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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 19:38

Le 23 juin 2023 à la galerie d’art « Art Sant Roch » de Céret était inaugurée la manifestation "Cubic Mail- art project" lancée sous l’impulsion de Diane Beauchamps*.

Messagers de Paix, depuis quelque temps, les cubes ont commencé à revoyager (recommencé à voyager?!), de par le monde.

En compagnie de 19 autres, le mien est parti à destination de Kiev en Ukraine, à l’École d'Art et de Culture, certains sont ou iront à Hiroshima, en Roumanie...

Un peu de culturel maintenant.

L’intitulé « Cubic Mail-art » nous rappelle que ces œuvres arrivées pour beaucoup par voie postale sont destinées à voyager, une condition sinéquanone pour tout œuvre se revendiquant de l’Art Postal. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

C’est Ray Johnson (né en 1927, décédé en 1995), artiste américain avant-gardiste, qui est considéré comme le « père » du Mail Art, l’Art Postal !

Mais qu’est-ce que l’Art Postal ou Mail Art ?

Rentre dans la catégorie Art postal, toute œuvre, expression artistique qui aura transitée par les services postaux, le cachet de la poste lui conférant sa valeur.

Tous les supports sont autorisés, de l’enveloppe traditionnelle en passant par les papiers divers et variés, les photographies et même le tissu… Tout est possible, comme les techniques employées, il n’y a pas de limite.

De nombreux artistes, poètes, écrivains, peintres, sculpteurs ont pratiqué le Mail Art, la liste est longue et l’on est très surpris, enfin moi !, d’y trouver Proust aux côtés de Tinguely ou Folon, Van Gogh en compagnie de Matisse ou Ben !

Le Surréalisme et le Dadaïsme ont largement porté ce mouvement en Europe, ces mouvements y voyaient une expression privilégiée de l’Art mettant en valeur des techniques artistiques peu considérées comme le collage par exemple. Ce qui explique que des artistes comme Picasso et Gaston Chaissac en aient été des « aficionados ».

Lorsque j’étais encore sur Paris, mais j’ai découvert en fouillant dans mes cartons à dessin que cela a perduré dans les PO, nous pratiquions entre collègues et sur plusieurs circonscriptions, l’Art Postal.

Nous avons fait ainsi voyager les multiples pièces d’un puzzle dans le cadre d’une correspondance scolaire. Petit à petit le Mail Art avait même dépassé la sphère scolaire et gagné nos relations privées.

Nous nous sommes échangés pendant quelques années des courriers surprenants qui n’ont pu que forcer notre admiration envers les services postaux.

Ce qui est chouette c’est que sans cette participation à « Cubic Mail Art » et la rédaction de cet article, je ne serais jamais tombée sur un des précurseurs du Dadaïsme, donc relié à l’Art Postal, qui a quand même beaucoup compté dans notre vie de parisienne, clamartoise et meudonnaise plus précisément, Hans Arp, dit Jean Arp. Que ce soit avec les élèves ou en famille, la fondation et le centre Jean Arp ont marqué notre existence. Alsacien né à Strasbourg en 1886, c’est en 1926 seulement que Hans Arp est devenu Jean Arp après avoir été naturalisé français. Mère alsacienne et française, ne l’oublions pas, père de Kiel en Allemagne, le Traité de Versailles ne pouvait le concerner et lui offrir la nationalité française après que l’Alsace et la Lorraine aient réintégré la France. Sculpteur, peintre, photographe, il a réalisé des compositions mélangeant collage, peinture et autres techniques, poète et écrivain il a vécu longtemps à Clamart. CQFD.

Je me souviens avoir travaillé en classe sur l’une de ces compositions, celle qui avait lancé le coup d’envoi de l’Art Postal avec mes enfants du Cours Préparatoire. Outre mon cube, quelques photos témoignent de ce que l’Art Postal a pu nous inspirer.

Dominique

Pour Rappel :

*En quelques mois, plus de 150 artistes et mail-artistes de 23 pays (France, Belgique, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie, Grèce, Allemagne, Hongrie, Pologne , Turquie, Roumanie, Espagne, Portugal, Serbie, Ukraine, Biélorussie, Brésil, Mexique, Argentine, USA, Canada, Japon, Nouvelle-Zélande.) ont spontanément fait don d'une œuvre sur un support cubique. Ces œuvres du monde entier sont arrivées par voie postale chez Diane Beauchamps, dans sa boîte à lettres de son petit village de l'Aude.
Des collectifs artistiques et des écoles d'art ont également contribué : Junior school de Hiroshima au Japon, École des beaux-arts de Constanta en Roumanie, un groupe d'art thérapie italien, un collectif de femmes argentines, et tout récemment, l'école d'art et de culture de Kiev en Ukraine.

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 19:28

Il y a deux semaines nous avons chargé le fourgon et pris la route complètement lessivées, d’ailleurs, c’était une première, nous avons abandonné une randonnée dix petites minutes après l’avoir commencée. Absolument inenvisageable de faire 7 kms, nous avons retrouvé notre nid à roulettes dare-dare et bullé !

Le déclic a eu lieu en feuilletant un petit fascicule recensant tous les sites d’Art « Hors Norme » en France.

Nous avons déjà découvert un certain nombre de ces artistes qui ont osé s’affranchir des règles en vigueur dans les milieux artistiques classiques.

Robert Tatin, le Facteur Cheval, Gaston Chaissac… à chaque fois ce fut de jolis moments de rêves où l’imaginaire avait la part belle.

Deux de ces artistes m’ont particulièrement marquée, Robert Coudray en Bretagne, au Lizio très précisément et Friedrich Hundertwasser en Autriche !

Si cela vous intéresse voici des liens pour les retrouver tels que nous les avons découverts au cours de nos voyages :

Le Poète Ferrailleur du Lizio - Hist' toiles (over-blog.com)

Exaltant, Hundertwasser à Vienne ! - Hist' toiles (over-blog.com)

Carnet de voyage. Styrie - Hist' toiles (over-blog.com)

Carnet de voyage, toujours en Styrie - Hist' toiles (over-blog.com)

Mais revenons au temps présent, même s’il est un peu passé.

Un de ces lieux un peu décoiffants se trouvait non loin de Sarlat. Connaissant bien cette petite ville et désireuses de mettre un peu de nouveauté à notre programme, je me suis instantanément projetée à Gorodka. Bien que fermé à cette période de l’année, en composant le numéro de téléphone du site, j’étais intimement persuadée que nous allions pouvoir le visiter.

Ce qui fut le cas.

Une dame charmante m’a proposé de nous joindre à un groupe d’adolescents le lendemain même ! Léger problème toutefois, la visite était nocturne et il fallait trouver un point de chute pour la nuit, sur le coup de 23h c’est toujours un peu aléatoire.

La femme a balayé mes hésitations nous conviant à stationner sur le site même.

Nous ne nous le sommes pas fait dire deux fois et le lendemain en début d’après-midi le Ptibus trônait au milieu des œuvres d’art et nous rencontrions la sœur de Pierre Shasmoukine, le créateur, l’inventeur de Gorodka.

Nous avons même terminé, une fois le site rendu à sa solitude nocturne, la soirée ensemble, attablées autour d’une grande table, le nez chatouillé par les maîtres des lieux, 3 chats fort familiers.

Nous ne nous connaissions pas et pourtant nous avions une foule de choses à partager. Parisienne, comme nous, les souvenirs en communs ne manquaient pas, n’avions-nous pas traversé toutes les trois « Mai 68 » ?

Quant à Pierre Shasmoukine, voilà un personnage aux multiples talents.

Peintre, sculpteur, poète mais aussi visionnaire c’est en 1970 qu’il quitte Paris pour s’installer en pleine forêt dans une vieille caravane avec comme possessions une hache, une brouette, deux chèvres, trois cochons et cinq canards. Ouvrir un chemin d’accès, acheminer l’eau du village jusqu’en plein bois à la brouette, puis petit à petit construire un modeste chalet, le parcours a été rude pour cet « artiste turbulent » qui toute sa vie fut contestataire. Il faut dire qu’il n’est pas aisé d’être accepté lorsque l’on sort du lot. Ne pouvoir être rangé dans un quelconque tiroir ne se vit pas facilement, d’autant que la vie en Province est parfois, comme à Sarlat, pétrie de conformisme. Aujourd'hui les chalets de Pierre Shasmoukine sont convertis en lieux d'exposition mais aussi peuvent se louer !


On doit pourtant à cet homme la création de la première ONG consacrée au développement durable, l’IRI (institut rural d’information). Il a conçu la première serre bio-climatique en France, inspiré peut-être par sa rencontre avec Friedrich Hundertwasser en Autriche ? Et même si le médiateur auprès du Président de la République rendit un rapport très positif sur l’IRI, jamais Sarlat et la région ne s’y intéressèrent !

Endetté du fait de l’arrêt des subventions après la mise en place effective de la décentralisation, il tourne la page et se consacre à la création. Les galeries ZA voient le jour comme la Grande galerie, lieu d'exposition mais aussi de conférences, de rencontres, à la fois bistrot et lieu de culture.

Ses créations sont classées dans la catégorie Art Singulier, c’est ainsi que l’on désigne des créations nées du détournement d’objets de leur fonction première.

Même son patronyme peut être rangé dans cette catégorie. Pierre Mordin a choisi comme nom d’artiste le premier mot trouvé en ouvrant au hasard le dictionnaire puis l’a russifié. Il s‘agissait de chasse-mouche !

Toute son œuvre est très subversive et le ton est donné dès l’entrée où un porte-manteau invite le visiteur à y déposer ses obsessions mentales !

Résistances

Hommage aux hommes sages, ses œuvres sont des appels à se réveiller et s’il y a de l’humour, beaucoup de mordant, de la poésie, des délires… on ne peut rester insensible à la justesse de ces propos !

C’est chouette mais impossible de tout vous décrire.

Une chose est sûre, cet homme n’a pas été reconnu à sa juste valeur, cela l’a t’il aigri ? Peut-être, mais lorsque l’on prend connaissance des propos colportés sur son compte par des personnes des environs n’ayant jamais pris la peine de venir à Gorodka, le taxant de dépravé, de gourou, parlant de Gorodka comme d’une secte, on comprend tout à fait son écœurement.

La visite en compagnie de ces ados, manifestement aptes à décrypter des codes qui passeraient inaperçus chez beaucoup, a été fort sympathique et leurs interrogations, leurs remarques plutôt rassurantes. Ils ne semblaient pas « formatés » par la société mais au contraire habitués à voir au-delà des apparences. N’ont-ils pas été capables de laisser leur portable, mis à part pour les photos de côté.

En tout cas, en ce qui nous concerne, alors que depuis pas mal de temps nous nous sentions oppressées et dormions difficilement, nous avons passé une nuit super et au réveil la vie avait retrouvé ses couleurs. Une nuit en compagnie de la star de Gorodka, la Libellule.

C’est un peu comme si nous étions passées par une petite porte pour déboucher, certes en terrain connu, dans une autre dimension !

Dominique

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23 novembre 2021 2 23 /11 /novembre /2021 17:26

Village le plus méridional de France, Lamanère est notre point de départ pour nous rendre à Notre Dame du Corral. Ermitage marial situé non loin du col d'Ares, son existence est attesté dès le 10e siècle. Apparemment un village exista en ces lieux dévastés par un tremblement de terre en 1428. Le tremblement de terre dit "de la chandeleur" qui mis à bas les remparts de Prats de Mollo. Devenu poste militaire au XIXe siècle, le sauvetage de l'ermitage a permis de redonner au site sa majesté. Outre l'église de toute beauté, il fait gîte et restaurant, des dépendances permettent la tenue d'expositions ou d'ateliers "plus perchés".

Parties comme de coutume par le chemin de randonnée que nous avons emprunté un nombre incalculable de fois, j'ai eu l'idée saugrenue alors que nous avions déjà parcouru la moitié du trajet d'aller voir de plus près un panneau d'affichage un peu à l'écart sur une piste démarrant à notre gauche.

Et là, surprise, nous y lisons qu'un énorme éboulement ayant mis à mal le sentier d'accès au Coral ?!, un itinéraire bis (point A) a été ouvert. Sachant que peu avant d'accéder à l'ermitage on traverse depuis belle lurette une zone délicate, le ravin a avalé le sentier, nous n'avons pas cherché plus loin et fait ce que nous déplorons chez les autres, nous n'avons pas lu les petites indications en marge de la carte.

Nous sommes donc revenues à notre point de départ par l'itinéraire bis, 2h30 après être parties sans avoir atteint notre but.

Banal ?!

Pas vraiment car peu avant d'arriver nous avons retrouvé le même panneau (point B) et réalisé que la partie sinistrée se trouvait sur le tronçon que nous avions empruntée ... sans difficulté !!! Défaut d'affichage à coup sûr !

Qu'à cela ne tienne, nous avons avalé notre pique-nique au chaud et mis le cap sur la Chapelle Ste Christine que nous ne connaissions pas.

Site sublime sous le regard des trois tours de Cabrenç et dans un décor que l'Automne a mis en couleur de manière flamboyante.

Nous en avons pris plein les mirettes avec en bonus un arrêt à Serralongue où du haut du Conjurador, le seul restant en Catalogne nord.

Nous avons pu admirer sur 360° un panorama de rêve avec comme "Grand supervisor" notre Canigou !

Comme quoi la vie ne nous voulait que du bien. Sans ce défaut d'affichage nous n'aurions rien découvert de nouveau !

Que du bonheur finalement.

Do

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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 19:43

A la faveur des fortes pluies de ce début de semaine, notre arbre de vie s'est couvert de feuilles !

Elle n'est pas belle la vie ?

Do

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 17:46

Voilà une visite que nous ne sommes pas prêtes d’oublier. Tous les qualificatifs peuvent y passer, merveilleux, magique, grandiose, sublime … un régal pour les yeux mais aussi pour les oreilles, un baume pour le coeur qui n’en finissait pas de chavirer d’émotion.

Après n’avoir pu honorer nos réservations en octobre, l’opportunité nous étant offerte de retrouver ma « plus vieille copine d’enfance » en Avignon nous avons eu la chance de pouvoir, enfin, découvrir ces fameuses Carrières de Lumière.

Au XIXe siècle le développement industriel imposa la construction de nombreux bâtiments signant le coût d’envoi de l’exploitation de la pierre des Baux, une roche calcaire riche en fossiles marins et vieille de quelques 20 millions d’années.

La carrière des Grands Fonds venait de prendre du service pour ne fermer qu’en 1935, l’apparition de matériaux d’un moindre coût entraînant un déclin de la demande.

Petites nous nous y étions baladées, c’était en 1961 et grâce à Cocteau la carrière doucement se réveillait.

C’est en partie dans ces lieux que fut tourné le « Testament d’Orphée », son testament ! Pour la première fois les carrières servaient de décor au monde artistique. Le cinéma, la peinture, la musique, la littérature, la danse leur donnaient leurs lettres de noblesse ... Aznavour, Picasso, Françoise Sagan, Jean Marais, Serge Lifar et tant d’autres !

Le ton était donné et dès 1977 des spectacles audiovisuels ont animé ce que l’on a commencé à connaître sous le vocable de Cathédrale de Lumière.

Depuis 2012 la carrière des Grands Fonds est devenue un centre d’art numérique selon le concept AMIEX (Art et music Immersive Expérience) et offre une immersion en musique dans l’oeuvre d’artistes plasticiens tels Renoir, Chagall, Klimt, Michel Ange …

Cette année Van Gogh est à l’honneur, l’an prochain ce sera Dali et mon petit doigt le dit que nous y ferons sans doute un tour, de toute façon nous avons repéré plein de randos dans les Alpilles, ces Alpilles qui ont tant charmé notre enfance.

En attendant si une petite mise en bouche vous tente, un clic !

Evidemment c’est un peu long mis comment réduire un tel enchantement à peau de chagrin ? 

https://www.youtube.com/watch?v=8m92JRminy4

Par contre, attention, il y fait froid ! Do

 

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28 avril 2019 7 28 /04 /avril /2019 20:21

La ville de Sarrebourg est placée sous le signe de la Paix. A ce titre elle offre aux visiteurs et à ses administrés l’opportunité de découvrir deux merveilles, la Tapisserie dite de la Paix et les vitraux de la chapelle des Cordeliers.

Chapelle des Cordeliers

Ces œuvres sont la résultante de complicités entre Marc Chagall et des maîtres verriers, Charles Marq et Brigitte Simon et une « liceuse », existe t’il un féminin à licier ?!, Yvette Cauquil-Prince.

Yvette Cauquil-Prince a travaillé à cette tapisserie à partir de la gouache préparatoire réalisée par Marc Chagall pour le vitrail de la Paix de l’ONU. Cette tapisserie entièrement tissée à l’envers, le licier ne peut contrôler son travail, a demandé 3 années de travail. Ses dimensions (4,72x6,96)m sont exceptionnelles et sa créatrice a utilisé la spécificité du langage du tissage pour l’adapter au langage de la peinture et rendre la poésie, la rigueur et la profondeur du travail de Chagall. Cela a commencé par le choix délicat de la qualité de la laine, de ses teintes.

Tapisserie de la Paix

Sarrebourg propose une découverte de l’univers de Chagall, une immersion dans sa vision de la Paix, vision dont la monumentalité de la Tapisserie et celle du vitrail rendent toute la force.

En ce qui concerne le vitrail, tout l’art du verrier a consisté à trouver le moyen de jouer avec les couleurs pour traduire la force de la lumière. Tous les vitraux de la chapelle des Cordeliers ne sont pas de Chagall, Brigitte Simon et Charles Marq ont créé dans un camaïeu de bleu les vitraux du choeur de la chapelle faisant de celui-ci un écrin pour mettre en valeur l’oeuvre de Chagall, une œuvre foisonnante !

Choeur de la Chapelle des Cordeliers

Marc Chagall est né en Biélorussie à Vitebsk dans une famille pieuse qui lui a fait découvrir la Bible, une source d’inspiration inépuisable ! Après des études aux Beaux Arts de Saint Pétersbourg, en 1910, Chagall débarque à Paris où il se lie avec Blaise Cendrars, Appolinaire, Klee, Nina Berberova … Berlin, les USA, Chagall bouge beaucoup mais n’oubliera jamais ses origines où il retournera. Toutes ses œuvres, Chagall s’est essayé à toutes les formes de créations plastiques, rappellent Vitebsk : « Oh si je réussissais à cheval sur la chimère en pierre de Notre Dame, avec mes bras et mes jambes, à tracer mon chemin dans le ciel le voilà Paris tu es mon second Vitebsq ! ».

Chagall a sublimé ses souffrances, ses douleurs par son art « Seul est mien le pays qui se trouve dans mon âme ». La création artistique lui a permis de transcender la vie « Si toute vie va inévitablement vers la fin nous devons durant la notre la colorier avec nos couleurs d’amour et d’espoir ».

Le choix du vitrail chez Chagall est récurent dans son œuvre. Allemagne, Angleterre, Etats Unis, Suisse, Israël, France. « Le vitrail représente la cloison transparente entre mon coeur et le coeur du monde ! »

Toute l’oeuvre de Chagall est teintée d’Amour « Il n’y a qu’une seule couleur qui donne un sens à la vie et à l’Art, la couleur de l’Amour ». Une œuvre qui nous parle au coeur.

Elle nous parle au coeur à un point tel que depuis un an nous ne le quittons plus. Moissac en mars 2018, Le Saillant en juillet de cette même année, le plafond de l’Opéra de Paris en février 2019, Céret il y a 3 semaines, Sarrebourg 8 jours plus tard ! Entre Chagall et nous, c’est une histoire d’Amour qui débuté par un grand coup de foudre à Landerneau en 2016 !

Et non, nous ne sommes pas prêtes d’en avoir fait le tour ! Clin d'œil !

Et maintenant un petit bonus avec ce petit film à découvrir !!!

https://youtu.be/Eh_I_2_hfGM

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 16:30

Voici mon coin de paradis, le cocon où depuis des années nous filons nous ressourcer.

J’y ai abandonné peines, incertitudes, j’ y ai connu de beaux moments de Paix et même reçu certaines révélations !

C’est aussi ma dernière toile, ma benjamine.

Elle n’a pas encore de nom, j’attends !

Do

 

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1 septembre 2017 5 01 /09 /septembre /2017 19:31

Une nouvelle toile, ma petite dernière, un nouvel article, les deux étonnamment liés !

Brüder, Huile sur Toile

Cette toile, intitulée « Brüder » est le support idéal pour vous parler de l’un des ouvrages que j’ai récemment dévoré, « La vie secrète des arbres » de Peter Wohlleben.

La Nature a toujours été pour moi ressourçante et si comme certains j’ai quelques connaissances en botanique, je vis aujourd’hui une balade en forêt de manière totalement différente, une immersion au sein d’une société organisée à l’identique d’une communauté humaine.

Que vous suggère une rangée de peupliers dont certains éléments sont déjà déplumés alors que d’autres arborent un houppier d’un vert insolent ?

Vous séchez ?

C’est assez simple. Nous avons juste à faire d’un côté à quelques écervelés qui tardent à rapatrier leur chlorophylle ne songeant qu’à se gaver de lumière pour engranger un maximum de calories et de l’autre à des timorés qui ont suicidé leurs feuilles pour ne pas avoir à souffrir de la précocité d’éventuelles tempêtes !

La forêt est peuplée d’individus qui pourraient parfois nous donner des leçons de savoir vivre. La coopération n’est pas un mot pris à la légère dans le milieu forestier. Les adultes protègent les plus jeunes leur offrant sciemment avec parcimonie la lumière nécessaire à leur croissance afin de laisser à leurs troncs le temps de forcir pour mieux résister aux dangers qui les guettent !

La Hêtraie près de la Tour de Mir

De la même manière un individu malade peut toujours compter sur ses congénères qui par les contacts établis par les racines vont l’abreuver en sucre et éléments nutritifs. C’est ainsi que grâce à la datation au carbone 14 il a été possible de prouver qu’une souche vieille de presque 500 ans survivait toujours avec l’aide de ses voisins.

La forêt grouille de vie, elle a même le plus extraordinaire réseau de transmission d’informations existant, un web végétal qui utilise les milliards de kilomètres des réseaux racinaires des champignons, alliés inconditionnels des arbres !

Des arbres qui ressentent des émotions, perçoivent le monde qui les entoure, s’alertent en décryptant une multitude de signaux que nous serions bien en peine de percevoir !

Aujourd’hui, rien qu’en regardant autour de nous, mettant à profit nos toutes nouvelles connaissances botaniques, nous sommes en mesure de deviner la vie passée d’un coin de montagne.

Ligne de crête du Col d'Ares au Puig Sec

Ainsi la ligne de crête qui mène du Col d’Ares au Puig Sec fut jadis déboisée par les charbonniers, les rejets multiples au niveau des souches en témoigne et si aujourd’hui la hêtraie regagne du terrain, elle le doit aux « pionniers », bouleaux, sorbiers des oiseleurs, qui affrontent les premiers les régions désertiques pour préparer le terrain à ces arbres de haute futaie qui dans quelques décennies nous accueillerons sous leurs ombrages.

Sur cette photo, tout y est, un timoré à rapatrié sa chlorophylle, quelques pionniers ouvrent la voie, comme leurs prédécesseurs l’ont fait avant eux, aux hêtres qui partent à l'assaut des flancs de la montagne !

Je finirai cet article avec quelques mots à propos de ma dernière toile.

J’aurais pu la nommer « frères », tout simplement, mais c’est « Brüder » qui s’est imposé à moi, ce qui est juste puisque c’est en Autriche où nous avons passé presque 1 mois cette année que j’en ai commencé les premières ébauches !

« Brüder » parce que la frontière entre tout ce qui vit est en fait infime, nous sommes tous un, frères en quelque sorte.

Do

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8 juillet 2017 6 08 /07 /juillet /2017 19:37

Dali à Céret ou Dali le retour ... à Céret !

 

Août 1965, l'arrivée triomphale de Dali aux arènes de Céret

Le Musée d’Art Moderne de Céret présente du 24 juin au 1er octobre une exposition consacrée à Salvador Dali et nous en sortons justement !

Cependant je serais bien en peine de vous parler de la problématique autour de laquelle s’articule l’exposition. Il est question d’Einstein, de la théorie de la relativité, de fission nucléaire et d’un tas d’autres considérations dont je n’ai rien retenu.

Plissez les yeux, vous verrez apparaître le portrait de Lincoln !

Eaux-fortes, huiles sur toile, croquis à la plume, au crayon ... collages … et tout un délire autour de l’Angélus de Millet dont des radiographies de la toile sensées étayer la théorie de Dali selon laquelle Millet aurait retouché sa toile masquant le lieu d’un ensevelissement. Pour lui le couple n’est pas entrain de se recueillir au moment de l’Angélus mais prie sur le corps d’un enfant décédé !

Si l’ensemble de l’oeuvre présentée interpelle, mais après tout c’est Dali !, ce qui m’a le plus stupéfiée ce sont les panneaux explicatifs qui rythment la visite. Un laïus très intello, c’est en tout cas mon ressenti mais d’autres le partagent, dont je n’ai pas retenu grand-chose et que je ne pourrais donc pas résumer d’autant que ce n’est pas

forcément en phase avec les propos de Dali que l’on peut découvrir dans un film monté à partir d’archives de l’INA. Une chose est certaine, si les commentaires tendent à nous présenter Dali comme un artiste pétri de connaissances scientifiques expliquant son parcours artistique, lui se présente carrément comme schizophrène lors d’un interview au cours duquel il explique que folie et schizophrénie ont un impact complètement différent dans le processus créatif, la folie étant stérile alors que la schizophrénie ouvre sur un univers concret auquel le spectateur adhère sans difficulté.

A mon avis ce ne serait pas inutile de présenter le film au début de l’expo, moins abscons que les textes le visiteur pourrait porter un regard sur Dali collant sans doute plus à la réalité du personnage.

Mon ressenti personnel est que la créativité du peintre a été sans doute très fortement nourrie par les médias, les critiques en bref tous ceux qui savent exploiter les failles des uns en les masquant par des propos pétris de grands mots !

Artiste génial sans doute imprégné de connaissances scientifiques, à la lumière de ce que j’ai pu voir, lire, entendre, j’ai quand même l’impression que si Dali n’avait pas été schizophrène il n’aurait pas été Dali !

Pour finir, un détail que nous avons été 3 à trouver marrant, alors que Dali dans un interview assure n’avoir jamais fait l’amour avec une autre femme que Gala, il sera intéressant de savoir ce que nous livrera comme informations l’analyse ADN de son corps prochainement exhumé pour permettre de savoir s’il est bien le géniteur de Pilar Abel. Wait and see !

Do

 

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15 avril 2017 6 15 /04 /avril /2017 17:44

Samedi 8 avril

Quittant Arnès (nous allons y revenir à coup sûr), nous filons au milieu d’un paysage grandiose vers un site dont je rêve depuis que je suis plongée dans les préparatifs du voyage, le sanctuaire de la Fontcalda !

Nous dépassons la petite ville de L'Horta de San Joan où nous ferons halte après notre découverte matinal de la Via Verde qui traverse la région de la Terra Alta. Nous gagnons sans encombre malgré l’étroitesse et la sinuosité de la route l’ancienne gare de Prat del Compte située à 4 kilomètres du village.

Depuis quelques mois nous envisageons de faire à vélo la Via Verde du Val de Zafàr soit 50 kilomètres, 41 tunnels, un bon nombre de viaducs. Aujourd’hui nous sommes en quelque sorte en repérage ! Nantis d’un topo récupéré au camping d’Arnès la Fontcalda et la Via Verde sont à portée de rêve !

Depuis 1973 la ligne de chemin de fer reliant La Puebla de Hijar dans la province de Teruel à Tortosa n’est plus opérationnelle si tant est qu’elle ait vraiment eu une grande utilité. Elle fait aujourd’hui le bonheur des cyclistes, des randonneurs et des cavaliers leur offrant le plaisir de pratiquer leur sport préféré dans le décor grandiose de la Sierra de Pàndols et du Parque dels Ports avait en prime la découverte de monuments exceptionnels, comme le sanctuaire de la Fontcalda et son décor de gorges vertigineuses.

En 1863 les premiers travaux pour relier la province de Teruel à San Carlos de la Rapita dans le Delta de l’Ebre débutèrent. Le projet ne faisait pas vraiment l’unanimité mais la peur de voir le pays envahi par le Nord, en clair par les français, fut un élément décisif. Il faut dire que Napoléon a laissé un assez mauvais souvenir ! La ligne de chemin de fer offrait l’avantage de faciliter le ravitaillement de troupes que l’on imaginait cantonnées sur la rive sud de l’Ebre, barrière naturelle sensée contenir l’adversaire !

Le premier tronçon fut inauguré en 1895, 32 kilomètres en 32 ans ! Il fallut attendre 1942 pour que la ligne rallie Tortosa (elle n’a jamais atteint son but initial) et encore doit on à la guerre civile d’avoir fait accéléré le mouvement. Outre le fait que la voie ferrée avait un rôle logistique lors de la guerre de l’Ebre, elle fut réalisée par les prisonniers républicains, une main d’œuvre à bon marché sous la férule de Franco ?!

Appelé le Sarmentero, la ligne traverse une zone essentiellement agricole et plus spécialement viticole d’où son nom. La voie ferrée ne fonctionna à plein que 31 ans. En 1973 un effondrement dans un tunnel entre Pinell de Brai et Prat de Compte signa sa fermeture définitive. Cela je ne le savais pas mais c’est pile poil le bout que nous avons emprunté !

La petit balade que nous faisons ce samedi a le mérite de faire découvrir une grande variété de paysages sur une petite superficie. Tout commence avec une ancienne zone agricole plantée d’oliviers centenaires « El Camp d’oliveres » revenue partiellement à l’état sauvage. Transformée en aire d’interprétation du Vall de la Jepa, le chemin se fraie un passage entre de vieux oliviers encore entretenus, des champs de lavande puis des friches où les chênes verts, les lentisques et les pins ont colonisé l’oliveraie abandonnée.

Depuis notre départ de Tarragone la luminosité est exceptionnelle. Tout pétille, c’est un festival de lumière. Toutes les teintes d’ocres que j’aime tant sont représentées.

Le sentier descend progressivement vers la rivière pour finalement nous réserver une assez « désagréable » surprise. Si le chemin continue sur l’autre rive, pour gagner la Fontcalda il faut se déchausser, il n’y a pas de pont !

Pas de doute la Fontcalda n’est pas en amont des gorges, l’eau est froide et les galets un brin glissants ! Endavant !

Heureusement que l’échappée de lumière dans les gorges nous invite à ne pas tergiverser. Passé ce petit désagrément le reste du parcours dans les « Estrets » taillés par la rivière Canaletes et empruntant escaliers, passerelles au-dessus de superbes marmites de géants est splendide tout comme la vue soudain dégagée sur la coupole de l’Église émergeant de la verdure. A ce propos je me suis avalée sans état d’âme les quelques passages en surplomb, comme quoi il est toujours possible de s’améliorer !

Nous trouvons sans problème les sources d’eau chaude mais si nous avons bien nos maillots, nous nous dégonflons préférant faire un petit coup de balançoire. Certes l’eau est à 28° à la source ! Une fois mêlée à l’eau de la rivière on ne doit pas vraiment dépasser les 18°, et encore !

Empruntant enfin la Via Verde et ses 2 tunnels nous regagnons nos fourgons et filons sur L’Horta de Sant Joan, le Ptibus toujours en tête de convoi !


L’Horta de Sant Joan, l’une des villes les plus anciennes d’Espagne s’est développée sur les ruines d’une ancienne cité ibère implantée jadis au sommet de la colline au pied de laquelle coule la rivière Algars. La région plantée en vigne, amandiers, oliviers est dominée par les reliefs tourmentés du Parc Naturel dels Ports. En arrivant d'Arnès, quelques kilomètres en amont, la ville rappelle St Paul de Vence. Allez savoir si ce n’est pas le souvenir de L’Horta où il connut ses premiers émois artistiques qui guida Picasso bien des années plus tard jusqu’à St Paul ?

Accueilli chez son ami Manuel Pallarès alors qu’il était rejeté de sa famille et malade, Picasso y séjourna une année puis y revint régulièrement seul ou accompagné avec toujours un grand bonheur. Aujourd’hui, l’Hôpital des Templiers accueille une exposition permanente de ses premières œuvres. Huiles sur carton, nombreux dessins, études et plus original, des têtes de carnaval qui ne sont pas sans rappeler des personnalités contemporaines de l’artiste.

Les 2 premiers niveaux sont passionnants, il savait dessiner et peindre le bougre !

Par contre les premières œuvres cubistes exposées au dernier niveau nous ont laissés de marbre !

Nous grimpons ensuite vers le centre historique et après avoir admiré la très belle place à portiques et les remarquables édifices renaissance qui la surplombent nous filons nous restaurer. C’est largement l’heure espagnole et il nous reste encore une visite à mener à bien, celle de Morella dans la Communauté Valencienne !

Quant à savoir où nous allons dormir, mystère !

Do

 

 

 

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