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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 20:53

Dernier roman de Frédo, dont je suis l’impresario, si vous ne l’avez pas encore lu voici quelques commentaires qui pourraient vous donner envie de remédier à cette situation. Que vous ne connaissiez pas notre Pays Catalan ou ayez envie de porter sur lui un autre regard il est juste ce qu’il vous faut. Laissez vous entraîner de Laroque à Molitg, des Albères aux flans du Canigou et pour vous allécher juste ce court résumé.

« Devenue amnésique à la suite d’un choc psychologique, Elisabeth Calvo est de retour dans son village natal pour régler la succession de son père. Confrontée aux lieux et aux témoins de son enfance, souvent hostiles à son égard, elle retrouve peu à peu ses souvenirs, et se lance, non sans appréhension, sur la piste de son passé. Que va-t-elle trouver au bout de ce cheminement douloureux ? Qui est responsable de la mort de sa sœur, Louise, la fille parfaite, la fierté de ses parents ? Et si c’était elle, comment supporter cette vérité ? "

Et maintenant, des commentaires :

Et voilà, je l'ai lu ! et avec quel plaisir.

Surprise aussi, je ne pensais pas, en lisant le début, à un tel dénouement ! Belle histoire qui vous tient en haleine jusqu'au bout. Un régal comme d'habitude.

Belle écriture, simple, à la portée de tous et toutes. Régine

J'ai fini votre livre le soir de la St Sylvestre. Bien construit, très agréable à lire, il tient en haleine jusqu'au bout. Mon commentaire : j'espère que la clé du mystère de l'amnésie est imaginée, et ne repose pas sur une réalité  passée, particulièrement tragique, de votre famille... Pour la reconstruction psychologique en revanche, elle est, ô combien ! réaliste.  Les lieux connus cités m'ont, paradoxalement, un peu dépaysée car c'est un fait inhabituel pour moi, ou même tout à fait nouveau, de les retrouver dans un roman !

Le livre est très positif. Merci de partager votre expérience et votre plaisir avec le reste de l'humanité ! Marie-Thérèse

Sans doute le plus abouti ! Danielle

Quand on commence on ne peut plus le lâcher ! Francis

Merci de nous emmener à chaque fois un peu plus loin. La Préférence nous oblige à réfléchir, ce livre est tellement humain, plein de bonté, de sagesse. Continue Frédérique tu fais partie de mes moments de détente, et c'est un plaisir. Madeleine

Pour plus d’information, un clic !

https://www.leseditionsdunet.com/roman/6585-la-preference-frederique-longville-9782312070414.html

Précision, nous pouvons le livrer, l'expédier ou vous pouvez vous le procurer directement auprès des Editions du Net, de la FNAC, de Chapitre.com et même d'Amazon (toutes nos confuses !)

Do

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16 janvier 2020 4 16 /01 /janvier /2020 17:50

Au-dessus de Villefranche de Conflent,

face au fort Libéria une construction est implantée face à la cité fortifiée, une redoute qui fut notre première occasion pour découvrir la bergerie romane du plateau des Ambullats.

Dès le départ de Corneilla de Conflent, à la hauteur de l’église, superbe édifice toujours fermé dont il ne reste du cloître qu’une seule arcature de marbre rose un sentier démarre en descente avant d’attaquer sec une sacrée grimpette. Là aussi de nombreuses cabanes émaillent la montée.

La première nous permet de faire une petite halte face à un superbe panorama. Comme beaucoup elle est en assez mauvais état mais il faut dire que régulièrement des randonneurs indélicats retirent des pierres de la couverture pour s’en faire des sièges de fortune. Hier il nous a fallu un certain temps pour arriver à les remettre, maladroitement certes, en place .

Un ancien cortal marque le début d’un plateau où poussent entre autre de petits chênes dont des chênes truffiers ! Si, si, même qu’un « ayant-droit » nous en a fait découvrir ! Ayant-droit car venu en quad par la piste que nous empruntons pour le retour afin de profiter en compagnie d’un troupeau de vaches grisesdu panorama qui offre une vue à 360° sur tout le département.

Pour filer vers la Redoute nous longeons les vestiges d’une ancienne carrière de Talc que jouxte une mine de manganèse désaffectée et là, tout près, se trouve la bergerie romane. Personnellement, si c’est une bergerie, je suis la reine d’Angleterre.

Sans doute a t’elle abrité (ou abrite encore) des moutons, sans doute a t’elle été une fromagerie mais je suis prête à parier que ce ne fut jamais sa vocation initiale. Sa datation reste inconnue mais personne n’a encore pu expliquer la présence d’outils préhistoriques retrouvés sur son toit. 9 mètres de long pour 4 de large, un appareillage intérieur aux petits oignons, une structure qui s’apparente plus à celle d’un édifice religieux et une voûte qui ressemble à s’y méprendre à celle que l’on trouvait dès 5000 avant JC dans de nombreux édifices. A coup sûr ceux qui ont bâti ce chef d’œuvre n’étaient pas des néophytes. Une nef centrale, des niches latérales et une voûte en encorbellement qui n’est pas sans rappeler celles que l’on a pu découvrir dans de nombreux bâtiments antiques : Ugarit en Syrie, Maeshowe en Ecosse (Orcades), Mycènes en Grèce … Une merveille !

Depuis notre première découverte nous y revenons régulièrement, nous y avons même passé un Noël super avec nos amis Pignon. Ce mardi nous y sommes retournées mais la magie avait quelque peu déserté les lieux, des indélicats y ont entreposé leur « cochonnerie » !

Cette bergerie n’est pas un exemplaire unique, au-dessus de Taurinya, se trouve le hameau pastoral de Llassères

que l’on atteint après s’être avalé un dénivelé de 1000 mètres mais quel bonheur ! Un vrai village de cabanes toutes plus belles les unes que les autres dont celle que l’on nomme l’Orry Cathédrale et croyez moi, ou pas, ce terme n’est pas usurpé, là ce n’est certainement pas une bergerie !

Nous avons dû nous livrer à un vrai jeu de piste avant de la découvrir, 3 fois nous y sommes montées dont une fois avec le verglas et une autre dans le brouillard, en vain. Ce n’est qu’à la quatrième fois que nous l’avons trouvée ! Elle se mérite mais nous comptons bien y retourner sous peu.

Mais si Llassères est difficile à atteindre, Corneilla devrait vous plaire ! Do

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14 janvier 2020 2 14 /01 /janvier /2020 18:33

Si nous innovons en matière de circuits de randonnées il y a aussi les incontournables, ceux que nous remettons à notre programme jusqu'à deux fois l'an.

Parce que nous aimons particulièrement, parce qu'en fonction de la saison tout y est différent mais aussi parce que nous savons pertinemment que nous allons y découvrir de nouvelles beautés. Le circuit dit des cabanes au départ de Catllar en fait partie.

Les "cabanes" appelées selon les régions bories, capitelles, orries ... sont omniprésentes en Pays Catalan que ce soit dans les Albères, en Vallespir, en Fenouillèdes, dans les Garrotxes ou sur les flans du Canigou.
Si vous avez envie d'en savoir un peu plus voici deux articles de notre blog qui pourraient vous intéresser.

http://histo-arts.de.brebis.over- blog.com/2015/02/bergeries-catalanes.html

http://histo-arts.de.brebis.over-blog.com/article-llasseres-121502078.html

Aujourd'hui je vais donc vous parler de celles de Catllar où nous étions mardi dernier et sous peu je vous narrerai la rando d'aujourd'hui à Corneilla de Conflent. 

Pour les découvrir il faut déjà trouver où se garer, le top est de réussir à stationner au départ de la rando c'est à dire sur le petit parking, dans le tournant, à la sortie du village, sur la route qui mène à Eus. Le départ est là, tout de suite, vous ne pouvez pas le louper, il emprunte la petite route très, très pentue qui démarre à gauche. Si vous ne trouvez pas à vous y garer, une seule solution, le parking à l'entrée du village en arrivant de Prades et avant de traverser la Castellane. Cela vous donnera l'occasion de découvrir le village et sa belle église. En visant toujours plus haut et en tirant toujours à droite vous retrouverez la route qui file sur Eus et donc le départ.

Ensuite il n'y a plus qu'à grimper.

Lorsque la petite route s'arrête, à l'intersection de sentiers, il convient de suivre celui de droite, le plus pentu pendant une bonne bonne demie heure pour arriver enfin sur le plat (cela ne dure pas). A ce stade le mieux est de suivre le fléchage menant à Saint Jacques de Calahons.

L'ermitage est habité et se poser dans la chapelle est très ressourçant. Nous ne manquons pas de nous y arrêter pour y méditer un moment, souvent en musique si nous avons la chance d'y trouver l'ermite est en prière.

Parvenu à Saint Jacques une foule de possibilités se présente aux randonneurs car le coin est truffé de merveilles, cabanes, dolmens. En général nous revenons par le ravin de St Jacques qui démarre à gauche à la hauteur de l'ermitage. Mais le mieux est encore de vous équiper d'un GPS car tout y est recensé et cela vous évitera de vous égarer notamment en vous faufilant au milieu des genévriers, chênes verts, oléastres, cistes ou genets.

Pourquoi ne pas télécharger sur votre téléphone l'application MAPS ME ? Depuis qu'un ami nous a donné le tuyau, nous ne pouvons que nous en louer d'autant qu'en prime pas besoin d'être connecté, même en mode avion ça marche, il faut juste télécharger au préalable les cartes qui nous intéressent !

Enfin pas de panique avec le Canigou comme repère impossible de se perdre toutes les conditions sont réunies pour vous permettre de découvrir de multiples fois ce petit coin de paradis. Et le terme est si juste que l'une de ces cabanes est devenue la dernière demeure terrestre d'un certain Robert Gueyne.

Son urne repose dans l'une des plus belles cabanes qui soit, nous le saluons régulièrement. La construction est complexe, si la partie arrière est arrondie, la façade présente des angles bien marqués quant à la voûte c'est une pure merveille.

Les constructeurs de ces cabanes ne disposaient pas des outils actuels mais maîtrisaient avec maestria leur art qui s'exprime même aux niveaux des murs de soutènement des terrasses qu'ils ont façonné un peu partout ou des multiples canaux dont certains aménagements ont subsistés !

En chemin de nombreux panneaux indiquent les cabanes à découvrir, à vous d'oser vous aventurer.

Quant au retour laissez vous porter, tous les chemins, ce sont souvent d'antiques "camis ramader" mènent à Catllar de toutes façons !

A demain !

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:45

Sous nos yeux éblouis ce sont pas moins de 25 cigognes qui nous ont accueillies aujourd'hui à Banyoles. Le couple que nous connaissions et avait retrouvé ses quartiers .... d'été !

 

mais aussi toute une colonie qui après s'être restaurée a pris son envol vers le Nord !

Que de beauté et même si cela est vraiment tôt, trop tôt, tant pis nous ne nous gâcherons pas le plaisir, de toute façon qu'y pouvons nous ?!
Vous ne les avez pas vu gens du Sud ? Ouvrez l’œil et le bon parce qu'elles passent toujours à l’extrême Est de la chaîne pyrénéenne avant de retrouver le sillon rhodanien et de filer cap à l'Est ou Nord Est ! Do

 

 

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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 17:12

Il y a maintenant fort longtemps, j'étais au lycée, apprenant que Hitler avait été refusé à l’École des Beaux Arts de Vienne je m'étais demandé ce qui ce serait passé s'il avait été admis. Sans doute aurait-il pu en concevoir une certaine satisfaction et son Ego satisfait nous aurait peut-être évité le pire !

Or il y a peu, en manque de lecture, à la Médiathèque, mon regard a été attiré par un titre "La Part de l'Autre" de Eric Emmanuel Schmitt.

Eric Emmanuel Schmitt a conçu une fiction qui met en scène deux personnages l'un, Adolf H et l'autre Hitler. Ces deux entités ne sont qu'une seule et même personne jusqu'au jour fatidique où à l'âge de 18 ans, le jury des Beaux Arts refusa l'admission à l'Académie à Adolphe Hitler !

A daté de ce jour l'auteur nous livre en parallèle deux biographies, l'une est celle de Hitler qui si elle est romancée colle à la réalité (d'ailleurs l'éditeur avant la publication s'est assuré auprès d'historiens de la justesse des faits historiques), l'autre est dite "uchronique". Petit à petit nous voyons les deux personnages suivre leur destin.

Adolf H va rencontrer des personnages qui ont marqué l'Histoire, le siècle et vont lui permettre de comprendre la névrose qui l'habite depuis la mort de sa mère et de devenir l'artiste qu'il rêvait d'être, Freud, les peintres expressionnistes de Paris.

Il connaîtra la guerre, celle-la même dite "la Grande" qui a été pour Hitler le point de bascule dans la psychose et la révélation, lui permettant de désigner l'ennemi à abattre, les juifs qui selon lui occupaient tous les postes clé de l'armée allemande !

Ce livre est une merveille de construction, de documentation, c'est aussi un livre qui interpelle et nous oblige à nous interroger car ce que montre Eric Emmanuel Schmitt c'est l'humanité de Hitler, un humain, comme chacun de nous !

La justesse du ton, le poids des mots, tout est là dans ce court passage que je vous livre :

"- Mais cet Hitler, il était fou, n'est-ce pas ?

- Non pas plus que toi ou moi.

- Et les Allemands, derrière, ils n'étaient pas fous non plus ?

- Des hommes comme toi et moi. [ ... ]

- Qu'est ce qu'un homme ? reprit le père. Un homme est fait de choix et de circonstances. Personne n'a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix.

Depuis ce jour [ ... ] l'enfant veut comprendre. Comprendre que le monstre n'est pas un être différent de lui, hors de l'humanité, mais un être comme lui qui prend des décisions différentes.

Depuis ce jour l'enfant a peur de lui-même, il sait qu'il cohabite avec une bête violente et sanguinaire, il souhaite la tenir toute sa vie en cage.

L'enfant c'est l'auteur du livre.

Je ne suis pas juif, je ne suis pas allemand, je ne suis pas japonais et je suis né plus tard ; mais Auschwitz, la destruction de Berlin et le feu Hiroshima font partie de ma vie !

Dominique

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 17:46

Lors de notre séjour valencien nous avions mis à notre programme de découvertes des musées bien évidemment et il en est un où nous nous sommes régalées. Situé près des jardins de la Réal, sur les rives de l'ancien lit du Turia, le musée des Beaux Arts est installé dans l'ancien collège Saint Pie V qui s'organise autour d'un cloître.

Outre des œuvres majeures il présente des expositions temporaires de grande qualité, le tout pour un prix tellement modique que ce serait idiot de s'en passer. L'entrée est GRATUITE pour tous !

L'exposition temporaire que nous avons découverte a retenu particulièrement notre attention. Outre que nous étions contentes de retrouver, Joaquim Sorolla, un peintre découvert en visitant le Musée de Montserrat il y a quelques années je dois avouer que cela nous a agréablement requinqué le moral.

Une bonne partie des collections est consacrée à la peinture gothique des XIVe, XVe siècles (et suivants) autour dire que nous souffrions d'une certaine indigestion de descentes de croix, crucifixions, vierges et martyres de tous ordres. Non que nous soyons mécréantes mais quand même ! Il y a bien des œuvres plus laïques, Goya par exemple, mais il n'a pas vraiment la réputation d'être un "rigolo", même si j'aime !

En découvrant la partie consacrée à Sorolla et à son temps, j'avoue avoir respiré !

Joaquim Sorrola y Bastida est un peintre valencien dont l'oeuvre a largement dépassé le cadre national. C'est avec lui que la peinture moderne espagnole a pris son essor. Sorolla a, comme d'autres de son époque, sorti l'artiste de son atelier pour l'amener à poser son chevalet dans la nature, à l'extérieur.

La peinture moderne est le témoin de son temps, elle restitue l'homme dans son environnement, ses douleurs, ses joies. Finis les portraits des puissants, c'est une peinture pleine de couleurs, elle fait danser la Vie !

Sorolla, Benlliure Gil, Fillol Granell, des artistes engagés aussi qui montrent à voir le peuple, sa souffrance, font l'apologie d'hommes comme Vicente Blasco Ibaňez, un de ceux qui se sont levés pour défendre une certaine idée de la Démocratie devant Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange !

Quittant le musée, à quelques encablures, dans le quartier del Carmen, se trouve le couvent du même nom. Ancien monastère Royal de Notre Dame du Carmen, il fut érigé en 1281 hors les murailles arabes. De nombreuses modifications ont été opérées d'où son aspect décousu et multiple. Cloîtres Renaissance et Gothique, le couvent devint Musée des Beaux Arts avant que ce dernier ne soit transféré là où nous venions de le visiter.

Devenu École des Beaux arts et des Arts et Métiers les meilleurs artistes valenciens des XIXe et XXe siècles dont Sorolla, les frères Benlliure ont étudié en ces lieux.

Des expositions temporaires y sont organisées, certaines nous ont paru un peu "déjantées" ou alors il nous manquait le code ! Encore que en ce qui concerne des œuvres comme cette Joconde, pas besoin de décodage.

Par contre nous nous sommes régalées avec une expo photo. Le thème, notre Terre et la nécessité de comprendre que les plantes sont des êtres sensibles. Elles pensent, ont des émotions, comme nous ! Pas gagné de voir le message passer !

Avant de quitter le Centre del Carme une dernière exposition a retenu notre intérêt. Un portrait en particulier, trois personnages en un, Donna Haraway, Bruno Latour, Michel Foucault et curieusement j'avais l'impression de voir Carles Puigdemont.

Pas vous ?

Le quartier del Carmen est très coloré, de faux airs de Trastevere romain, en plus propre tout de même, des tags plus léchés.

Nous l'avons traversé pour gagner "la Sixtine valencienne", San Nicolás. Evidemment c'est beau, très beau mais finalement j'ai de beaucoup préféré la place du même nom et ses "trompe l’œil", un peu plus dans la vie.

Voilà, ici s'achève la découverte, virtuelle pour vous, de Valence, mais rien ne vaut la réalité, j'espère juste vous avoir donné envie d'y aller !

Buen viaje, bon viatge !

Do

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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 17:34

Coucher de soleil sur la Albufera et ballets de méduses et requins à l'Océanografic de la cité des Arts et des Sciences de Valencia !           Ollé !

https://youtu.be/MaPX3bCptlI

https://youtu.be/Rcf3715rJZ0

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6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 16:16

Sur la route de Sagunto, pas de feux allumés dans les orangeraies comme la veille d'ailleurs les orangers sont assez rarissimes et plutôt rachitiques. Il faut dire que l'environnement n'est pas top. Au fait savez-vous d'où vient l'orange ? De Chine !

Entre les XIe et XIIIe siècles, à l'époque des croisades, les Perses firent découvrir la bigarade aux populations arabes qui suivant la logique des choses l'introduisirent en Espagne où elle prospéra. Au XVe siècle les portugais, grands navigateurs, rapportèrent de Chine et de Ceylan une autre variété, plus douce et sucrée qui détrôna la bigarade. Son nom "naranga" emprunté par les Perses au sanskrit devint narang en persan puis nărang(a) en arabe pour donner au final naranja en castillan. Pour la dénomination française cela est plus subtil. Les "naranjas" espagnoles pénétrèrent l'Europe via le cours du Rhône jusqu'à la ville d'Orange. Mais ce ne sont pas les oranges qui ont donné son nom à la ville. Trop simple !

Appelées "pommes d'Orange" petit à petit l'appellation s'est simplifiée et l'on n'a plus parlé que d'orange ! Par contre point commun au castillan et au français, le fruit a donné son nom à une nouvelle couleur, l'orange ou le naranjo !

CQFD !

Mais revenons à Sagunto, il faut vraiment faire un énorme effort d'imagination pour retrouver la Sagunto des origines. Ville Ibère, puis comptoir grec, phénicien, ville romaine, l'environnement est à faire peur, nous avons même renoncé au "paseo archeologico" qui fait le tour du promontoire rocheux où est situé le château.

Par contre la vieille ville est assez sympa, un parcours de découverte remplit son office et tout est gratuit ! Que demander de plus ?

En fait la première chose qui me vient à l'esprit pour qualifier Sagunto est négligé, pas "fignolé" et surtout le château, encore plus cassé que les autres. Il nous a juste offert un panorama luxueux le temps d'un pique-nique. Par contre nous nous sommes régalées les yeux à l'ermitage du Calvaire, lumière grecque, cyprès faisant le lien entre Ciel et la Terre, du bleu, du blanc.

Autre sujet d'étonnement le cimetière juif ! Rien à voir avec un cimetière traditionnel, tout le promontoire au flanc duquel est installé le théâtre romain et où se perche le château est creusé de niches ayant servi, où servant encore, de sépultures à des hommes et des femmes de confession juives.

Fermées d'une porte métallique, un ménorah y est souvent gravé !

Si Sagunto que j'avais idéalisée a été une déception, sur le chemin du retour, Peniscola dont je n'attendais rien m'a séduite ! Même pas besoin de faire abstraction du béton qui borde la côte, la vieille ville sur son promontoire rocheux s'impose, elle éclipse tout et là encore c'est la Grèce qui palpite.

Et puis outre le patrimoine bâti, les églises, le château, les fortifications et le parc d'artillerie, une atmosphère bon enfant régnait dans les ruelles. Un marché de Noël ayant revêtu les atours d'une fête médiévale battait son plein offrant aux visiteurs des produits et des animations de qualité. Là encore rien de ringard, de tape à l’œil.

Mais revenons en à Peniscola avec cette question, connaissez-vous Pedro de Luna ? Benoît XIII ? Non !

Déjà c'est le même homme, un homme d'église.

Dernière forteresse templière le château de Peniscola fut transformé en siège pontifical par cet homme, devenu pape en Avignon, l'un des antipapes aux yeux de Rome, ce qui évidemment fit pas mal de vagues et contraignit Benoît XIII à fuir l'ire romaine !

Alors dernière question, où se réfugia Pedro de Luna alias Benoît XIII lors de la crise que connut l’Église à cette époque ? Ici en Pays Catalan, au Palais des Rois de Majorque faisant de Perpignan la quatrième cité pontificale de la Chrétienté avec Rome, Avignon et Peniscola !

C'est fou ce que l'on apprend en voyageant !

Do

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 16:02

De prime abord, nous avons été déçues en arrivant. Ceinture d'immeubles sans grâce, zones commerciales et industrielles assez décourageante, mais à l'horizon le gigantesque château qui couronne la crête nous faisait de l’œil. Nanties des renseignements collectés avant le départ nous avons gagné le "Jardín del Beso", joli nom, où nous avons réussi à nous garer assez facilement.

Xativa, à prononcer Rativa, possède un riche passé. Un saut dans le temps nous fait remonter à moins 30 000 ans avant JC, c'est dire ! mais c'est surtout le berceau de la famille Borja, plus connue sous sa forme italianisée de Borgia, à qui l'on doit pas moins de deux papes (Calixte III et Alexandre VI respectivement Alfonso et Rodrigo), un saint et une empoisonneuse, Lucrèce ! Brrr, quelle famille !

Castel Minor vu du Castel Major

Encore fringantes nous avons visé le château, 30 tours encore en place, 4 portes fortifiées, que l'on atteint au terme d'une bonne grimpette avalée d'une traite en repérant au passage pour la descente quelques sites incontournables. Le château de Xativa se compose de deux unités distinctes, El Castel Major et El Castel Minor reliés entre eux par la place d'armes qui permet au visiteur exténué et affamé de recharger ses batteries avant d'entamer ou de poursuivre sa découverte. Hannibal a fréquenté le lieu qui de tout temps a eu une vie trépidante et subi de nombreux aménagements au fil du temps ce qui lui donne un aspect assez décousu.

La Porta Ferrisa semble trop neuve mais plus on grimpe plus c'est "cassé" ! Les ibères fondateurs de la ville, les romains, les wisigoths, les musulmans s'y sont illustrés et il faut bien dire que ce sont ces derniers qui y ont laissé les traces les plus marquantes notamment pour tout ce qui concerne la gestion de l'eau. Citernes (aljibes), fontaines, bassins et canaux sont omniprésents.

Le château a servit aussi de prison à des fins politique et s'il a subi les outrages du temps, notamment du tremblement de terre de 1748, les ruines restent grandioses et le panorama à ses deux extrémités est décoiffant.

Castel Major vu du Castel Minor

Redescendues par des chemins de traverse nous avons fini par trouver "LA" nevera !

Un puits à glace gigantesque de 10 mètres de diamètre et autant de profondeur. Des trous à intervalles réguliers alignés verticalement font office d'escaliers.

D'origine arabe il fut reconstruit au XVIIIe siècle époque où l'Europe subit ce que l'on nomma "petite glaciation". Le puits a été en partie excavé dans la roche avant d'être surmonté d'une voûte de pierres et de briques végétalisée. Quatre ouvertures orientées aux quatre points cardinaux permettaient de déverser la neige qui sous l'action de son propre poids se compactait donnant des couches successives de glace. A la base du puits une saignée dans la roche canalisait l'eau de fonte vers des diverses conduites d’évacuation.

Avant de plonger dans la ville aux mille fontaines, celle aux 25 caňos n'est pas la moins spectaculaire,

nous avons musardé découvrant les monuments emblématiques mais aussi en quelques endroits d'admirables fresques contemporaines totalement absentes des guides touristiques pour nous régaler sur l'Albereda de Jaume I d'un délicieux "chocolate a la taza". Si vous ne connaissez pas, nous avons la recette, il faut juste demander !

Et c'est en ce lieu que nous avons repéré un chameau, vivant ! Interloquées nous avons découvert la reconstitution de ce qui m'a semblé être le village de Bethléem.

Un village peuplé de personnages grandeur nature qui s'est avéré être la plus grande crèche vivante d'Espagne, elle occupe une bonne partie de la Rambla et s'étend sur le parc attenant.

Animaux vivants et bien entretenus, fruits, légumes, plantes, la réalisation de cette crèche est le fruit de la participation de chaque habitant et d'artistes fallers ! Maintenant vous voyez de quoi il s'agit!

Matériaux recyclés, contributions solidaires, le résultat est magnifique, un régal ! 

Le hasard fait bien les choses quand même !

Et excuse moi si je vous choque mais les décorations de Noël en Espagne sont un peu moins ringardes que chez nous, moins bling bling et moins gourmandes en énergie !

Do

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4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 16:54

Non loin de Valencia, à quelques tours de roue, trois superbes villes !

Trois villes où ibères, grecs, romains, arabes ... ont laissé leur empreinte.

Trois villes avec en partage au moins un point commun, un château haut perché !

Chulilla est surtout connu pour ses sites d'escalade et les multiples itinéraires de randonnées qui sillonnent 

les caňons où le Rio Turia se fraie son chemin. Nous mesurons bien en découvrant son travail de sape la force de l'eau et le degré d’ingéniosité des humains qui ont tenté de le maîtriser, de le canaliser. Un travail que nos contemporains ont dû poursuivre plus loin en plaine pour protéger Valencia des humeurs meurtrières du Turia. Aujourd'hui le Turia a été canalisé, son cours détourné et régulé par des barrages a donné naissance à un gigantesque ruban de verdure qui ceinture en partie la ville. Le Bioparc, le Parc de la Cabecera, la Cité des arts et des Sciences s'y épanouissent reliés entre eux par des espaces verts sillonnés de pistes cyclables, sentiers et émaillés de pelouses qu'il est PERMIS de fouler !

Gym du matin !

Chulilla est un gros bourg tout blanc à vocation agricole. Les champs d'orangers, quelques uns de plaqueminiers et aussi de caroubiers dégringolent jusqu'au Turia avant d'en occuper le fond du lit !

Caroubier

Quant au chemin que nous avions élu il se faufile le long des falaises à mi hauteur jusqu'à rattraper le cours canalisé du rio.

Lorsque l'on débouche sur la vasque du Charco Azul, on reste sans voie et puis très vite on se félicite que les anciennes passerelles soient HS parce que vraiment "même morte" je ne m'y serais jamais aventurée.

A intervalles réguliers des ouvertures pratiquées dans la falaise rappellent que des hommes ont creusé à l'aveugle mais en respectant des normes telles que l'eau de s'écoule encore aujourd'hui avec régularité jusqu'à l'air libre !

Ouvertures du canal

Les romains étaient très forts à ce jeu acheminant l'eau sur des kilomètres en alternant canaux à l'air libre, aqueducs et tunnels comme nous l'avions découverts près d'Albarracin dans la province de Teruel.

Le Charco Azul est une vasque naturelle au débouché d'une gorge étroite "l'Hoz del Rio Turia" et nous restons sans voie devant la verticalité des falaises où nous n'avons par contre détecté aucune vie ! Pas un percnoptère, pas de buitres, rien !!!

Quelques vergers abandonnés ont finalement eu raison de nos réticences et c'est sans remord que nous avons soustrait à un oranger étouffé sous les ronces chacune une délicieuse orange ! Merci à lui.

La suite en images et à une prochaine fois pour découvrir Xativa. Do

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