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2 décembre 2022 5 02 /12 /décembre /2022 20:58

Je range, je trie, je classe et je viens de retrouver cette nouvelle écrite par Frédérique après le départ de Virgile, notre fox !

Son absence est toujours là.

Cette détresse fut la mienne aussi, est-ce derrière moi ? je n'en suis pas bien sûre !

Alors en cette fin d'année où certains n'hésitent pas à faire cadeau d'un compagnon à quatre pattes, je vous partage ce texte.

Un animal est un être sensible, doté d'une âme, il mérite le meilleur et sans doute pas d'être traité comme un objet !

Dominique

 

Compagnon du bonheur

Une nouvelle de Frédérique Longville

Cela fait des jours, plusieurs semaines déjà, qu’elle revit en boucle ce jour tragique où elle a dû prendre la décision la plus difficile de sa vie, celle de se séparer définitivement de son petit compagnon.

Brusquement, son état s’était dégradé. Oh, il faisait de son mieux pour donner le change, lui témoigner encore sa volonté de vivre, son amour inconditionnel, mais elle voyait bien que c’était la fin, qu’il n’en pouvait plus et que l’inéluctable était à l’œuvre. Simplement, comme toujours, il ne voulait pas l’inquiéter, lui faire de peine, il « assurait » pour lui faire plaisir. Quel courage !

Alors qu’elle déjeunait sans appétit, tourmentée par sa faiblesse et encore indécise, vacillant sur ses pattes, titubant, il était venu quémander une ou deux miettes de pain, avant de s’affaisser, à bout. Le moment était-il venu ? Pouvait-elle vraiment faire ça, « lui » faire ça, le trahir de la pire façon, en décidant arbitrairement que c’en était assez. Etait-ce son souhait, à lui ? Voulait-il en finir ? Comment savoir ?

La vétérinaire avait été parfaite, douce, compréhensive. « Vous savez, les animaux ont cette chance, eux ; on peut les aider à partir » avait-elle murmuré en lui adressant un regard rassurant et bienveillant. Une façon de valider sa décision, de lui signifier qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Elle avait accepté d’intervenir dans la voiture, garée à l’ombre d’un petit olivier dont l’ombre providentielle atténuait les ardeurs du soleil de juin. C’était mieux que dans cette clinique froide et impersonnelle qu’il détestait tant, où il avait toujours eu si peur. Cette voiture était sa deuxième maison. Toujours prêt à grimper à bord pour partir à l’aventure !

Il n’avait pas eu l’ombre d’une crainte ; il n’avait pas bronché. En quelques secondes, tout était fini ; il était parti très vite. Avait-il réalisé ce qui se passait ? Etait-il soulagé ? S’était-il senti trahi ? Avait-il compris qu’elle avait accompli à son égard l’acte d’amour le plus éprouvant qui soit ?

Un dernier baiser sur la truffe, une dernière caresse sur son corps apaisé, et il avait été emporté loin d’elle. Huit jours plus tard, elle avait récupéré ses cendres.

C’est désormais tout ce qui reste de son existence terrestre, de ces douze années de bonheur et d’émerveillement partagés.

Une parenthèse magique s’est refermée.

En dépit des photographies, d’une multitude de souvenirs précis, drôles, émouvants, et même, exceptionnellement, terrifiants, elle a parfois l’impression d’avoir rêvé cette belle aventure, ce cadeau du ciel, splendide et éphémère, comme la vie.

Irréel, et non moins douloureux. Cruel.

Elle a beau tenter de se consoler en se disant qu’il ne souffre plus, que son âme est libérée, le vide est immense. Jamais elle n’aurait pensé souffrir autant. Le manque est permanent. Elle s’attend à le voir partout. Or il n’est plus nulle part.

Elle ne s’habitue pas.

Seuls ceux qui sont déjà passés par là peuvent comprendre. Ceux qui ont vécu avec un chien ou tout autre animal une relation forte, portée par un amour réciproque, authentique, et désintéressé ; et qui plus est, une relation égalitaire car jamais elle ne l’a considéré comme son inférieur. Il avait besoin d’elle ; elle était responsable de son bien-être. Et elle avait autant de respect pour lui que pour n’importe quel être vivant, humain ou non.

Elle qui a déjà vécu la douleur d’une séparation définitive, découvre qu’il n’y a pas de hiérarchie dans la mort quand on aime. Elle souffre. Elle est en deuil.

Un deuil souvent mésestimé.

Elle entend parfois des stupidités : « Ah, te voilà libre, maintenant ! Tu vas pouvoir voyager ! ». Oui, c’est vrai, depuis qu’il était entré dans sa vie, elle avait renoncé à prendre l’avion et à tous les endroits interdits aux chiens, de plus en plus nombreux. Pas question de le confier à un chenil pour voyager sans lui, ne serait-ce qu’une seule journée. Elle avait accepté ces contraintes sans regret. Ce n’était pas un sacrifice. Elle l’aimait, c’était normal. De toute façon, elle n’avait personne pour le garder. Elle avait donc décidé qu’il irait partout où elle irait ; et s’il ne pouvait pas y aller, elle n’irait pas ! Simple comme bonjour. Stupide pour certains, mais elle n’en avait que faire.

Elle s’était bien sûr autorisée occasionnellement des sorties de quelques heures sans lui ; mais l’un dans l’autre, elle s’en était tenue à sa décision. Il l’avait accompagnée (presque) partout, dans toutes ses passions : en voyage, en randonnée, à la mer, à la neige, en vélo, en bateau, en pédalo, en télésiège, en téléphérique. Ils étaient indissociables. Il était de toutes les fêtes, de toutes les réjouissances et elle avait tiré un trait sur ceux qui ne voulaient pas de lui. Mais ce n’était arrivé qu’une seule fois, Dieu merci !

Autour d’elle, il y a ceux qui ne parlent plus jamais de lui, comme s’il n’avait jamais existé. Par tact ? Par gêne ? Ont-ils peur de lui faire du mal ? S’ils savaient comme elle a besoin de parler de lui ! Reconnaître sa douleur est la meilleure façon de l’aider à l’exprimer. Mais ils évitent soigneusement le sujet. Certains remarquent son absence, disent que « ça fait bizarre ». Elle acquiesce en soupirant, une boule douloureuse dans la gorge. Pourtant, elle préfère ça au silence. C’est comme s’ils prenaient à leur compte un peu de sa peine. Elle en est pleine de gratitude.

D’autres veulent savoir si elle va le « remplacer ». Comme une vieille casserole, un gilet troué ou une chaise cassée. Le remplacer. Tout a fait significatif de cette société ultra matérialiste qui n’accorde aux animaux guère plus d’importance qu’aux meubles. Non, pour elle, un chien, un animal, ne se remplace pas ; au mieux, on lui trouve un successeur.

Mais pour sa part, elle ne cherchera même pas. Elle ne veut pas.

Elle ne veut pas un chien ; elle veut son chien ! Elle veut celui qui saluait chacun de ses retours en se trémoussant de joie et en haletant de soulagement, la couvrant de lichettes désordonnées, lui mordillant amoureusement les poignets, et enfouissant son museau sous son bras pour accueillir ses caresses… Celui qui se livrait sans retenue à des simulacres de combat, facétieux, joyeux, espiègle et vaillant. Mais aussi « bêtiseux », voleur et râleur invétéré ! Un vrai mousquetaire : bon cœur et mauvais caractère. Celui qui manifestait sa joie en se contorsionnant les quatre fers en l’air, dans l’herbe, le sable, sur le lit ou sur le canapé. Mal élevé ? Peut-être ; on s’en fiche ! C’est lui qui lui manque et qu’elle veut. Pas un autre ! Même si elle sait qu’elle saurait l’aimer ; elle n’en veut pas. C’est tout.

Une chose est sûre : elle a fini d’avoir peur. Peur d’avoir un accident, de ne plus être en mesure de s’en occuper et de le voir finir ses jours dans un chenil. Peur qu’il se perde, qu’il soit volé, attaqué par un autre chien ou qu’on lui fasse du mal gratuitement ; il y a encore tant de barbarie dans le monde vis-à-vis des plus faibles.

Il y avait en elle un souci permanent de le protéger. Au moins aujourd’hui, la voilà soulagée : il ne risque plus rien.

Et ce n’est pas tout : fini aussi de se battre contre les vaccinations néfastes et inutiles, tous ces poisons administrés à titre de « protection »… Un marché comme un autre, en fait, comme celui de la nourriture industrielle, croquettes, boîtes, et compagnie. Non, plus question de repasser par là.

Reste à gérer l’absence, le manque physique ; et tout le problème est là. Ne plus pouvoir le voir, le toucher, le caresser, le sentir… Ses sens sont en manque de lui.

Pourtant, elle sait qu’il est là et que son âme l’accompagnera jusqu’à son dernier souffle, se moquant désormais de tous les interdits, de toutes les discriminations.

Il est partout où la vie palpite, gambadant librement dans les prairies fleuries, se roulant avec délice dans les bouses de vache odorantes, pataugeant dans les torrents bavards, ou escaladant les rochers escarpés.

Il est en elle, autour d’elle ; il est l’oiseau qui vocalise, le papillon qui voltige et le cheval qui détale au galop.

Il est partout.

Elle n’oubliera jamais. Un jour, elle souffrira moins, sans doute. Peut-être.

La page est tournée.

Mais quel beau livre ils ont écrit ensemble !

 

 

 

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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 20:03

Quels sont les polluants qui peuvent contaminer une eau ?
Plusieurs facteurs peuvent rendre une eau impropre à la consommation humaine.
Les polluants peuvent venir de l’activité humaine, agriculture, décharges, carburants, usines...

Mais aussi de la nature elle-même, cadavres d’animaux, déjections, métaux lourds...
Attention, ce n’est pas parce qu'une eau provient d’une zone “naturelle” qu’elle peut être bue sans traitement.
Voici la liste des principaux facteurs de pollution :
Les polluants chimiques, comme les pesticides, les traces de carburants, les métaux lourds...
Les micro-organismes, comme les microbes, les algues, les bactéries...
Les particules en suspension, comme la boue ou les débris végétaux.
Les particules en suspension peuvent être retirées par une simple filtration.

En revanche, les polluants chimiques et les micro-organismes nécessitent un traitement approfondi.

Comment traiter l’eau ?
Il existe plusieurs possibilités pour purifier une eau impropre à la consommation.
Chacune a ses avantages et ses inconvénients.
Attention à être rigoureux, le risque de maladie est réel !
En cas de mauvais traitement, il y a
risques de diarrhée, empoisonnement, on ne peut exclure la mort.

Avant toute chose : Filtrer l’eau
Si l’eau est trouble ou qu’il y a des particules en suspension, il convient de la filtrer avant de procéder au traitement. Ça permet d’éliminer une partie de la pollution. Mais aussi de rendre le traitement de l’eau plus efficace. Si l’eau contient des particules volumineuses, n’hésitez pas à faire plusieurs filtrations. Commencez avec un filtre large et affinez-le au fur et à mesure. Possibilité d’en bricoler un avec une bouteille d’eau et du sable. * voir croquis en fin de doc

Une fois les plus grosses particules retirées :

1- Porter l’eau à ébullition

C’est la méthode la plus simple.
Elle consiste à faire bouillir l’eau pendant plusieurs minutes pour tuer tous les micro-organismes.
Il y a cependant deux inconvénients :

a) L’ébullition ne permet pas de traiter les polluants chimiques.
b) Une source d'énergie est nécessaire pour faire bouillir l’eau.

2 - Les désinfectants/purificateurs chimiques

Il s’agit de comprimés qui purifient l’eau (Micropur).
Le grand avantage est qu'ils sont faciles à utiliser et qu'ils ne prennent presque pas de place.
Ils peuvent aussi se garder plusieurs années.
Il y a cependant plusieurs inconvénients :
1) Les polluants chimiques ne sont pas traités.
2) Même si ils sont utilisables pendant plusieurs années, les comprimés ont une date de péremption.
3) En cas d’utilisation prolongée, ils peuvent abîmer la flore intestinale.
4) Il faut compter entre 30 minutes et 2 heures pour obtenir une purification efficace (en fonction de la température de l’eau et de la marque du comprimé).
5) Une fois traitée, l’eau a un goût de produit chimique.
Ça peut être intéressant d’en en “Plan B”.
En particulier pour les voyages et les randonnées mais
sur le long terme.
On peut les acheter sur internet ou dans les magasins spécialisés.
Micropur est une référence dans le domaine.

3 - La paille de filtration 

Depuis quelques années, il est possible d’acheter des pailles qui filtrent à la fois les particules, les micro-organismes et les polluants chimiques.
Le principe est ultra simple : une paille et/avec un filtre intégré.
Elles ont la taille d’un gros cigare et sont facilement transportables.
L’énorme avantage est qu’il est possible de boire directement depuis la source d’eau non potable !

Pas besoin d’attendre, comme pour les purificateurs chimiques.
Pas besoin de source d'énergie, comme pour l'ébullition.

La plus connue est la paille LifeStraw, elle filtre 99.99% des impuretés.
Petite, pas chère, sans date limite d’utilisation… et pourtant très efficace.
Le seul inconvénient est qu’elles ont une limite d’utilisation.
Elles peuvent être utiliser environ 700 fois avant de devoir les jeter.

Ce n’est donc pas une solution viable en cas de problème d'approvisionnement sur le long terme.
Il est raisonnable d’en avoir une dans le sac de randonnée, une dans un sac d'évacuation (si vous êtes du genre prévoyant) et une de réserve dans un placard.
Il s’agit vraiment d’un indispensable !

4 - Le filtre Berkey et / ou le filtre British Berkefeld: La solution ultime !

Les Rolls-Royce des filtres. En ce qui nous concerne c’est le British Berkefeld que nous avons. Nous l’avons trouvé sur https://www.aqua-techniques.fr
Le fonctionnement est identique, simple, efficace et imparable :
L’eau se place dans le récipient du haut.
Avec la gravité, elle tombe dans le récipient du bas en passant par deux (ou quatre) filtres.
Un robinet permet ensuite de se servir.

Les filtres Berkey ont une autonomie d’environ 11 350 litres, soit 27 000 litres si on additionne la capacité des deux filtres.
L’autonomie des filtres Berkefeld est de 5 000 litres, soit 10 000 litres avec 2 filtres. Le modèle existe avec 4 filtres !

Les Berkey ont trois inconvénients :
1 – Il faut un robinet pour amorcer les filtres (pas pour le Berkefeld)
En cas de coupure d’eau, il faut une pompe manuelle pour pouvoir utiliser de nouveaux filtres.
2 – Les filtres peuvent avoir tendance à s’encrasser si l’eau est de mauvaise qualité
Dans ce cas, il faut utiliser une micro-fibre spéciale pour nettoyer les filtres sans les abîmer.
3 – Le système est trop volumineux pour être facilement transportable
Mais il est parfait pour ton domicile ou ta BAD.

Le prix tourne autour des 400€, mais vu de l’efficacité du système, c’est un investissement rentable et indispensable.
À l’inverse des pailles, le Berkey ou le Berkefeld sont davantage une solution fixe et de long terme. On peut dire que les deux sont complémentaires. L'un à la maison, la paille dans le sac.

 

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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 19:42
Cet article est absolument passionnant et hyper clair, honnête dans les propos développés, par contre je ne peux vous le transférer tel que publier un "filtre" le signalant comme frauduleux et tenant des propos choquants, il enfreindrait les "standarts de la communauté". Lisez et faites vous votre propre idée, peut-être comprendrez vous où nous en sommes arrivés en matière de censure. Et pourtant, j'insiste cela n'a rien de subversif ! Sur facebook il est censuré, essayez de cliquer sur le lien suivant : 
 
 
Nous vous présentons le site Althea Provence de Christophe Bernard Herbaliste qui nous apportes plus d’explications sur :
Aiguilles de pin sylvestre : le vrai du faux (suramine, acide shikimique, etc.)
 
Publié le 16.9.2021 par Christophe Bernard herbaliste
 
J’aimerais vous parler des aiguilles de pin sylvestre. C’est un sujet qui est très présent sur internet et sur les réseaux sociaux en ce moment. Il y a de nombreuses allégations sur le fait que les aiguilles de pin sont l’un des remèdes contre la Covid. Et ça fait plusieurs semaines que vous me posez la question : j’en pense quoi, exactement ?
 
Je vais donc vous expliquer ma position sur le sujet.
Une opinion et pas de certitudes
 
Le premier point qui me semble important, c’est de vous expliquer ma position. En général, j’aime vous parler de plantes que je connais directement ou indirectement. Je les connais directement au travers de mon travail de conseil et d’accompagnement, j’ai donc du recul sur le sujet. Parfois j’ai une connaissance indirecte parce que j’ai échangé avec des praticiens que j’apprécie beaucoup et avec qui je suis en contact dans différents pays : France, Allemagne, Angleterre, États-Unis, Australie, etc.
 
Et parfois, je vais vous donner des informations spéculatives. Ça veut dire que je n’ai pas l’expérience directe ou indirecte, je n’ai pas de recul, et je vais donc vous donner une interprétation de certaines données. Et quand je le fais, je veux être très clair avec vous.
 
Donc dans la position que je vais développer ici, je vous le dis clairement : je n’ai pas de certitudes, ça va être relativement spéculatif, mais ça me semble tout à fait logique. Et puis de toute manière vous m’avez posé la question, donc je vais y répondre de la manière la plus précise possible.
Pin sylvestre
Un vieux remède qui fait surface
 
Premier point au sujet des aiguilles de pin : c’est le fait que c’est un vieux remède qui refait surface. Un remède qu’on connait bien. Dans le monde de l’herboristerie, on utilise souvent les conifères. D’ailleurs je vous avais fait un épisode sur les bienfaits des bourgeons de pin et de sapin en 2018 si vous vous souvenez ?
 
Dans de nombreux pays nordiques, on prépare un sirop à partir des aiguilles de pin. On connait les propriétés de longue date. Les aiguilles de pin sont riches en vitamine C et en antioxydants (2). Elles ont un effet protecteur sur les bronches et tout le système respiratoire. Un effet expectorant, un effet désinfectant. Il y aura meilleure production de mucus protecteur, et c’est dans ce mucus que patrouillent les macrophages.
 
L’huile essentielle de pin sylvestre est riche en monoterpènes, alpha-pinène, béta-pinène, limonène, etc. Ce qui lui donne des propriétés antiseptique, stimulant immunitaire, expectorant, décongestionnant respiratoire. C’est excellent tout ça.
 
Donc dans le contexte de toute infection respiratoire, Covid y compris, les aiguilles de pin vont apporter un effet stimulant et protecteur qui est dans l’ensemble bénéfique. Remède miracle ? Non, je ne crois pas aux remèdes miracles. Mais une plante qui peut soutenir nos défenses naturelles et protéger les « portes d’entrée », oui, absolument.
 
Donc déjà, il faut que ce point-là soit clair, j’ai une bonne opinion des aiguilles de pin sylvestre pour la prévention, la préparation à la période hivernale, et l’accompagnement d’une infection virale qui affecte les bronches.
 
Maintenant, le problème que j’ai, c’est un problème de positionnement. Je ne suis pas confortable avec les allégations très tranchées qui positionnent les aiguilles de pin sylvestre comme LE remède anti-covid. C’est beaucoup plus nuancé que ça, comme vous le savez. Donc maintenant, je vais prendre quelques allégations une par une et les analyser.
sirop pin sylvestre
Aiguilles de pin et suramine
 
La première allégation, c’est que les aiguilles de pin contiennent une substance qui s’appelle la suramine. La suramine, qu’est-ce que c’est ? Eh bien c’est une molécule de synthèse inventée par 2 chimistes d’un laboratoire pharmaceutique Allemand dans les années 1920. A l’origine, le médicament est utilisé pour détruire des parasites, des trypanosomes pour être exact, donc utilisé pour des maladies qui frappent certains pays, en Afrique par exemple avec la maladie du sommeil.
 
On lui a découvert d’autres propriétés, anticancer, inhibiteur d’une enzyme qui s’appelle la reverse transcriptase et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’on en parle dans le contexte du Covid. Nous avons une étude in vitro, donc dans un tube à essai, qui démontre que la suramine inhibe la réplication du Covid. Ce que ça signifie sur l’humain, on ne sait pas. Mais du coup, on en parle, parmi d’autres molécules synthétiques qui pourraient constituer un traitement. Sachant que cette molécule n’est pas sans toxicité, et ça c’est encore une discussion à part. D’ailleurs, l’utilisation de la suramine qui est un médicament, ce n’est pas ma spécialité, donc je laisse ça aux autre.
 
Mais alors, quel rapport avec les aiguilles de pin ? Eh bien à ma connaissance, aucun. Je ne trouve aucune trace du fait que les aiguilles de pin pourraient contenir cette molécule synthétisée en laboratoire.
 
Voici ce qu’on trouve, si on met vraiment le nez dans le processus de fabrication, et ici je précise que je ne suis pas chimiste : la suramine, au tout début, a été synthétisée à partir un colorant chimique qui s’appelle le bleu de trypan. Le bleu de trypan est fabriqué à partir de toluidine. La toluidine est obtenue par distillation de certains goudrons. Et devinez ce qu’on peut fabriquer avec de la résine et du bois de pin ? Du goudron.
 
C’est le seul lien que j’ai pu trouver entre suramine et aiguilles de pin sylvestre. Avec la résine et le bois de pin, on peut faire du goudron, duquel on peut synthétiser la toluidine, de laquelle on peut synthétiser le bleu de trypan, duquel on peut synthétiser la suramine. Et là, on respire, on fait une pause. C’est un processus complexe et de laboratoire. A ma connaissance, mon corps n’est pas capable de faire cette transformation. Ou alors écrivez-moi et j’ai raté un truc, chose qui est tout à fait possible, auquel cas je ferai une correction.
 
Donc y a-t-il de la suramine dans les aiguilles de pin ? Non, pas à ma connaissance. En ce qui me concerne, cette affirmation n’est pas correcte.
Aiguilles de pin et acide shikimique
 
Une autre affirmation, c’est le fait que les aiguilles de pin sylvestre aident à combattre les infections virales car elle contiennent de l’acide shikimique, qui est à la base d’un médicament qui s’appelle Tamiflu, et qui est utilisé pour lutter contre la grippe.
 
(Note : le Tamiflu, c’est encore un dossier à part, avec une efficacité remise en question aujourd’hui et des risques non négligeables – du hors sujet, je refèrme très vite cette parenthèse)
 
L’acide shikimique agit comme inhibiteur d’une enzyme qui s’appelle la neuraminidase, qui est présente à la surface du virus et qui lui permet d’attaquer les parois de nos propres cellules pour les pénétrer et se multiplier. Un peu comme les constituants du sureau entre parenthèse, les études nous montrent qu’ils inhibent aussi la neuraminidase. Mais bon, le sureau, c’est largement moins sexy que l’acide shikimique.
 
Trouve-t-on de l’acide shikimique dans les aiguilles de pin ? La réponse est oui, on en trouve. Les références sont à la suite de l’article si ça vous intéresse. Une étude (3) explique que la demande pour cette substance est élevée, ça c’était en 2008 lorsque l’étude a été publiée, une demande élevée pour fabriquer des médicaments antiviraux justement. Donc quelles ressources naturelles pourrait-on utiliser ? L’étude démontre que l’acide shikimique des aiguilles de pin sylvestre peut être extrait d’une manière relativement simple avec de l’eau, donc un processus d’infusion tout simplement, et la pureté et le rendement est excellent pour ce type d’extraction.
Toxicité de l’acide shikimique
 
Vous verrez sur internet qu’il pourrait y avoir une toxicité de l’acide shikimique. On mentionne souvent des études faites dans les années 1970 sur des souris. J’ai pu obtenir une de ces études, et je suis allé voir ce que les chercheurs disaient exactement. On parle de quantités qui varient entre 1 et 20 mg d’acide shikimique injectés dans le sang de souris, avec 9 souris sur 14 qui ont développés des lésions précancéreuses après une durée d’injection qui a duré entre 8 et 16 mois.
 
Si je prends le fait que les aiguilles de pin sylvestre contiennent entre 1.5 et 2.5 % d’acide shikimique (d’après les études), ça correspondrait à une quantité de 50 mg d’aiguilles de pin pour une souris de, disons, 20 g. Si je ramène ça a un adulte de 70 kg, ça me ferait, si mes calculs sont bons, 175 g d’aiguilles de pin ! C’est énorme ! Et je n’ai même pas pris en compte la perte au travers de l’absorption intestinale.
 
Donc je répète, on a pris des souris, on leur a injecté directement dans le sang une quantité d’acide shikimique qui correspondrait à une énorme quantité d’aiguilles de pin, et on a fait ça tous les jours pendant 8 à 16 mois. Représentatif ou pas de la réalité ? A votre avis ? Non. Pas représentatif. Le constituant isolé de la plante (d’ailleurs voir mon coup de gueule sur le totum par rapport à un constituent isolé) n’agit pas comme le totum. On sait que dans le totum, on a certains constituants qui vont diminuer la toxicité d’autres constituants. Et comme vous allez le voir, de toute manière, je ne vais pas parler de prise en continue des aiguilles de pin dans mes recommandations.
 
Donc pour résumer, cette présence d’acide shikimique dans les aiguilles de pin, pour moi, c’est un point positif.
 
Ceci dit, quelle est l’efficacité d’un point de vue pratique dans le contexte d’une infection virale comme le Covid ? Je ne sais pas. Je n’ai pas de recul à ce stade. Mais inclure les aiguilles de pin dans ma liste d’infusions de temps à autre, avec des rotations avec d’autres plantes, et pas en continu : oui, ça me semble intéressant.
pin sylvestre
Capacité détox
 
Autre affirmation, le fait que les aiguilles de pin sont riches en antioxydants, et que ceci permettrait de booster nos réserves en antioxydants pour éliminer certaines toxines qui se sont retrouvées dans notre système et qui pourraient être de nature très inflammatoire.
 
Oui, les aiguilles de pin sont riches en antioxydants et en substances antiinflammatoires. Le romarin aussi. Et le curcuma. Et le gingembre. Et la reine-des-prés. Etc., etc. Et dans le monde des plantes, on a des tonnes d’antioxydants remarquables. On a certaines familles qui en sont très riches, comme la famille des lamiacées. Je ne pense pas que les aiguilles de pin aient quelque chose d’extraordinaire ici. Et je vous dirais même que si je devais prendre une plante qui augmente mes réserves de glutathion intra-hépatique, qui protège mon foie et mes reins qui vont devoir éliminer quelque chose d’agressif, je choisis le chardon-marie, pas les aiguilles de pin.
 
Mais bon, là encore, en rotation avec d’autres plantes, pourquoi pas ? C’est une bonne idée. Ca permet de profiter de différents profils de constituants, de différentes actions. Mais je n’adhère pas au fait que ce soit l’antioxydant avec un grand A qui puisse résoudre une situation de fort stress oxydatif ici.
Aiguilles de pin sylvestre et thromboses
 
Dernière affirmation, le fait que les aiguilles de pin peuvent aider lorsqu’il y a un risque de thrombose. C’est vrai, ça a été démontré chez l’animal pour les aiguilles de pin (4)(5), et chez l’humain aussi pour l’écorce de pin maritime avec une substance brevetée qui s’appelle le Pycnogenol et qui est un peu à part, c’est pas quelque chose qu’on peut fabriquer chez soi donc on va laisser le Pycnogenol de côté.
 
Pour les aiguilles de pin, cet effet serait dû, en partie, à l’acide shikimique d’après les études, encore lui. Et on a un effet qui inhibe la formation de la fibrine, effet similaire à l’aspirine d’après un étude, et un effet fibrinolytique aussi. Donc pour dire les choses dans des termes plus simple, on aurait un effet qui prévient la formation de caillots, et un effet qui agit aussi sur les caillots une fois formés pour les résorber.
 
Même point que précédemment, quel est l’effet en vrai, d’un point de vue pratique, sur l’humain, de la consommation d’une simple infusion d’aiguille de pins ? Je ne sais pas, je n’ai pas la réponse, je n’ai pas le recul, mais les données vont dans le bon sens et me font dire que c’est probablement quelque chose qu’on peut inclure dans un programme à base de plantes si nécessaire. Et là encore consultez votre médecin si nécessaire.
Ecorce de pin maritime
Quel type de pin ?
 
Quel type de pin peut-on utiliser ? On parle beaucoup d’aiguilles de pin sylvestre car c’est celui qui a été le plus utilisé en herboristerie. J’ai vu des études sur les teneurs en acide shikimique de Pinus densiflora (le pin rouge du Japon). Sur Pinus elliottii (le pin d’Eliott).
 
Chez moi j’ai plutôt du pin d’Alep (Pinus halepensis). Il n’est pas vraiment utilisé en France, du moins pas à ma connaissance. Il est utilisé dans certains pays comme en Algérie (5), avec une utilisation traditionnelle pour les infections urinaires ou pulmonaires.
 
Je ne pense pas que le pin sylvestre ait quelque chose de spécial, c’est juste qu’on le connait bien en herboristerie, c’est celui qu’on a utilisé le plus. Personnellement, je vous dirais que je suis partisan de faire local. En revanche, j’ai beaucoup moins d’information sur le pin d’Alep, donc dans le doute, je vous conseille de vous orienter plus sur les aiguilles de pin sylvestre.
Préparation
 
Pour les préparations, on utilise idéalement les aiguilles fraiches pour leur teneur en vitamine C. On récupère les aiguilles uniquement, pas les branches. On les coupe en morceaux et on va mettre l’équivalent d’une cuillère à soupe ou d’une grosse pincée par tasse. J’ai vu plusieurs recettes, et c’est vrai que la recette traditionnelle est de faire bouillir un peu avant de laisser infuser. Mais si on voulait maximiser la teneur en vitamine C, il vaudrait mieux faire chauffer l’eau à disons 90°C, sachant en plus que l’acide shikimique semble être extrait d’une manière efficace à basse température (3). On laisse infuser une quinzaine de minutes. On filtre et on boit. Le goût est tout à fait plaisant. Et puis on peut suivre la recette traditionnelle aussi et faire bouillir, ça va donner quelque chose de plus goûteux.
 
On peut rajouter un peu de miel si nécessaire, et personnellement je ferais une tasse de temps en temps en prévention, en alternant avec d’autres protecteurs des bronches et stimulants de l’immunité, voir mes épisodes covid du printemps 2020. Et pour une infection déclarée, je monterais à plusieurs tasses par jour, mais combiné avec d’autres plantes, là encore voir mes épisodes précédents.
Résumé
 
Donc je résume parce que je vous ai donné beaucoup d’information. A priori pas de suramine dans les aiguilles de pin, mais des antioxydants, des antiinflammatoires, des vitamines, de l’acide shikimique et d’autres substances qui rendent les aiguilles de pin intéressantes.
 
Dans quel contexte est-ce que moi je les utiliserais ?
 
* Situation 1 : prévention d’une infection virale type Covid ou autre, en combinaison avec d’autres plantes, pas seul, voir tous les épisodes que je vous ai fait au printemps 2020 sur le Covid. Et je l’avoue, après avoir terminé mes recherches sur les aiguilles de pin, j’ai décidé d’inclure les aiguilles de pin dans ma boîte à outils. Ici ce qui me plait, c’est l’aspect antioxydant, stimulant de l’immunité et protecteur des bronches. Mais comme je vous disais ce n’est qu’un outil parmi d’autres.
 
* Situation 2 : en soutien d’une infection virale déclarée, en combinaison avec d’autres plantes, pas seul. Et en m’assurant toujours d’avoir un soutien médical si nécessaire bien sûr. Ici ce qui me plait c’est l’aspect protecteur des bronches, l’aspect antiinflammatoire et l’aspect circulatoire.
 
Est-ce que je l’utiliserais les aiguilles de pin pour aider le corps à gérer une charge en substances pro-inflammatoires et potentiellement toxiques ? Probablement pas en première intention. J’ai d’autres plantes dans ma boîte à outils qui me semblent plus intéressantes, avec un passé largement mieux établi, je vous ai d’ailleurs cité le chardon-marie comme exemple.
 
Et c’est tout. C’est déjà bien vous me direz. Plante utile, oui, en combinaison avec d’autres, dans le contexte d’une réflexion plus large pour voir comment nous pouvons améliorer notre immunité et notre vitalité pour faire face aux agressions. Toujours revenir aux grands piliers du bien-être. Remède miracle, remède uniciste ? Non, pas chez moi. Ce n’est pas mon style de pratique, ni mes croyances, ni mon expérience.
 
Et comme je vous ai dit en introduction, au final, ceci n’est qu’une opinion. J’espère qu’elle vous aura été utile pour vous faire votre propre idée, et je vous conseille d’écouter et de lire d’autres sources, ceci afin de garder votre esprit critique et de ne pas vous fier à une personne uniquement.
 
A très bientôt pour un nouvel épisode sur les plantes médicinales.
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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 19:32

Voyage éclair, que l'on ne peut qualifier d'inutile puisque tout à sa raison d'être, l'Univers conspire à notre bien, mais quand même, cette fois c'est la fois de trop !

Parties lundi dernier sous la grisaille, à peine débarquées sur le Causse du Quercy le cagnard nous assommait.

38° à l'ombre, pour randonner sous des chênes plutôt rabougris, non merci !

Nous avons donc gagné les rives du Lot, stationné le Ptibus à La Magdelaine, sous les noyers et marchotté après avoir renoncé à gagner le village de Laroque des Arcs, le cocktail soleil de plomb et sol calcaire chauffé à blanc ayant eu raison de notre détermination.

Le lendemain, à la fraîche nous partions pour Cabrerets mais j'y reviendrais !

L'après midi se révélant tout aussi chaud, nous avons poursuivi notre périple vers le Limousin en faisant quelques zigzags au gré de nos coups de cœur et à la recherche d'un peu de fraîcheur.

Sous un soleil ayant revu ses ardeurs à la baisse, nous avons fait halte à St Yriex la Perche dont le cœur de ville est parfaitement "conservé dans son jus". Cité médiévale connue dès l'antiquité pour ses gisements aurifères, c'est du kaolin que la ville tire aujourd'hui ses lettres de noblesse.

Toute la ville vécut longtemps au rythme de la porcelaine, un gisement important de Kaolin ayant été découvert à Marcognac, sans cette découverte la porcelaine serait encore aujourd'hui toujours de Chine !

Nous avons à St Yriex notre fournisseur de porcelaine, mais oui !

Les établissements MP Samie proposent sur deux étages, un choix invraisemblable de bols, assiettes, plats, cafetières, théières, ramequins ... juste le temps de retrouver les 3 assiettes plates que nous avions massacrées et nous terminions notre visite dans une librairie de rêve. Cela tombait bien les trois quarts des monuments et sites étant fermés !

L'heure étant venue de songer à faire étape, nous avons gagné les vergers de Leycuras ouverts à l'accueil des camping-cars. Des centaines de producteurs fermiers, viticulteurs, éleveurs ... proposent gracieusement aux adhérents du groupe France Passion de séjourner chez eux.

Voyageant hors saison, nous sommes souvent seules au milieu des champs ou vergers en compagnie de personnes désireuses de faire partager leur vie ! Que du plaisir.

A peine arrivées alors que nous tâchions de voir où nous allions bien pouvoir stationner un homme, portable en main est venu nous parler météo. Orages "maousse" costauds, grêle, vents forts puis pluie toute la semaine ! Un tableau tellement angoissant que nous avons décidé de regagner Souillac où selon lui la météo s'annonçait plus clémente !

Nous avons donc rattrapé l'autoroute et à partir de cet instant le matraquage a commencé. Tous les dix kilomètres les portiques de signalisation affichaient le même message anxiogène : Alerte météo, orages violents, écoutez 107,7. Sur Toulouse chaque entrée relayait le même message.

Nous avons passé quelques coups de fil, le discours restait identique. L'heure semblait grave même chez nous où un épisode méditerranéen carabiné était attendu. Une amie nous l'ayant annoncé pour 23 heures, nous avons décidé de rentrer dare dare ! S'il devait pleuvoir nous saurions que faire, rangements, piano, cuisine ... côté espace se serait plus vaste que les dix mètres carrés du fourgon.

Alors Ptibus a montré ce qu'il avait sous le capot ! 130 à l'heure, nous sommes rentrées en à peine plus de 5 heures de temps !

A 23 heures il faisait toujours sec ! Au petit jour, un coup de tonnerre, une belle averse qui a rempli la citerne en berne depuis mai. Jeudi et vendredi ont été mi figue mi raisin mais d'épisode méditerranéen foin !

Alors c'est la dernière fois que nous cédons à la peur que l'on cherche à instiller partout et en toute occasion. Peur de la maladie, peur des intempéries, peur de l'autre, peur de la différence, peur de vivre !!!

Nous repartirons et s'il doit pleuvoir, il pleuvra, il tonnera, grêlera, ventera.

Ce sera à "La Buena de Dios" comme disait Jeannine !

De toute façon par le passé nous en avons vu d'autres et après tout nous sommes mortel(les) !

Non ?

Et là pour le coup, nous savons où nous voulons aller ... à NOIRMOUTIER !

Dominique

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 20:08

Missions de vie, suite et fin

Pour ce qui est de la transmission des savoirs, des idées, nous avons plusieurs stratégies.

L’écriture pour témoigner de ce que nous découvrons de la beauté de la Vie et de la Nature, de sa complexité aussi. Les romans de Frédérique, le blog et Facebook sont nos supports favoris !

La peinture qui donne de la couleur, de la légèreté à certaines formes de messages.

Le jardinage, au jardin de Claire et à notre "refugi". Notre jardin a en effet été baptisé du nom El Refugi, titre de l'un des premiers romans de Frédé !

Il y a aussi les partages lors de sorties rando ou cueillette, de soirées plus festives quand ce ne sont pas des après-midis studieux pour parler et échanger autour de la santé, des soins et remèdes naturels avec des personnes qui ont toutes quelque chose à transmettre. Nous sommes tous des pions qui petit à petit émergent à la Lumière pour témoigner que l’on a tout à inventer.

La médecine est notre dada, pas celle qui rime avec profit et nie l’individu et ses particularités ! Là aussi notre mère y est pour beaucoup !

Nous avons à cœur de témoigner de la complexité de l’humain et de la nécessité de le considérer dans sa globalité pour répondre de la manière la plus appropriée à ses besoins.

Ouvrir la porte de notre maison et accueillir ceux qui répondent à nos invitations pour témoigner de leur parcours singulier et partager avec nous les connaissances qu’ils ont acquises douloureusement parfois.

Et si nos relations ne sont pas très nombreuses, à l’image du nombre d’amis sur Facebook, chacune d’elles contribue avec nous à véhiculer l’idée qu’il n’y a pas qu’un chemin à suivre, celui que les gouvernements veulent nous imposer, mais autant de chemins que d’individus qui tous se rejoignent sur un point, la liberté de choisir sa vie !

Et aujourd’hui c’est le moment ou jamais de faire son choix.

J’ai, nous avons, fait le nôtre.

Nous ne reviendrons plus en arrière.

Je reste rebelle.

Je tiens à écrire mon chemin, singulier, chacun de nous a le sien !

Je suis sortie de la peur de la mort ! Je ne la recherche pas mais j’avoue que parfois je suis heureuse pour ceux qui partent et sans les envier je ne peux m’empêcher de penser qu’ils vont vers le meilleur !

Je ne suis pas en guerre, je suis juste convaincue que seule la vie réelle, celle qui crée du lien et non pas celle qui enferme l’individu, vaut la peine d’être vécue et que pour vivre cet idéal il y a des choix de vie qui m’amènent à dire NON à ce qui ne me convient pas !

Je ne veux pas vivre par procuration, dans le virtuel. Je veux me frotter à la terre, me dépasser en me posant mes propres défis, je veux serrer les gens dans mes bras, faire des bises sans recours à des moyens qui nuiront à mon intégrité physique, psychique, mentale, morale …

Je veux vivre en sachant que mourir c’est naître à une autre vie, un jour … je ne suis pas pressée !

Dominique

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17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 19:49

Ce que j’ai toujours eu de plus profondément ancré en moi est de partager mon désir d’indépendance (d’où mes fugues de l’école). Ne pas se laisser enfermer dans des vies où tout est tracé par avance, savoir s’affranchir des idées toutes faites, tenter par tous les moyens de vivre autonome et libre.

Il faut dire que nous avons été à bonne école avec une mère très avant-gardiste et que j’avais déjà fait mes gammes en famille, avec des oncles et tantes pétris de conformisme. Proies faciles pour toutes les formes de pouvoirs qui sévissent et pensent pour nous, refusant de croire que le pouvoir de décider leur appartenait encore, même à un certain âge.

Ils déléguaient !

Ils ont été mes référents, les modèles à ne pas suivre !

Savoir ne pas être mouton, savoir sortir du troupeau sans crainte et oser être soi, se tromper sans doute mais s’accorder le droit à l’erreur pour conquérir son autonomie de penser. Et c’est encore plus vrai aujourd’hui !

D’autres missions de vie se sont révélées petit à petit. Elles tournent majoritairement autour de l’accueil, du réconfort et, bien sûr, de la transmission de savoirs. Des savoirs qui m’aident dans la vie à m’affranchir de comportements aliénants et limitants tels que les états souhaitent nous les imposer. Je ne suis pas seule sur ce coup et avec Frédérique nous semons des graines qui, nous l’espérons, vont là où elles doivent aller.

Ce n’est plus l’école et s’il n’y a pas d’obligation de résultat, c’est très gratifiant mais ce sera pour le dernier épisode !

Nous cheminons sur les chemins de la connaissance accumulant des savoirs que nous avons à cœur de retransmettre. Un travail de « résistance » aussi qui depuis mars 2020 a pris pendant plusieurs mois l’allure d’un travail à temps plein.

En matière d’accueil et de réconfort outre l’entre-aide aux voisins et amis il y a deux missions plus occasionnelles, liées à des réminiscences karmiques, c’est une certitude : soigner par imposition des mains et passeur d’âmes.

La première m’est tombée dessus sans crier gare, le jour ou Jeannine a été méchamment brûlée sur le ventre et les cuisses. Aujourd’hui soigner ainsi ne m’inquiète plus, j’ai enfin compris que je n’étais qu’un canal par où circule l’onde de guérison et j’ai aussi appris (dans la douleur) à écouter mes ressentis. Je sais m’autoriser à refuser le soin si les énergies de la personne ne sont pas en harmonie avec les miennes. C’est avec joie que je laisse mes mains agir sur les humains mais aussi les animaux et les plantes.

Par contre j’ai toujours été tout de suite à l’aise avec le rôle de passeurs d’âmes, beaucoup plus simple, l’âme est volontaire pour partir ou pas. Aucun risque à répondre favorablement à un souhait de départ, nos énergies respectives ont tout à y gagner ! Reste le cas des récalcitrantes qui squattent la maison, parasitent nos énergies et refusent de partir, elles sont de plus en plus rares. Parfois c’est à croire que la maison sert de piste de décollage, une ou deux paroles de réconfort et hop !

Nous en avons eu ainsi une qui depuis des années se rappelait à nous à la faveur de circonstances particulières. Une entité familiale que la colère, la rancœur mais aussi la certitude d’être dans le vrai en refusant de partir pour ne pas s’éloigner de celles qu’elle pensait protéger, retenait.

Et puis, il y a peu de jours, après que je me sois « fâchée », soit elle se laissait aider soit elle nous oubliait, elle a accepté de me laisser la guider dans la lumière. J’ai commencé seule et naturellement Frédérique m’a rejointe et c’est à deux voix que nous l’avons guidée. Au moment où elle a lâché prise après environ soixante années d'errance, une grande émotion nous a étreintes et l’énergie pétillante d’une jolie présence venue à sa rencontre m’a enveloppée.

A demain !

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 20:14

Pour vous parler de ce sujet qui m’est cher, je le crois essentiel en fait, je n’ai pas trouvé d’autre moyen que de me livrer ! Et comme cela risque d’être long, je vais le faire par épisode...

J’ai aujourd’hui une certitude, la seule chose importante est de connaître ce que notre âme est venue expérimenter dans cette incarnation afin d’en déduire les missions de vie qui en découlent et de tout mettre en œuvre pour les réaliser, tout cela sans s’attacher. En acceptant que l’autre (les autres) traverse(nt) notre vie choisissant le chemin qui leur convient même si nous ne comprenons pas leurs choix. Les personnes rencontrées en chemin sont les « moyens » qui nous sont offerts pour mettre nos missions de vie en œuvre néanmoins ils ne sont pas la mission. Ils passent en même temps que les missions se précisent et évoluent, sans doute est-ce pour cela que le cercle de nos relations évolue sans cesse. Des relations s’évanouissent, d’autres les remplacent dont les énergies nous correspondent mieux ! Rien n’est jamais figé d’autant que s’arrêter sur un de ces « moyens » c’est parfois dévier de notre mission pour se perdre dans la mission de l’autre.

Chacun de nous a son chemin singulier à suivre, personne n’a le droit de nous en empêcher, nous pouvons conseiller ou être conseillé mais sans plus.

Je connais l’une de mes missions de vie, depuis bien longtemps, depuis très exactement mon entrée à l’école primaire. J’avais à peine 7 ans que j’affirmais doctement que je serais maîtresse d’école mais que je ne ferais pas vivre à mes élèves ce que je vivais ! Précision, l’année de mon CP, je « fuguais » presque tous les matins de l’école !

Ce choix s’est affirmé au cours de ma scolarité et dès le lycée j’avais une idée très précise de ce que pour moi enseigner signifiait. Transmettre des savoirs certes mais en laissant à chacun la Liberté de se les approprier comme cela lui convenait. Un cadre m’a toujours semblé nécessaire mais dès mon entrée en fonction j’ai tout mis en œuvre pour que chaque enfant ait la possibilité de tâtonner, d’expérimenter et de se constituer à partir de mes enseignements ses propres stratégies pour petit à petit aller vers la connaissance. A l’époque en maternelle ce fut chose aisée car je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Il n’y avait pas de programme. Au cours préparatoire cela avait déjà évolué mais sur ma lancée j’ai continué à adapter selon les enfants mes contenus pédagogiques faisant en sorte de ne jamais les mettre sur des rails, pas de mode d’emploi unique mais plutôt un échantillon de possibilités pour parvenir au but rechercher. Au final, je peux dire que j’ai réussi cette mission d’enseignement car si les enfants ont acquis des connaissances j’ai avant tout veiller à ce qu’ils acquièrent des savoirs faire et des savoirs être.

Après ma cessation d’activité (au sein de l’Éducation Nationale) il était clair que pour moi l’enseignement c’était FINI ! Ni de près ni de loin je n’ai eu envie de continuer à me consacrer aux enfants. Si je me suis régalée en leur compagnie, 40 ans c’était bien suffisant ! Néanmoins le désir de partager perdurait, mais que partager ?

A suivre

Dominique

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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 19:37

Lors de notre découverte des villages perchés de la Drôme nous avons exploré la Vallée de la Gervanne. Affluent de la Drôme son cours atteint à peine 30 kilomètres mais quelle pétulance ! Entre Vercors et Drôme elle s’est taillée un lit sur mesure, marmites de géants, canyon, cascades elle fait son show pour le bonheur des amoureux de Nature. Nous n’avons pas poussé notre exploration jusqu’à dans la vallée d’Omblèze, trop froid ! Nous avons préféré explorer les quelques villages autour de Beaufort sur Gervanne en commençant bien évidemment par ce village.

Fortifié, tout à fait charmant, accueillant, il y a une aire de stationnement gratuite pour les camping-cars en plein village, il conserve quelques vestiges de ses fortifications et la vie y est plus animée qu’ailleurs ! Une des raisons en est son épicerie solidaire ! Un lieu insolite où une petite équipe de passionnés à créer en 2016 un lieu de vie où se décline des valeurs plutôt mises à mal.

Partage, solidarité, joie mais aussi le goût des belles et bonnes choses. Lorsque l’on rentre dans cette petite épicerie nous sommes immédiatement séduits par l’ambiance. Outre le calme, on s’y parle, on vous parle, même si vous n’êtes pas du coin. Certes les produits bios sont très présents, la Drôme est quand même dépositaire du label « biovallée » étant le premier département bio français en nombre de producteurs et en terme de surfaces cultivées, mais pas uniquement. L’exceptionnel est quand même d’avoir mis l’accent sur les circuits courts donc sur les productions locales, souvent intimistes. La chocolaterie artisanale Frigoulette y régale les papilles tout comme les petits éleveurs qui peuvent ainsi faire connaître de délicieux petits fromages de chèvre aux herbes aromatiques du cru ou des inventifs qui proposent des créations totalement inédites genre tartinades de patate douce et artichaut, tapenades déclinées de multiples façons. Cette épicerie solidaire est une entreprise participative qui a le mérite d’avoir créé 4 emplois permanents contribuant à fixer une population dans une village qui a échappé à l’exode rural. Association à but non lucratif, pendant le confinement de mars 2020 permanents et bénévoles ont tout mis en œuvre pour continuer à fonctionner au mieux malgré les restrictions draconiennes imposées. Une seule personne à la fois dans le magasin, qu’à cela ne tienne, des paniers ont été proposés, livrés.

Dans l’épicerie un planning permet de connaître les besoins en personnel pour la mise en rayon, la tenue de la caisse, le ménage. Des formations, différentes activités, animations autour de thèmes donnés sont proposées !

Chaque habitant à la parole et les projets sont mis aux voix. Nous y avons trouvé aussi des bibs de rue, comme la nôtre !

A Saoû une autre épicerie tout aussi exceptionnelle nous a accueillies.

On y trouve de tout et là aussi les circuits courts sont privilégiés. Plus grandement logée, l’épicerie propose aussi des livres à destination des grands comme des petits, de l’artisanat uniquement local et de goût, si vous aimez les boules avec de la neige vous ferez chou blanc et le dimanche un petit café est offert, oui, oui, offert ! Le vrac est privilégié notamment en matière de café, à la demande on vous le moud à la carte en fonction de votre type de cafetière !

Là aussi l’organisation est exemplaire quant à la boîte placée à l’entrée du magasin où chacun peut déposer ou prendre GRATUITEMENT des produits de première nécessité voilà une idée à reprendre surtout en cette période troublée et troublante !

A une prochaine fois en Drôme !

Dominique

 

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29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 19:07

Je suppose que vous connaissez tous le professeur Charbonnier mais peut-être ne savez vous pas ce qu’est la TCH, trans communication hypnotique ? Ce concept a été créé par le professeur Charbonnier, médecin anesthésiste à Toulouse. Son but est d’aider à apaiser les souffrances du deuil mais aussi les angoisses liées à la mort. Cet état de conscience modifié qui s’apparente à une EMP (expérience de mort provisoire) nous permet également de révéler des facultés nouvelles.

Voici le témoignage d’une participante à l’une des dernières séances organisée par le professeur Charbonnier, bouleversant il devrait sans doute pouvoir aider ceux parmi vous qui s’interrogent sur ce qui se passe « de l’autre côté » ou qui doute même qu’il puisse y avoir quelque chose.

En ce qui nous concerne nous avons eu déjà tellement de signes, voire de contacts que nous ne doutons pas que tout continue reste que se serait si chouette de pouvoir rencontrer ceux qui nous ont quittées … Jeannine, Papa et va savoir si d’autres ne seraient pas au rendez-vous ?

Et maintenant le témoignage …

 

ÇA VA ALLER MAMAN, NE T’INQUIÈTE PAS, JE SUIS LÀ !

 

Retour TCH samedi 27 mars Grenoble. Bonsoir.

Je pensais attendre avant de faire mon retour et ouïs hier j'ai pris la plume sans trop réfléchir et voilà ce que j'ai écrit sur mon retour de ma TCH :

Aujourd'hui j'ai fait ma première séance de TCH.

Je vous livre mon expérience mais tout d'abord je vous raconte brièvement mon histoire.

Le 2 octobre 2019, ma fille Myriam 13 ans, après s'être battue 18 mois contre un sarcome d'ewing s'en est allée pour un monde d'amour et de lumière. Ma petite princesse est décédée. Nous l'avons accompagnée jusqu'au bout à la maison. Elle a été si forte.

À la suite de son décès, j'ai intégré un groupe de parole. L'aurore de l'association Locomotive.

C'est grâce à cette association que j'ai pu participer ce matin à cette séance de TCH. Nous sommes samedi 27 mars à Grenoble.

J'ai lu un livre du docteur Charbonnier. Regardé des vidéos YouTube. Découvert la tch.

Évidemment j'avais des attentes. Un contact défunt bien sûr. Et puis cette envie de lâcher prise, de me dire que je ne voulais pas être déçue. Mais au fond, j'attendais.

Après la présentation de Mr Charbonnier voilà que je m'installe confortablement dans le fauteuil. Couverture, masque et casque. Me voilà prête.

Les larmes coulent déjà. La séance commence, je sens que très vite je pars. J'ai déjà fait de l'hypnose, de la méditation. Je connais ce sentiment de lâcher prise.

Donc me voilà partie, loin, très loin et soudain j'entend dans le creux de mon oreille "tu y es presque". Je n'entends plus la musique ni Jean-Jacques, juste de façon douce et très nette ces petits mots.

Les larmes coulent. Je le vois, je les sens.

Je vois devant moi une espèce de brouillard léger, lumineux. Elle est là, Myriam me regarde, je suis en sanglot, son amour m'envahit, elle s'approche de moi. Encore une fois je n'entend plus ce qu'il y a dans le casque mais j'entend ma fille me dire "merci maman d'être venue me voir". Des frissons violents presque douloureux me font trembler. Elle prend ma main. Pendant toute la séance ma main gauche était chaude alors que la droite est restée froide. Elle m'emmène, elle me fait "visiter". Des paysages magiques. Tout s'entremêle, la mer, la forêt, la montagne. Tout se mélange. On est bien. On monte on descend. Je ne sais pas trop comment on se déplace mais à un moment on s'arrête. Je vois que ma fille me parle mais je n'entend pas ce qu'elle dit, je vois sa bouche, ses lèvres bougent mais je ne perçois rien. Je n'entend rien. Ce n'est pas grave. Elle est là. Je crois qu'à ce moment là pour moi rien d'autre n'a d'importance.

Et puis j'entends le casque, Jean-Jacques nous suggère de monter encore. Je ne veux pas quitter ma fille. Je ne veux pas partir de là. Et puis ma main lâche la sienne. Je me vois m'engager dans un espèce de tuyau et d'un coup j'entends Myriam. Elle me dit "maman, j'ai le droit de t'accompagner"

Pour la petite anecdote, Myriam de son vivant avait un caractère très fort. Elle décidait de tout. Et même pendant sa maladie elle a tout décidé, elle a fait plier les médecins, elle choisissait ce qu'elle voulait ou non. Et tout le monde lui donnait ce qu'elle voulait. Tous, nous ne pouvions pas lutter contre Myriam. Elle imposait ses décisions. Jusqu'à la dernière de vivre ses derniers instants à la maison entourée de sa famille. Je voulais, 4 jours avant, la faire hospitaliser parce que je n'arrivais plus à la nourrir. Elle m'a promis de manger si je l'a ramenait à la maison. Voilà, elle était comme ça Myriam. Commandante, cheffe, dirigeante.

Donc je reprend, je ne suis pas sur qu'elle avait vraiment le droit de continuer de m'accompagner dans la lumière mais elle l'a pris, le droit.

Elle était à côté de moi, ne m'a jamais lâché la main.

Je suis arrivée dans la lumière et là rien…. Rien de rien…. Juste ma fille et moi. Le silence, l'amour, le bonheur de la sentir si près de moi…..

Et puis c'est le moment de partir…. Déjà ? Je veux rester.

J'entends de nouveau ma fille dans le creux de mon oreille, elle me dit "maman je t'aime, tu sais faire maintenant. Ne t'inquiète pas, je suis près de toi, je t'attend mais ne te presse pas, tu as encore des choses à vivre, mais je suis là maman….. Je te tiens la main…. Toujours"

Nous sommes revenues toutes les 2 dans ce léger brouillard. J'ai froid. Myriam me lâche. Elle doit voir que je veux pas partir. Elle me rassure. Tout le temps de ma "descente" je l'entend me dire "ça va aller maman, ne t'inquiète pas, je suis là". Ces mêmes mots que je lui ai dit dans son dernier souffle.

Me revoilà au novotel de Voreppe. Je m'effondre. Je pleure, beaucoup. J'ai du mal à retrouver mon souffle et mes esprits.

Le voyage fût magnifique. L'émotion intense. L'amour.

Nous pouvons témoigner en quelques mots tout de suite après la séance. Beaucoup d'émotions. J'ai hésité, j'ai dit que j'allais essayer. J'ai dit que j'attendais un contact défunt avec ma fille, et que je l'avais eu.

En partant, une jeune femme est venue me prendre dans ses bras spontanément. J'ai trouvé ce moment très beau. Je l'ai remerciée.

Je vous remercie Mr Charbonier pour ce cadeau. Pour ce moment. Pour cette découverte.

Aurelia Mandavit-Varenne.

Maman en deuil en cours d'apaisement.

Ps: vous pouvez si vous le souhaitez partager mon témoignage sur les réseaux

Merci

 

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19 janvier 2021 2 19 /01 /janvier /2021 21:34

Les sites parlant de Liberté ne se comptent plus dans notre département et depuis 1968 nous avons eu tout loisir en déambulant par monts et vallées, pics et plaines d’en découvrir une belle quantité. Il y a bien sûr tous ces chemins de l’exil quand ils ne s’appelaient pas encore de la Retirade mais aussi tant d’autres que les passeurs ont emprunté pendant la dernière guerre. Dernière ?!

Tous ces passages aujourd’hui bouclés nous étaient familiers, nous sommes passés pour le plaisir en Espagne dans la neige, le brouillard par Coustouges à une époque pas si reculée où la route reliant Tapis à Maçanet n’existait pas, aurions nous cru qu’un jour cette route serait interdite, même aux piétons ? Au col d’Ares aussi ou à la Illas quand nous avions coutume de filer sur La Vajol par ce point de passage où se trouve le monument commémoratif dédié à Lluis Companys, bouclé lui aussi …

Lors de ces marches nous avons découvert une foultitude de cabanes pastorales, de casemates, de chapelles qui furent autant de refuges à ceux qui fuyaient, principalement les pouvoirs politiques !

Certes toutes les fuites n’étaient pas « nobles » ! Lorsque nous campions à Laroque des Albères, quelque peu isolées au sein de nos chênes liège, la nuit, quand ce n’était pas les sangliers, des bruits de pas venaient souvent troubler notre sommeil. Les cigarettes sont de grandes voyageuses !!! Il y a peu d’ailleurs nous avons dérangé tout à fait innocemment deux convoyeurs qui ne s’attendaient pas à tomber sur nous dans les ruines du château d’Ultrera, à Sorède. Je crache le morceau, tant pis !

Aujourd’hui, nous avons refait une petite balade dans les chênes liège, à peine 3 heures mais que du bonheur, pour retrouver la chapelle San Llorenç du Mont au-dessus d’Argelès.

Petit bijou architectural du XIIe elle n’a jamais subi de transformation notable, toujours dans « son jus » elle donne une idée plus que précise de ce qu’était l’architecture religieuse roussillonnaise à cette époque.

Ce qui ne cesse de me surprendre est de découvrir en pleine nature, perché au sommet de son mont, un édifice de cette taille. Le plus spectaculaire étant la hauteur intérieure de l’édifice où l’on pénètre par une porte latérale en descendant quelques marches.

Propriété de l’abbaye de St Genis des Fontaines en son temps, elle desservit les mas isolés des Albères avant d’être petit à petit abandonnée puis sauvée par le général d’Empire François-Joseph de Palmarole que les Bourbons contraignirent à l’exil. Exil, encore !

Réfugié, lui aussi, au mas Pardès sur la commune d’Argelès, notre rando y passait justement, il acheta cette église vendue comme bien national !

En 1930 elle servit d’abri à des républicains espagnols qui y trouvèrent refuge pendant que d’autres étaient parqués sur les plages d’Argelès, de Saint Cyprien... et que de nombreuses femmes étaient accueillies dans ce que l’on nomme aujourd’hui la « Maternité Suisse de Elne » au château d’En Bardou.

Que de vies ont été placées sous le signe de la Liberté !

Ont elles été sacrifiées en vain ?

Serons nous défendre cette liberté jadis devise de notre pays ?

La balade en tout cas est à déguster, elle démarre au château de Valmy où pour lors rien n’est à déguster, tout est fermé, et pour cause.

Dominique

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