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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 18:29

Après avoir lu le livre d’Eric-Emmanuel Schmitt, « Journal d’un amour perdu »,

beau moment de lecture, même si j’avoue avoir parfois été déstabilisée par cet amour absolu, fusionnel, je vous livre ici, deux citations dont la justesse m’a particulièrement touchée :

" Il n’y a pas de sentiments célibataires, tous vivent en couple.

(…..)

Notre sottise consiste à les séparer. Ne garder que l’Espoir. Supprimer la tristesse. Mettre le Doute au cachot.

Mais sans le Doute, la Foi devient intolérante, puis violente, puis meurtrière.

Mais sans la Tristesse, la Joie se connaît si peu qu’elle s’ignore ou se délite.

Mais sans le Désespoir, l’Espoir vire à la bêtise.

Ne souhaitons pas leur divorce. Tâchons plutôt de trouver notre place au milieu de ces tensions ».

Et aussi à propos de sa chienne disparue :

« Les animaux tirent le meilleur de nous.

Devant Fouki, j’ai été tendre, loyal, enjoué, aimant, patient, responsable.

Si elle a eu une belle vie de chien auprès de moi, j’ai eu une belle vie d’homme à ses côtés. »

C’est tellement vrai…

Frédérique

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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 19:19

A votre avis ?!

Il y a quelques semaines les premiers résidents du quartier ont commencé à recevoir émails ou courriers les informant du prochain déploiement du compteur Linky ! Evidemment « ça a fait du foin » et pour beaucoup ce fut panique à bord, nous avons même un voisin qui nous a dit qu’il fallait que nous nous regroupions tous pour refuser ! Cela nous a quand même fait rire, jaune, car depuis quelques années, 2006 exactement nous alertons autour de nous et nous avons commencé en 2014 à faire du porte à porte pour expliquer, présenter une première pétition qui a été relayée par des commerçants et adressée à divers politiques. Vu le peu de réactions elle a été doublée sur le Net d’une seconde en 2016 qui a recueilli plus de 26 000 signatures. Par ailleurs à chaque réunion organisée par différents collectifs nous transmettons et participons ! Donc ré initier une mobilisation, non, nous nous contentons juste d’épauler ceux qui veulent réagir en partageant les documents que nous avons.

Par contre il vient de nous arriver une petite aventure qui quand même étonne.

Nous déclarons depuis longtemps notre consommation et avons souscrit il y a presque 20 ans l’option tempo. Deux fois par an en février et août un technicien relève les compteurs. En septembre nous avons acquitté notre facture d’électricité mais sommes restées très étonnées en recevant un courriel nous annonçant qu’un nouveau relevé avait été opéré. Recevant fréquemment des mails frauduleux nous avons appelé le conseiller EDF qui nous a confortés dans notre ressenti. Aujourd’hui 5 octobre nous étions invité par mail à communiquer notre relevé de consommation, nous avons donc entrepris de le faire quand, oh surprise, j’ai découvert que le boîtier ne répondait plus !

Appel à EDF où une brave dame me fait refaire la manip et m’annonce que notre compteur est HS. Et pourtant nous sommes alimentés normalement ! S’en suit donc un échange un peu long où elle m’annonce qu’il est nécessaire de procéder au remplacement du compteur et que comme le déploiement du Linky est en cours nous serons dotés de ce nouvel engin !

Argh !

Nous palabrons, je ré-entends tout ce qui se dit sur ce compteur bien moins toxique que notre téléphone portable … dit elle ! Présentement tout ce qui m’importe est de me faire préciser certains points, voici les informations recueillies. Si pareil problème vous arrive cela peut toujours servir !

Les compteurs appartiennent à ENEDIS et ce sont les maires (tiens, tiens !) qui autorisent le déploiement des compteurs, par contre même si le compteur change le fournisseur d’électricité (EDF pour nous) reste le même, le contrat quel qu’il soit reste valide, donc si vous bénéficié du Tempo ou autre rien ne changera avec un Linky.

Si vous ne pouvez plus relever vous même votre consommation, pas plus que le technicien mandaté pour la relève à pied, pas d’angoisse, il y a bien une comptabilisation de la consommation qui s’opère et à laquelle on pourra accéder pour vous faire payer votre dû ! Seule différence vous aurez une estimation à acquitter calculée sur votre consommation courante et six mois plus tard un ré équilibrage se fera !

A la lumière de ces informations j’ai donc demandé à la brave dame de surseoir à la demande d’intervention car nous allions attendre lundi pour pouvoir cogiter le week-end !

De mon côté j’ai appelé un ami qui avant sa cessation d’activité était technicien à EDF sur Paris. Il a bien écouté et m’a juste suggéré de retenter un relevé du compteur me conseillant de taper dessus, pas à la masse mais à petits coups !

Je me suis donc exécutée et vous savez quoi ?!

Comme par miracle le boîtier a correctement fonctionné !

Nous avons donc renseigné notre consommation sur le site en ligne et rappelé pour couper court à tout risque d’intervention !

Alors peut-être serons nous taxés de complotistes mais après avoir déjà constaté que le signal « heures creuses » n’avait pas été activé, reçu un curieux mail annonçant une seconde relève qui n’en était pas une comme nous l’a confirmé le conseiller appelé pour supplément d’info et aujourd’hui constaté une panne de compteur qui n’en était pas une, nous nous interrogeons !

Pour finir je vous rappelle que si l’on vous fait remarquer que l’on n’a pas le droit de barricader son compteur, c’est faux, un jugement a été rendu par le tribunal d’instance de La Rochelle contre installateur qui avait forcé un compteur protégé (et molesté la personne), si l’on vous certifie que le Linky n’émet rien de toxique sachez que la cour d’appel de Toulouse oblige ENEDIS à installer des filtres CPL chez des usagers qui ce sont vus imposer ce compteur, certes ils sont électro-sensibles mais auparavant leur précédent compteur ne générait pas de nuisances !

https://stoplinky76320.wordpress.com/2017/12/05/jurisprudence-sur-les-compteurs-barricades-jugement-du-20-juin-2017/

https://www.ladepeche.fr/2019/10/04/victoire-des-anti-linky-a-toulouse-enedis-condamnee-a-placer-des-filtres-chez-13-plaignants,8457838.php

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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 19:19

A votre avis ?!

Il y a quelques semaines les premiers résidents du quartier ont commencé à recevoir émails ou courriers les informant du prochain déploiement du compteur Linky ! Evidemment « ça a fait du foin » et pour beaucoup ce fut panique à bord, nous avons même un voisin qui nous a dit qu’il fallait que nous nous regroupions tous pour refuser ! Cela nous a quand même fait rire, jaune, car depuis quelques années, 2006 exactement nous alertons autour de nous et nous avons commencé en 2014 à faire du porte à porte pour expliquer, présenter une première pétition qui a été relayée par des commerçants et adressée à divers politiques. Vu le peu de réactions elle a été doublée sur le Net d’une seconde en 2016 qui a recueilli plus de 26 000 signatures. Par ailleurs à chaque réunion organisée par différents collectifs nous transmettons et participons ! Donc ré initier une mobilisation, non, nous nous contentons juste d’épauler ceux qui veulent réagir en partageant les documents que nous avons.

Par contre il vient de nous arriver une petite aventure qui quand même étonne.

Nous déclarons depuis longtemps notre consommation et avons souscrit il y a presque 20 ans l’option tempo. Deux fois par an en février et août un technicien relève les compteurs. En septembre nous avons acquitté notre facture d’électricité mais sommes restées très étonnées en recevant un courriel nous annonçant qu’un nouveau relevé avait été opéré. Recevant fréquemment des mails frauduleux nous avons appelé le conseiller EDF qui nous a confortés dans notre ressenti. Aujourd’hui 5 octobre nous étions invité par mail à communiquer notre relevé de consommation, nous avons donc entrepris de le faire quand, oh surprise, j’ai découvert que le boîtier ne répondait plus !

Appel à EDF où une brave dame me fait refaire la manip et m’annonce que notre compteur est HS. Et pourtant nous sommes alimentés normalement ! S’en suit donc un échange un peu long où elle m’annonce qu’il est nécessaire de procéder au remplacement du compteur et que comme le déploiement du Linky est en cours nous serons dotés de ce nouvel engin !

Argh !

Nous palabrons, je ré-entends tout ce qui se dit sur ce compteur bien moins toxique que notre téléphone portable … dit elle ! Présentement tout ce qui m’importe est de me faire préciser certains points, voici les informations recueillies. Si pareil problème vous arrive cela peut toujours servir !

Les compteurs appartiennent à ENEDIS et ce sont les maires (tiens, tiens !) qui autorisent le déploiement des compteurs, par contre même si le compteur change le fournisseur d’électricité (EDF pour nous) reste le même, le contrat quel qu’il soit reste valide, donc si vous bénéficié du Tempo ou autre rien ne changera avec un Linky.

Si vous ne pouvez plus relever vous même votre consommation, pas plus que le technicien mandaté pour la relève à pied, pas d’angoisse, il y a bien une comptabilisation de la consommation qui s’opère et à laquelle on pourra accéder pour vous faire payer votre dû ! Seule différence vous aurez une estimation à acquitter calculée sur votre consommation courante et six mois plus tard un ré équilibrage se fera !

A la lumière de ces informations j’ai donc demandé à la brave dame de surseoir à la demande d’intervention car nous allions attendre lundi pour pouvoir cogiter le week-end !

De mon côté j’ai appelé un ami qui avant sa cessation d’activité était technicien à EDF sur Paris. Il a bien écouté et m’a juste suggéré de retenter un relevé du compteur me conseillant de taper dessus, pas à la masse mais à petits coups !

Je me suis donc exécutée et vous savez quoi ?!

Comme par miracle le boîtier a correctement fonctionné !

Nous avons donc renseigné notre consommation sur le site en ligne et rappelé pour couper court à tout risque d’intervention !

Alors peut-être serons nous taxés de complotistes mais après avoir déjà constaté que le signal « heures creuses » n’avait pas été activé, reçu un curieux mail annonçant une seconde relève qui n’en était pas une comme nous l’a confirmé le conseiller appelé pour supplément d’info et aujourd’hui constaté une panne de compteur qui n’en était pas une, nous nous interrogeons !

Pour finir je vous rappelle que si l’on vous fait remarquer que l’on n’a pas le droit de barricader son compteur, c’est faux, un jugement a été rendu par le tribunal d’instance de La Rochelle contre installateur qui avait forcé un compteur protégé (et molesté la personne), si l’on vous certifie que le Linky n’émet rien de toxique sachez que la cour d’appel de Toulouse oblige ENEDIS à installer des filtres CPL chez des usagers qui ce sont vus imposer ce compteur, certes ils sont électro-sensibles mais auparavant leur précédent compteur ne générait pas de nuisances !

https://stoplinky76320.wordpress.com/2017/12/05/jurisprudence-sur-les-compteurs-barricades-jugement-du-20-juin-2017/

https://www.ladepeche.fr/2019/10/04/victoire-des-anti-linky-a-toulouse-enedis-condamnee-a-placer-des-filtres-chez-13-plaignants,8457838.php

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 14:46

Depuis des années Christiane tentait de nous y emmener, ce n’était jamais le bon moment et puis ce 12 septembre nous l’avons fait !

Réunion de briefing la veille, nous préparons les déplacements en fonction des spectacles que nous avons envie de découvrir, nous les situons sur le plan, estimons temps d’attente, durée du déplacement. Petit à petit nous établissons un emploi du temps cohérent et minuté. Christiane pourrait monter son agence, il n’y en a pas deux comme elle pour tout mettre en place. Le déroulement de la journée calé, nous passons à l’intendance car pour mener à bien notre journée pas question de perdre notre temps dans les cafétéria ou resto. De toute façon la salade maison que chacun va se concocter ne peut avoir d’équivalent, tous les produits viennent du jardin et sont soumis aux soins diligents de Vincent qui jardine avec amour ! Et nous nous sommes régalés !

C’est donc sous les meilleurs auspices que nous avons attaqué cette journée mémorable qui a débuté à 9h30 pour se terminer à 22h30. Nous allons « faire le Puy du Fou », une première pour nous qui n’aimons pas vraiment la foule mais si Christiane et Vincent ont tout prévu, côté organisation au Puy du Fou c’est « raccord ».

Des queues certes mais tout a été pensé, anticipé, prévu pour favoriser la circulation des véhicules, des visiteurs ensuite. Et si nous passons tous au détecteur afin de veiller à la sécurité ce n’est pas le bazar que nous avons expérimenté dans certains sites touristiques, à Rome par exemple !

Historiquement la grande aventure du Puy du Fou a débuté en 1978 lorsque Philippe de Villiers monte un spectacle retraçant l’histoire de la Vendée, une histoire mouvementée et douloureuse que lui ont inspiré les ruines du château du Puy du Fou qu’il avait découvert depuis peu. Animé par des bénévoles volontaires ce spectacle est depuis le début connu sous le nom de Cinéscénie.

En 1989 le « Grand Parc » voit le jour et ne cessera d’évoluer. 600 personnes, un millier d’animaux donnent vie au Puy du Fou qui accueille un conservatoire animal des races anciennes,

une fauconnerie, de grands espaces forestiers, divers potagers, des animaux « sauvages ».

Dotée de sa propre école de formation interne en ce qui concerne les dimensions artistique et technique, depuis quelques années une école accueille les enfants dès le CM2 pour une formation scolaire classique couplée à une formation sportive et artistique. Écoles de spectacles, équitation, voltige, école de fauconnerie …

le Puy du Fou est un modèle du genre qui d’ailleurs s’exporte puisqu’il a présidé à la création d’un parc culturel à Tolède en Espagne. A visée culturelle même s’il offre diverses attractions style manège les spectacles sont d’une qualité extrême, hyper documentés d’un point de vue historique ! En bref nous nous sommes régalées et dès l’arrivée nous nous sommes laissées emporter par la magie des lieux. de toute façon j'ai gardé mon âme d'enfant !

Nous ne pouvons qu’adhérer à ces spectacles auxquels une technologie spectaculaire confère une dimension magique.

Drakkar sortant de l’eau, chevaux et hommes émergeant des flots,

salle de spectacle pivotant sur place pour permettre aux spectateurs d’évoluer dans le temps et l’espace du récit, spectacle de chevaux grandiose au sein du plus grand carrousel au monde, reconstitution de villages à différentes époques

… impossible de dire ce que j’ai préféré. Par contre sans hésitation je peux affirmer m’être régalée en regardant les chevaux évoluer. De la Haute École mais des animaux manifestement partie prenante dans ce spectacle sans le côté soumission que nous avions pu ressentir et déplorer à Vienne !

Bien que connaissant les grands traits de l’histoire de la Vendée, le « Dernier panache » qui conte la vie de François Athanase Charrette de la Contrie m’a émue, alors il y a évidemment des détracteurs dénonçant une vision orientée de l’histoire, critiquant le terme de génocide pour qualifier les exactions commises contre la population sous la Révolution ! Peut-être mais comment justifier alors que l’on ait employé le qualificatif de « Terreur » pour nommer cette période trouble où l’on a purgé la France de tous ceux qui dérangeaient le pouvoir en place ?!

Alors si ce n’est déjà fait n’hésitez pas, le Puy du Fou n’a rien à voir avec Disney, Astérix, on y retrouve une capacité à s’émerveiller et j’étais toute émue d’entendre Gérard Depardieu conter des fables de La Fontaine ! Parce que c’est fou ce qu’il conte bien !!!

Et puis même envahi, les énergies sont agréables sans doute grâce à la musique classique diffusée partout dans le parc et qui contribue à maintenir de belles vibrations ! D’ailleurs nous avons terminé en beauté avec le spectacle des « Orgues de Feu », Mozart, Bizet, Delerue et Bach !

Do

et si le coeur vous en dit, des vidéos sont disponibles !

Le signe du triomphe https://youtu.be/0ZiKIz4QiHU.

Les Vikings                       https://youtu.be/QZJyLwKqYos

Les grandes eaux     https://youtu.be/LBnaSd5NWQk

La Fontaine                          https://youtu.be/ZPAaR7Px7_c

Les chevaliers de la table ronde  https://youtu.be/nlECwP2D5fM

 

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28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 14:49

A chaque fois que nous retrouvons nos amis Christiane et Vincent en Vendée, c’est sûr, on va s’instruire, on peut aussi randonner mais il y a toujours quelque chose à apprendre, à découvrir. C’est ainsi que nous avons pu visiter les chantiers de l’Atlantique à St Nazaire, impressionnant !

Voici donc un petit temps de partage !

C’est en 1862 que le premier « paquebot » voit le jour. Composé de deux noms anglais  « paquet » et « boat », à l’époque le mot un paquebot désigne une embarcation transportant des contenants.

Petit à petit le fret transporté évolue et l’apparition du phénomène migratoire né des crises sociales fin XIXe et début XXe modifie l’agencement de ces paquebots. Le transport des migrants vers les USA enrichit alors le vocabulaire de la marine, le « paquebot transatlantique » est né !

A cette époque les chantiers navals tournent à plein régime, la construction connaît un essor fulgurant. Dans les années 1920 la concurrence de l’aviation mais surtout la fermeture des frontières des USA et du Canada qui se protègent des flux migratoires (déjà, rien n’a donc changé !) mettent un coup de frein à la croissance des chantiers navals de St Nazaire qui se tournent vers l’espace. Conjuguant leur savoir faire en matière de navigation maritime, ce sont 1000 hydravions qui vont voir le jour à St Nazaire mais il faudra attendre cependant l’émergence d’un tourisme de masse pour que la construction navale se ressaisisse avec l’apparition de la mode des croisières. 

Aujourd’hui les chantiers occupent 110 hectares, l’équivalent de 144 terrains de foot, ils emploient 8000 ouvriers dont 3000 rattachés directement aux chantiers. A ce jour les chantiers n’acceptent plus de commandes jusqu’en 2026 et 4 navires sont en construction, le premier devant être livré en 2020.

C’est l’entreprise Arcelormittal qui fournit la matière première en provenance de Jijone en Espagne ou de Fos sur Mer. Un acier qui se doit d’être très souple et malléable, c’est bien connu un navire se déforme en tout sens. Entreposées à l’extérieur les plaques d’acier déplacées au moyen de portiques à électro aimants sont tour à tour grenaillées, traitées anti-corrosion, usinées, découpées au robot laser entre 5000 et 20000 degrés, soudées, ajustées. D’atelier en atelier elles gagnent l’aire de pré montage où pour plus de facilité et de confort pour les ouvriers tout est monté à l’envers.

Petite question, connaissez vous l’épaisseur de la coque d’un bateau de croisière transportant 6000 passagers ?

2 cms !

Ça fait peur, non ?

Et en prime il n’y a de double coque que pour les navires militaires et ceux transportant des matières dangereuses !

Je vous rassure, les tôles, de différentes épaisseurs selon l’usage auquel elles sont destinées sont de deux qualités : la haute tolérance pour la coque, la tolérance normale pour les aménagements intérieurs.

Le plus gros paquebot d’Europe est en gestation à St Nazaire, 2000 ouvriers y travaillent et 500 corps de métiers œuvrent à son aménagement intérieur. Le MS Grandiosa emportera en Méditerranée 6000 passagers et 2000 membres d’équipage. Long de 331 mètres, large de 43, s’il atteint 60 mètres de haut il n’a que 8 mètres de tirant d’eau !

Un délire total flottant de 19 ponts dont 18 effectifs, le 17 porte malheur en Italie et l’armateur est en partie italien ! Voilà bien un truc qui m’épate, car si le numéro n’est pas matérialisé dans les faits il y a bien un 17e pont ?!

Des bars, restos, casino, boîte de nuit et même un parc aquatique, un bowling, un tennis, un musée d’art !,

un parc accrobranche et un spectacle du Cirque du Soleil, voilà ce que le MS Grandiosa vous offrira si vous décidez de vous offrir une petite croisière. Par contre il faudra vous y tenir à carreau car il a, comme tous les paquebots, une prison. Il vous en coûtera 900€ pour une cabine avec balcon et en pension complète pour une semaine, si vous arrivez toutefois à trouver une cabine car alors qu’il n’est pas encore à flot, tout est complet !

A St Nazaire, tout semble gigantesque, plus gros paquebots d’Europe et du monde en construction, et un sentiment de démesure s’empare du visiteur à l’énoncé des chiffres qu’il convient d’associer au moindre point évoqué.

Une ancre de 11 tonnes, une aire de montage de 1,2km où les ouvriers se déplacent à vélo mais aussi en taxi pour éviter les pertes de temps (le temps c’est de l’argent, ne l’oublions pas), une semaine de séchage pour les soudures, une cale de 900 m de long (la plus longue d’Europe) contenant 800 000 m³ d’eau et qui se remplit en 3 jours pour permettre à un paquebot de 80 000 tonnes de gagner la mer !

Si vous comptez vous offrir un MSC Grandiosa il vous faudra débourser 850 millions d’euros et si vous êtes encore plus gourmand et que le Melody of the See vous a séduit pas de problème 1 petit milliard d’euros et il est à vous.

Vous pouvez même aller faire de l’œil à votre banquier pour un prêt ces joujoux sont amortis entre 3 et 5 ans, pourquoi se priver ?!

Moi personnellement il y a quand même 2, 3 petites choses qui me gênent. Déjà leur durée de vie n’excède pas les 30 ans et les centres de démantèlement sont situés aux Indes et au Bangladesh. Nous refilerons donc nos « merdes » à des pays dont les populations sont parmi les plus indigentes qui soit.

Ensuite alors que nos gouvernements n’arrêtent pas de nous stigmatiser avec nos véhicules thermiques aucune législation n’existe pour réglementer la circulation des ces engins dotés de moteurs diesel de 20 mégawatts, 4 si ma mémoire est bonne pour le MS . .. Certains armateurs peuvent faire le choix d’énergie moins polluantes comme le GML (gaz liquide), il y en a quelques uns mais … mais !

L’appât du gain est bien évidemment plus fort. Il n’y a bien que Greta Thunberg pour faire le choix du voilier pour traverser l’Atlantique !

Do

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28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 14:49

A chaque fois que nous retrouvons nos amis Christiane et Vincent en Vendée, c’est sûr, on va s’instruire, on peut aussi randonner mais il y a toujours quelque chose à apprendre, à découvrir. C’est ainsi que nous avons pu visiter les chantiers de l’Atlantique à St Nazaire, impressionnant !

Voici donc un petit temps de partage !

C’est en 1862 que le premier « paquebot » voit le jour. Composé de deux noms anglais  « paquet » et « boat », à l’époque le mot un paquebot désigne une embarcation transportant des contenants.

Petit à petit le fret transporté évolue et l’apparition du phénomène migratoire né des crises sociales fin XIXe et début XXe modifie l’agencement de ces paquebots. Le transport des migrants vers les USA enrichit alors le vocabulaire de la marine, le « paquebot transatlantique » est né !

A cette époque les chantiers navals tournent à plein régime, la construction connaît un essor fulgurant. Dans les années 1920 la concurrence de l’aviation mais surtout la fermeture des frontières des USA et du Canada qui se protègent des flux migratoires (déjà, rien n’a donc changé !) mettent un coup de frein à la croissance des chantiers navals de St Nazaire qui se tournent vers l’espace. Conjuguant leur savoir faire en matière de navigation maritime, ce sont 1000 hydravions qui vont voir le jour à St Nazaire mais il faudra attendre cependant l’émergence d’un tourisme de masse pour que la construction navale se ressaisisse avec l’apparition de la mode des croisières. 

Aujourd’hui les chantiers occupent 110 hectares, l’équivalent de 144 terrains de foot, ils emploient 8000 ouvriers dont 3000 rattachés directement aux chantiers. A ce jour les chantiers n’acceptent plus de commandes jusqu’en 2026 et 4 navires sont en construction, le premier devant être livré en 2020.

C’est l’entreprise Arcelormittal qui fournit la matière première en provenance de Jijone en Espagne ou de Fos sur Mer. Un acier qui se doit d’être très souple et malléable, c’est bien connu un navire se déforme en tout sens. Entreposées à l’extérieur les plaques d’acier déplacées au moyen de portiques à électro aimants sont tour à tour grenaillées, traitées anti-corrosion, usinées, découpées au robot laser entre 5000 et 20000 degrés, soudées, ajustées. D’atelier en atelier elles gagnent l’aire de pré montage où pour plus de facilité et de confort pour les ouvriers tout est monté à l’envers.

Petite question, connaissez vous l’épaisseur de la coque d’un bateau de croisière transportant 6000 passagers ?

2 cms !

Ça fait peur, non ?

Et en prime il n’y a de double coque que pour les navires militaires et ceux transportant des matières dangereuses !

Je vous rassure, les tôles, de différentes épaisseurs selon l’usage auquel elles sont destinées sont de deux qualités : la haute tolérance pour la coque, la tolérance normale pour les aménagements intérieurs.

Le plus gros paquebot d’Europe est en gestation à St Nazaire, 2000 ouvriers y travaillent et 500 corps de métiers œuvrent à son aménagement intérieur. Le MS Grandiosa emportera en Méditerranée 6000 passagers et 2000 membres d’équipage. Long de 331 mètres, large de 43, s’il atteint 60 mètres de haut il n’a que 8 mètres de tirant d’eau !

Un délire total flottant de 19 ponts dont 18 effectifs, le 17 porte malheur en Italie et l’armateur est en partie italien ! Voilà bien un truc qui m’épate, car si le numéro n’est pas matérialisé dans les faits il y a bien un 17e pont ?!

Des bars, restos, casino, boîte de nuit et même un parc aquatique, un bowling, un tennis, un musée d’art !,

un parc accrobranche et un spectacle du Cirque du Soleil, voilà ce que le MS Grandiosa vous offrira si vous décidez de vous offrir une petite croisière. Par contre il faudra vous y tenir à carreau car il a, comme tous les paquebots, une prison. Il vous en coûtera 900€ pour une cabine avec balcon et en pension complète pour une semaine, si vous arrivez toutefois à trouver une cabine car alors qu’il n’est pas encore à flot, tout est complet !

A St Nazaire, tout semble gigantesque, plus gros paquebots d’Europe et du monde en construction, et un sentiment de démesure s’empare du visiteur à l’énoncé des chiffres qu’il convient d’associer au moindre point évoqué.

Une ancre de 11 tonnes, une aire de montage de 1,2km où les ouvriers se déplacent à vélo mais aussi en taxi pour éviter les pertes de temps (le temps c’est de l’argent, ne l’oublions pas), une semaine de séchage pour les soudures, une cale de 900 m de long (la plus longue d’Europe) contenant 800 000 m³ d’eau et qui se remplit en 3 jours pour permettre à un paquebot de 80 000 tonnes de gagner la mer !

Si vous comptez vous offrir un MSC Grandiosa il vous faudra débourser 850 millions d’euros et si vous êtes encore plus gourmand et que le Melody of the See vous a séduit pas de problème 1 petit milliard d’euros et il est à vous.

Vous pouvez même aller faire de l’œil à votre banquier pour un prêt ces joujoux sont amortis entre 3 et 5 ans, pourquoi se priver ?!

Moi personnellement il y a quand même 2, 3 petites choses qui me gênent. Déjà leur durée de vie n’excède pas les 30 ans et les centres de démantèlement sont situés aux Indes et au Bangladesh. Nous refilerons donc nos « merdes » à des pays dont les populations sont parmi les plus indigentes qui soit.

Ensuite alors que nos gouvernements n’arrêtent pas de nous stigmatiser avec nos véhicules thermiques aucune législation n’existe pour réglementer la circulation des ces engins dotés de moteurs diesel de 20 mégawatts, 4 si ma mémoire est bonne pour le MS . .. Certains armateurs peuvent faire le choix d’énergie moins polluantes comme le GML (gaz liquide), il y en a quelques uns mais … mais !

L’appât du gain est bien évidemment plus fort. Il n’y a bien que Greta Thunberg pour faire le choix du voilier pour traverser l’Atlantique !

Do

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27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 15:56

Un livre essentiel ! Oui, absolument… Mais je sens qu’il ne va pas m’être facile d’en extraire la substantifique moelle, comme disait Rabelais, pour vous donner envie de le lire !

Bien qu’ayant pris un grand nombre de notes, je ne vais pas vous les retranscrire ici, car je sais que, d’une manière générale, les gens n’apprécient pas les textes trop longs. Il me faut donc élaguer. Faire bref et dire l’essentiel. La situation est cornélienne !

Dans ce livre, Christophe André, médecin psychiatre ayant exercé plus de vingt cinq ans à l’hôpital Sainte Anne de Paris, chef de file en France des thérapies comportementales et cognitives, nous explique pourquoi il est essentiel de s’entraîner à accueillir les états d’âmes négatifs qui s’invitent quotidiennement dans notre horizon, afin de les empêcher de dégénérer en émotions fortes susceptibles de nous faire plonger.

« Les états d’âmes sont l’expression et le siège de la conscience de soi ».

Prendre soin de ses états d’âme, c’est être prêt à se livrer le plus régulièrement possible, comme une nouvelle hygiène de vie, à une introspection minutieuse de nos ressentis, plonger dans notre intériorité pour aller voir « comment ça va là dedans ? ». Cela suppose de s’octroyer des moments de « non action », de calme et de silence, ce dont, hélas, notre société n’est guère généreuse, car tout est fait actuellement pour nous distraire (étymologiquement, distraire signifie séparer, détacher), nous inciter à agir, à réagir et à consommer, bref, à nous écarter de nous-mêmes, de notre moi profond, de notre conscience. Pour mieux nous manipuler, bien sûr !

Pas facile aujourd’hui de satisfaire nos besoins de calme, de silence, de lenteur et de temps ! Beaucoup de gens en arrivent à ne plus se supporter eux-mêmes dans le silence ! Je suis certaine que vous connaissez vous aussi, des personnes chez qui la TV est toujours allumée, en fond sonore… Même les pistes de ski se dotent aujourd’hui de haut-parleurs ; les sonorités de la nature ne suffisent plus à réjouir les âmes ! Triste constat !

Selon l’expression de Christophe André, notre société de profusion et d’incitation cherche à faire de nous des « imbéciles impulsifs ».

la folie des soldes

Nous souffrons de la maladie matérialiste. « La profusion est débilitante », dit-il. Elle diminue nos capacités intellectuelles et affectives, canalise nos énergies vers l’inutile et le stérile. Surstimulation, dispersion et vol d’attention ! Le consumérisme nous fait croire qu’en achetant, nous vivrons des expériences heureuses, nous éviterons les souffrances. Nous sommes gavés de possessions inutiles, mais carencés de nourritures essentielles.

Réagissons !

« C’est le consentement des asservis et non seulement la puissance du tyran qui fonde la tyrannie », disait la Boétie.

Et si on faisait des exercices de non-consommation ? Super idée, non ?!

Non, ce livre n’est pas un énième livre sur le développement personnel rédigé par un gourou de la spiritualité qui va chercher une fois de plus à nous prouver que si nous allons mal, tout est de notre faute, que nous sommes coupables de n’avoir pas su positiver (avouez qu’il y a tout de même souvent de quoi désespérer !).

Emaillé de nombreuses citations (beaucoup de Woody Allen, sans doute pour nous rappeler que l’humour est une valeur sûre pour allez mieux !), ce livre transpire l’empathie de son auteur, et se nourrit d’une expérience professionnelle tangible. Le discours est rationnel. Ainsi, Christophe André ne nie pas la nécessité, parfois, d’avoir recours à des médicaments pour aller mieux. Mais il précise bien que leur prescription doit impérativement s’accompagner de conseils en hygiène de vie visant à s’en libérer dès que possible. Bien plus que les drogues, les thérapies cognitives et comportementales permettent d’éviter les rechutes. Mais cela, c’est lorsque l’on est tombé très bas dans le désespoir. Pour éviter d’en arriver là, soyons donc attentifs à nous-mêmes et chouchoutons nos états d’âmes (les positifs aussi !) ! Arrêtons de nous appesantir sur « pourquoi je vais mal ?» ce qui signifie passivité, développement du statut de victime (et donc de bourreau pour la personne qui nous persécute), et rumination, pour se poser la vraie question : « comment faire pour aller mieux ? ».

La clef, (une des clefs, mais la principale, sans doute) c’est d’apprendre à vivre en pleine conscience, dans l’instant présent, ici, et maintenant. « A ressasser le présent et à anticiper le futur, l’instant présent est sacrifié ». Et tout commence par être pleinement présents à notre vie quotidienne, même lorsque ce que nous faisons parait sans importance, essuyer la vaisselle, préparer le repas, se laver les dents… Etre là, tout simplement, là. Etre là, pour éviter de vivre en pilotage automatique, de faire les choses machinalement, au point de ne plus se souvenir de les avoir faites, et de se dire que l’on perd la tête (quand encore on n’en conclut pas qu’on se fait vieux et que c’est normal de perdre la mémoire !).

La méditation augmente notre concentration et nous aide à cultiver notre capacité de présence, et de recueillement. Elle nous apprend aussi à ne rien faire, sans culpabiliser, à passer du mode « faire » au mode « être ».

Méditer, pratiquer la gratitude, la compassion, tenir un journal de ses état d’âmes… Comment lutter contre la tristesse, éviter le ressentiment ? Que faire face aux désespoirs ? Comment accepter et vivre avec ses fragilités ? Où trouver le calme et l’énergie ? Et le pardon, le bonheur, la sagesse ?  Non, je ne peux pas tout dire. Une seule solution : lisez le livre !

Une chose est sûre : il nous faut accepter de vivre « intranquille », parce que c’est le principe même de la Vie, ce qui la rend précieuse et magique, parce que nous côtoyons en permanence le bonheur et le tragique.

C’est comme ça.

Frédérique

 

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25 septembre 2019 3 25 /09 /septembre /2019 17:03

Bien qu’ayant vécu des dizaines d’années sur Paris nous n’avions jamais pris la peine de rendre visite à Monet à Giverny. Nous avons donc mis à profit notre remontée sur le Nôôôrd pour remédier à cet oubli et amis camping-caristes, bonne nouvelle, la municipalité de Giverny met à notre disposition un vaste parking enherbé, en bordure de champs, à deux pas de la maison de Monet. Bucolique à souhait !

Ancien Hôtel Baudy

Il est même possible de déjeuner à l’ancienne épicerie-café-auberge Baudy qui ouvrit fin XIXe ses portes aux peintres impressionnistes américains de l’Académie Julian. L’établissement petit à petit évolua pour offrir à ses hôtes un confort très novateur pour l’époque comme l’eau courante et en rapport avec les activités de la clientèle dotant les lieux de deux ateliers d’artistes ! Arrivés là pour vivre dans l’Aura du « Maître », ils y restèrent suffisamment longtemps profitant du cadre, des opportunités de jouir de la nature et offrir au Giverny de l’époque un parfum très particulier. Aujourd’hui l’ancien hôtel Baudy a un petit côté musée désuet et sympathique mais si l’on déambule dans le village, soyons clair, c’est avant tout pour Monet, sa maison, le jardin et le musée des impressionnistes qui s’y est ouvert car côté vie «urbaine » à part des ateliers d’artistes, c’est avant tout un village musée.

Monet est né à Paris le 14 novembre 1840 mais c’est au Havre qu’il a grandi et démarré une carrière de portraitiste, par contre ce sont ses peintures de Honfleur qui le firent remarquer la première fois et c’est sa muse, qui deviendra sa femme, qui lui apporta son premier succès au « Salon » de Paris en 1866.

Monet a bousculé les codes picturaux, il a parfois choqué, innové. Monet peignait directement sur la toile, sans mélange employant uniquement 4 ou 5 couleurs franches. Pas de bases sombres, beaucoup de matière, des milliers de touches sur un mètre carré de toile. Monet peignait d’après nature mais terminait ses toiles en atelier. Il pouvait avoir recours à la photographie pour se remémorer des détails mais utilisait plus généralement certaines de ses toiles, celles appartenant à ses fameuses séries comme la série des « Cathédrales ». Monet qui pouvait peindre sur plus d’une dizaine de toiles en parallèle s’est particulièrement attaché aux effets de lumière d’où ses « séries » qui reprenaient un même thème à différents moments de la journée, à différentes saisons !

Les Nymphéas appartiennent à ces séries, environ 250 peintures à l’huile car si Monet était peintre c’était aussi jardinier émérite. Son jardin est une merveille !

Un perfectionniste aussi qui a détruit de nombreuses toiles avant sa mort, « je dois veiller à ma réputation d’artiste pendant que je le peux, lorsque je serai mort personne ne détruira un seul de mes tableaux, quelque mauvais soit-il ! ».

Claude Monet a presque toujours eu la Seine comme fil conducteur et la Normandie, Haute ou Basse comme pôle d’attraction et même s’il a pas mal voyagé, c’est à Giverny qu’il a quitté notre monde. C’est là-bas qu’il repose, que nous sommes allées le saluer.

Nous nous sommes régalées à Giverny partageant notre plaisir avec le sien et vous savez quoi ? Nous avons eu parfois les mêmes sources d’inspiration, la preuve … 

Do

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22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 17:08

Non loin du site de Vulcania se trouve un autre lieu emblématique du Puy de Dôme, le volcan du Lemptégy.

Jadis exploité pour ses scories dont les usages sont multiples, cela va des Ponts et Chaussées au jardinage en passant par ce qui touche au sanitaire, au chauffage, toute activité y a cessé en 2006.

C’est en 1945 que l’exploitation du site a démarré, la France était à reconstruire et les pierres extraites de cette carrière possédaient des propriétés avantageuses, solidité, légèreté, de quoi reconstruire vite et bien. De très nombreuses villes de Normandie lui doivent leur renaissance. Au début de l’exploitation le volcan arborait l’allure d’un cône légèrement aplati, c’est en dégageant sa structure petit à petit que les carriers ont découvert une structure plus complexe que ce à quoi ils s’attendaient, les scientifiques s’y sont intéressés, le Lemptégy est devenu depuis 2006 un laboratoire à ciel ouvert, le terrain de jeu des chercheurs du monde entier.

Une structure complexe a été mise à jour, 2 volcans imbriqués l’un dans l’autre, le plus jeune ayant ennoyé le premier sous ses scories. Le Lemptégy est âgé de 30 000 ans, ni plus jeune ni plus vieux que ces voisins, ils ont tous « pétés » ensemble ! Quel spectacle pour les hommes qui vivaient en ces lieux !

La visite du volcan se fait soit à pied soit en petit train, cela est fonction des jours, elle est par contre toujours guidée et c’est une mine de renseignements. Si vous l’ignoriez sachez que la vulcanologie est une science très récente, ce n’est qu’au milieu du XVIIIe siècle que l’on a commencé à parler de volcan. On parlait de collines, de monts, de puys mais nul ne s’était réellement penchée sur la structure géologique de ces éminences.

D’entrée de jeu notre guide a remis les pendules à l’heure. Pédagogue et carré il a commencé par poser les bases et nous préciser que ce n’est pas le volcan qui rentre en éruption mais l’éruption qui crée le volcan.

Il y a plus de 30 000 ans la région était plane mais située sur une faille géologique née de la rencontre de plaques tectoniques en mouvement. Ces déplacements de l’écorce terrestre ont créé des cheminées naturelles ouvertes sur les chambres magmatiques des profondeurs. Le magma qui bouillonne sous nos pieds s’y est engouffré donnant naissance en un laps de temps réduit à la chaîne des Puys de Limagne. Des puys de 2 natures bien distinctes, les Dômes nés d’une émission de lave visqueuse et les Cônes de scories nés d’une lave plus légère qui poussée par des gaz sous pression a été expulsée comme le champagne contenu dans une bouteille trop agitée. Des tonnes de pierres de tailles variables allant de la cendre à la méga bombe volcanique ont été expulsées plus ou moins loin en fonction de leur poids constituant petit à petit les cônes volcaniques.

Aujourd’hui les volcans d’Auvergne sont considérés comme éteints pourtant le magma est toujours là présent sous nos pieds et s’il est évident que si ceux que nous voyons ne rentreront plus en éruption d’autres cheminées volcaniques sont toujours susceptibles de se former. Notre terre est vivante, les différentes plaques tectoniques bougent, se rapprochent ici, s’écartent là et rien ne peut empêcher un volcan de naître un jour . D’ailleurs la région est très auscultée et ne serait-que que sur le Puy de Dôme 63 capteurs sismiques sont opérationnelles. Une question en l’écrivant le nombre a t’il à voir avec le numéro du département ?

D’une extrême sensibilité, ils permettraient en cas de danger de prévenir la population à temps. Evidemment en admettant que les autorités prennent le danger au sérieux et que l’on ne se retrouve pas entrain de vivre le scénario classique des films catastrophes où les élus privilégient l’aspect matériel au côté humain. J’ai mauvais esprit !

La visite en petit train nous permet de remonter le temps, plus nous nous enfonçons dans les entrailles du volcan plus nous comprenons sa formation, les forces mises en œuvre. Cela devient lumineux sous la houlette de Victor qui nous invite à observer, analyser et faire la synthèse de nos observations, comme à l’école. Si dans la partie haute les scories sont noires et qu’elles sont rouge sombre au fond c’est parce que la chaleur y a été plus intense et les a « cuites » !

Au point le plus bas de l’exploitation, à moins 80 mètres de la crête nous distinguons très clairement les deux cheminées, la lave plus dense car ayant refroidi dans la cheminée n’a pu être entamée par les carriers. Toutes les couches correspondant aux différentes phases éruptives sont lisibles à plus forte raison parce que des intrus sont venus mêler leur « production » volcanique au Lemptégy. Une couche de lave émanant du Dôme des Gouttes voisin en protégeant une épaisse couche de cendres a permis non seulement la datation du site mais de pouvoir décrire comme si on y était les phases éruptives de la région et surtout de les dater !

Ici et là des arbres ont pris leurs aises dans des zones improbables démontrant si cela était nécessaire que les terres volcaniques offrent à la flore des nutriments d’une valeur nutritive exceptionnelle.

La visite se prolonge par une immersion au sein d’une éruption volcanique venant perturber un voyage en train et la projection d’un film en 4D. Marrant, on est secoué, des giclées de gaz (non toxiques) nous fouettent les mollets, tandis qu’une chaleur intense vient un court moment nous faire croire que la lave en fusion est là bouillonnant sous nos pieds.

Si vous avez l’occasion de passer dans le coin, n’hésitez pas, cela vous occupera 3 petites heures et vous ferez le plein de connaissances car je ne vous ai pas tout dit !

Do

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28 août 2019 3 28 /08 /août /2019 19:13

Depuis 2007 la région du Puy de Dôme organise chaque année entre les mois de Juillet et Septembre une manifestation artistique, Horizons Sancy, qui vise, tout en permettant à des artistes de s’exprimer, à faire découvrir des sites particuliers, leur histoire, la symbolique qui s’y rattachent.

L’occasion de randonner aussi car bien souvent l’oeuvre ne se découvre qu’en pleine nature, autant vous dire que ce sont ces découvertes là que nous privilégions. Nous y sommes fidèles et cette année bien que n’ayant pas prévu de faire halte au Sancy nous avons honoré le rendez-vous.

La vie en avait décidé autrement, enfin une fin de vie !

Nous avons donc fait halte à Besse et la première œuvre nous a permis de randonner jusqu’au Puy de Montcineyre, le monts des cendres. Lors de l’éruption qui a donné vie au volcan le cours d’une rivière a été tout chamboulé donnant naissance aux lac, étangs et tourbière des alentours !

Fleurs d'Eau

Pour rendre hommage au « Bon Géant qui aimait les fleurs », une légende locale, deux plasticiennes Sophie Paumelle et Amélie Lengrand, ont parsemé l’étang de Montcineyre des fleurs de bois tressé. Des fleurs géantes qui ont malheureusement pas trop bien survécu au temps, heureusement la forêt est grandiose et le contraste avec les pâturages râpés saisissant !

Résonnance

Dès le lendemain nous étions à pied d’œuvre pour découvrir le cirque glaciaire de Moneaux. Las, là aussi l’oeuvre a mal vécu, composée d’une multitude de miroirs, les paysages s’interpénêtrent.

Les créateurs nous disent que « l’œuvre invite à traverser les limites spatiales et temporelles de la clairière pour prendre le temps de se questionner face à l’infini ». Soit ! Comme aurait dit Bacri, « un truc à « enculer » les mouches » qui en plus se laisse découvrir dès le départ du parking ! Côté randonnée cela aurait pu tourner court, heureusement que le réseau de chemins est conséquent !

Un peu circonspectes nous avons gagné le Puy de Sancy pour y découvrir le « Trou de vert ».

Trou de Vert

Conçu comme un dialogue entre les éléments naturels cela s’est révélé l’occasion idéale pour approfondir nos connaissances en géographie car c’est en ce lieu que prend naissance la Dordogne !

Née de la confluence de la Dore et de la Dogne, deux torrents freluquets à cette époque de l’année, une rude grimpette au-dessus de ce « Trou de vert » permet de découvrir les 4 « sœurs » de la Dogne, l’Isle, la Vézère, la Cère … et la Dogne.

Mais c’est notre dernière découverte qui m’a le plus emballée et pourtant nous avions gardé un souvenir pas vraiment folichon de La Bourboule !

Le Léviathan est un monstre aquatique, mi crocodile, mi poisson, il se régale des âmes qui passent à sa portée. Au niveau mythologique son apparition renvoie à l’idée d’un cataclysme imminent, quoi de plus normal dans un pays que les volcans ont façonné.

Léviathan

Tout d’écailles d’acier nous avons osé affronter ses mâchoires et franchir la passerelle sans frissonner !

Après cela bien en jambe nous étions prêtes pour le lendemain « faire » le Puy de Dôme, à pied et du bas et découvrir les ruines du temple de Mercure !!! Do

Temple de Mercure

 

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