Comme rien ne nous arrête et surtout pas quelques gouttes de pluie, nous avons mis ce mardi le cap sur les gorges de Galamus près de Saint Paul de Fenouillet.
Le site est vraiment splendide et tout compte fait le gris du ciel rajoutait une belle intensité dramatique.
Nous avons eu la chance de trouver l’Ermitage, du même nom, ouvert et de découvrir un endroit qui nous était totalement inconnu.
Habitées depuis des centaines de siècles, les grottes naturelles de la paroi rocheuse ont naturellement servi de refuge à des ermites depuis le VIIème siècle. L’ermitage a connu de multiples péripéties et en 1791, il a été vendu comme tous les biens de l’Eglise pour retrouver sa vocation religieuse au XIXème siècle. Si le lieu donne le vertige, l’affichage recèle quelques surprises qui ne prêtent même pas à rire.
Revenus à la voiture nous avons filé sur Bugarach.
Nous y étions venues dans un passé très reculé et à cette époque aucune rumeur ne courait sur ce village. La fin du Monde n’avait pas encore été programmée !
A force d’entendre dire que le village était régulièrement pris d’assaut par des hordes de désespérés désireux de se trouver un point de chute pour le 21 décembre 2012 et qu’il était prévu, le jour J, de boucler les routes d’accès pour éviter un afflux incontrôlable de personnes, nous avons eu envie d’aller y jeter un œil !
Et bien dîtes donc, quelle déception !
Le village nous a paru d’un ennui mortel. Beaucoup de laisser-aller, pas de vie ou si peu qu’il est difficile de croire qu’une nouvelle version de la ruée vers l’Or s’y joue.
Pas l’ombre d’une yourte à l’horizon, que du classique !
Je ne sais pas si comme le disent les médias on fait main basse sur l’immobilier à Bugarach mais c’est fou ce qu’il y a comme maisons à vendre dans le village.
Rien que 3 dans cette rue, celles du premier plan. En fait tout ce qui est en photo !
Le potentiel architectural est beau, certes, mais mis à part le château, dont on consolide actuellement les quelques pans de murs subsistant, l’église qui possède un « clocher tour » faisant office de porche d’entrée, RIEN de transcendant !
Même pas un bistrot d’ouvert, c’est dire !
Evidemment, nous sommes « hors saison », mais il va falloir un peu creuser la question parce qu’en décembre, si rien n’a été pensé ça va faire un de ces « binz » !
Heureusement que le village possède un abri bus, nous y avons élu domicile le temps de casser la croûte, tout en fantasmant sur un bon café !
Notez l’inscription derrière nous : « L’Anarchie vaincra ». Il y a au moins quelques contestataires dans le coin. C’est toujours rassurant !
Portés par ce désir de petit noir bien fumant nous avons fait un crochet par Rennes les Bains, une station thermale devant à notre sens offrir ce genre de plaisir aux curistes. Quelle erreur !
Je ne sais pas ce que l’on soigne là-bas, mais la « mélancolie » doit y guetter le curiste. Tout était fermé, TOUT.
Sur le chemin du retour, nous avons successivement fait chou blanc dans notre quête à Caudiès de Fenouillet, Saint Paul de Fenouillet, il a fallu attendre Estagel pour trouver un troquet ouvert et encore l’accueil manquait de chaleur !
Et comme il était dit que nos amis ne pouvaient qu’emporter une piètre image du coin en cette saison, il nous a été impossible de trouver un restau ouvert le soir du côté du Barcarès.
En saison, tout est surbooké, hors saison tout est bouclé !
Le pied !
Pour finir et en revenir à Bugarach, j’ai comme l’impression qu’il y a de la manipulation dans l’air. Je ne sais pas si une soucoupe décollera du Pic mais le village, lui, n’a rien de décoiffant.
Do