son nom écrit là-dessus.
          Longville-sur-m-aux-morts.JPG
          Do et Frédo
           
           
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          14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 19:21

          Ceci pourrait vous intéresser pour peu que vous soyez curieux de connaître vos ascendants et ne sachiez comment opérer ? Certes, vous trouverez peut-être que nous nous racontons un peu (beaucoup) dans cette série d'articles sur notre séjour Wallon, mais il y a toujours des "trucs" à glaner de ci de là.  

          De nos origines paternelles nous ne savions quasiment rien, juste quelques suppositions émises par notre père sur un mode badin …

          Il semblerait que nous ayions des origines belges (ça fait toujours rire !) …

          Je crois que nous avons de la famille en Amérique …

          Nous pourrions descendre du Grand Condé ...

          Là, vous allez rigoler et vous dire que nous nous la « pétons en grand ».

           

          Partir à la recherche de nos ancêtres paternels équivalait donc à jouer les détectives. Par quel bout attaquer ?

          La situation s’est débloquée lorsque nous avons décidé de réaliser notre gèno-sociogramme. Nous nous sommes rendues compte que d’infimes détails permettaient de réécrire un semblant d’histoire.

          Etablir un génosociogramme est une entreprise exaltante. Pour chaque individu les motivations diffèrent.

          Cela peut être une simple curiosité visant à se connaître mieux mais le plus souvent cela a un but curatif, par exemple pour mieux cerner le poids de la famille sur un individu, une fratrie.

          Réalisé dans le cadre d’une psychothérapie, cela permet de découvrir des non-dits, volontaires ou non, des « cadavres dans le placard » ! De ces joyeusetés qui pourrissent la vie, que l’on ressent intuitivement sous forme de malaise sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui fait mal. Une bonne illustration de cet état est le récit intitulé « Un secret » de Philippe Grimbert.

          Réaliser un génosociogramme, c’est avant tout accorder une place de choix aux petits détails : les phrases assassines ou pontifiantes dont on vous rebat les oreilles, les maladies, accidents, divorces qui se répètent de génération en génération … C’est un travail d’archéologue, d’ethnologue.

          Nous, notre but était de rééquilibrer notre arbre généalogique en redonnant à la branche paternelle un peu d’étoffe !

          Jules-Longville.jpg

          Nous avons commencé par la recherche d’actes en ligne, de nombreuses municipalités ont scanné leurs actes d’état civil et bien souvent mutualisé ces données que l’on peut consulter via le Net. Les paroisses, elles aussi s’y sont mises et il faut savoir que si l’on n’est pas pressé, les mairies se prêtent volontiers à ces recherches.

          Notre recherche a commencé sur le site de la Mairie de Paris. Notre « paternel », comme il se nommait, y était né. Le site est très bien organisé mais fort touffu. Surfant au petit bonheur, de mariages en décès sans oublier les naissances, d’arrondissement en arrondissement, nous avons fini par pouvoir télécharger un acte de naissance qui nous a ouvert tout grand les portes de la connaissance. Nous venions de retrouver le grand-père Jules ! Après, cela nous a mis encore un certain temps pour trouver l’acte de mariage de ses parents et encore plus longtemps pour le déchiffrer, bonjour l’écriture ! Dire qu’à entendre nos grands-parents, les jeunes écrivent mal !

          Nous disposions alors de sa date de naissance et des noms de ses père et mère mais d’où venait-il ? Mystère et « balle de golf ».

          C’est là que le génosociogramme intervient. Un beau jour, Frédo s’est dit que les suppositions de notre père étaient peut être à prendre au sérieux d’autant qu’il avait tenu des propos similaires à notre sœur aînée et comme Internet est une superbe invention en tapant sur un site belge notre patronyme, d’entrée de jeu, elle a fait mouche. En un clic, sûre de son coup grâce aux renseignements glanés à Paris, elle nous a fait remonter jusqu’en 1732 !

          De la famille en pagaille, des cousins encore vivants et même … des oncles et tantes en Amérique ! On cherche encore le Grand Condé … mais ça va venir ! Certes leurs professions, les actes de mariage étant de vrais romans où tout est inscrit, ne corroborent pas les affirmations paternelles, Jules était sommelier et Louise-Eléonore marchande de  quatre-saisons, mais peut-être se cachaient-ils ?!

          Voilà donc un long préambule pour mettre à votre disposition, si cela vous intéresse, un formulaire de génosociogramme, et vous expliquer les raisons de notre dernier voyage en Wallonie, très exactement dans les Ardennes belges, à Herbeumont province du Luxembourg (qui est bien distincte du Duché) dans la vallée de la Semois.

          Herbeumont.JPG

          A suivre...

          Do

           

           

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          12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 17:59

          LES CAUSES PERDUES

           

          Jean-Christophe RUFIN

          (Ed. Gallimard, 1999)

           

           

          Hilarion Grigorian, le narrateur, ancien marchand d’armes à la retraite, s’ennuie à Asmara. En plein conflit entre éthiopiens et indépendantistes érythréens (nous sommes en 1985), la famine fait rage, une équipe humanitaire française vient distraire le quotidien du vieil homme. Hilarion observe les membres de l’équipe médicale comme on observe des souris dans une cage.

          Le livre écrit du point de vue d’Hilarion (il tient son journal) nous place au cœur de la situation, il ausculte les protagonistes, les manipulations politiques.

          La position des organisations humanitaires est tragique, pour certains d’entre eux « Rien ne vaut une vie » ; faut-il collaborer et cautionner ainsi un régime dictatorial ou bien abandonner les réfugiés à leur sort ?

          Chacun des personnages a ses raisons. Idéalistes, opportunistes, despérados, tous font un choix et pour chacun il y a un sacrifice au bout de la route.

          Le livre est admirablement écrit, l’auteur qui fut un « french doctor » connaît son sujet, l’action humanitaire confrontée à la réalité du terrain.

           

          « Les causes perdues » obtient le Prix Interallié 1999.

           

          Jean-Christophe RUFIN, médecin, romancier et diplomate français.

          Co fondateur de Médecins sans frontières (MSF), sa première mission humanitaire en Erythrée date de 1976. En 1985, il devient le directeur médical d'ACF en Éthiopie.

          Si ce sujet vous intéresse, vous pouvez approfondir avec :

          - « Les Erythréens » (Léonard Vincent, Ed. Rivages, 2011)

          - Dossier hors série (1960-1975) du Monde Diplomatique « Quand le fond de l’air était rouge » (à commander au Monde Diplomatique en ligne ou à un bon libraire)

           

          Située sur les bords de la Mer Rouge, où Arthur Rimbaud et Henri de Monfreid se  sont baladés en leur temps, l’Erythrée a une histoire très compliquée : colonie italienne de 1889 à 1941, l’Erythrée sert de base arrière à Mussolini dans son projet expansionniste vers l’Ethiopie. Après la seconde guerre mondiale, l’Erythrée est une province de l’Ethiopie, semi autonome jusqu’en 1961, date à laquelle le FPLE (d’obédience maoïste) mène une guerre d’indépendance. L’Erythrée et l’Ethiopie sont en guerre durant 30 ans (1961-1991).

          L’Erythrée obtient l’indépendance en 1991 (ratifiée en 1993) ; depuis cette date le pays est dirigé d’une main de fer par Issaias Afeworki.

           

           

           

           

           

           

           

           

           

           

           

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