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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 20:02

 

Zenitude.JPG

 

Tel est le nom de ce tableau en gestation depuis le mois de septembre !

 

La montagne, à croire que je la porte en moi, a été une partie de rigolade mais la « nana », je ne vous en parle pas.

 

Plusieurs fois j’ai eu envie de lui réenfiler sa paire de chaussures, histoire de couper au supplice des pieds.

 

Et le visage !

 

Enfin, voilà, il est là et j’espère qu’en « lisant » ce tableau vous ressentirez le bien-être qui est le mien lorsque je foule notre Terre au pied !

 

Que du bonheur !

 

Do

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 21:26

Mercredi dernier l’émission « Des Racines et Des Ailes » nous invitait à découvrir la Camargue.

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Nous avons vu des coins surprenants, une faune, une flore « exceptionnelles » mais avec un hic de taille : si vous ou moi décidez d’y aller traîner vos guêtres : Niet !!!

Découvrir ! Ce n’est pas ça, découvrir.

Ce genre d’émission fait appel au mental or toute connaissance doit passer par les sens. Voir, toucher, sentir, écouter, goûter !!!

Réduire la découverte d’une région, d’un pays à un cours magistral, c’est quand même un peu fort. Il y a longtemps qu’en matière d’enseignement ce type de cours est dépassé, on y a ajouté les Travaux Pratiques !

Alors, je vous vous le demande, les TP, on les fait quand, dans ce genre d’émission ?

Et bien, jamais et tout ça au nom de la préservation de l’environnement !

Encore qu’en matière de préservation de la Nature, il y a un petit bémol du côté des seules personnes autorisées à fréquenter ces lieux !

Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de véhicules écolos, à défaut pourquoi ne pas utiliser le cheval ? En Camargue cela semblerait évident !

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Pour préserver les zones sensibles, ne pourrait-on proposer aux touristes des visites guidées à effectifs limités ? Comme pour visiter les grottes d’Altamira, de Lascaux par exemple !

Cela permettrait de faire connaître, sensibiliser, responsabiliser au lieu d’INTERDIRE.

Et puis imaginez ce qui se passerait si chaque région se mettait à définir ses zones protégées ?

Que deviendrons nous ?

PARQUES !

Nous serons parqués en ville.

Pour découvrir la Nature nous nous affalerons devant la télé, un diffuseur de parfum artificiel à portée de mains, un CD Nature et Découvertes dans les oreilles !

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Quel pied !

Do

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 14:50

CHRONIQUE DE LA DISCRIMINATION ORDINAIRE

 

Vincent EDIN & Saïd HAMMOUCHE

 

(Ed. Gallimard, collection Folio Actuel, 2012)

 

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"Tous les animaux sont égaux et certains sont plus égaux que d'autres" (Orwell).

Selon les articles 225-1 et 225-2 du Code pénal, la discrimination est un délit.

Ce livre nous fait une petite piqûre de rappel avec un état des lieux des différentes discriminations (le genre, l’âge, l’origine ethnique ou géographique, etc…) dans notre société. Discriminations à tous les étages !

Résultat d’enquêtes de terrain, d’études de cabinet de conseils et de données statistiques officielles, l’ouvrage débute avec six portraits très ordinaires décryptant les mécanismes qui aboutissent à ce constat : nul ou presque n’a sa chance dans la société d’aujourd’hui.

Une seconde partie recense les rapports entre inégalités et discriminations. Quant à la troisième partie, elle met l’accent sur la nécessité de restaurer l’égalité des chances dans une société bloquée afin de sauver notre modèle républicain. « Il faut imaginer la société française à l’image de sa classe politique et l’on prend conscience de la mesure du chantier qui nous attend ».

 

Le rapport du développement 2012 de la Banque mondiale, souligne que l'égalité homme-femme favorise le développement économique et, par ailleurs, l'entrepreneuse sociale Rosanne Haggerty a prouvé qu'il coûtait moins cher de loger les sans-abri que de les laisser à la rue.

Force est de constater que nous vivons dans un modèle à bout de souffle qui produit mécaniquement de la discrimination. « Il y a une urgence économique et non morale à s’attaquer aux discriminations ».

 

Le livre ne coûte que 3,50 euros ; il devrait être remboursé par la Sécurité Sociale.

 

*Vincent EDIN est journaliste indépendant, Saïd HAMMOUCHE est le fondateur du cabinet de recrutement à but non lucratif Mozaïk RH

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 17:39

 

J’adore Michel Serres… Bon, je sais, comme disait un de mes élèves, « On adore que le Bon Dieu ! » (à l’école publique laïque, oui, oui…)… Pourtant, vraiment, je suis une inconditionnelle de ses yeux pétillants sous les sourcils broussailleux, de son délicieux accent rocailleux d’Occitanie, de son enthousiasme permanent, de son savoir et de son incroyable humanité.

serres_michel-1-.jpgLorsque Michel Serres parle, tout est clair, évident… lumineux. Du coup, j’ai eu envie de lire ses livres… Aïe, aïe, aïe… Passionnant, certes, mais pas de doute, c’est de la philosophie ; comment peut-on être aussi clair en parlant, et aussi complexe en écrivant ? Mais il y a quand même des phrases qui frappent… Il y en a une qui m’a beaucoup servi en réunion de parents d’élèves : « Il n’y a pas d’apprentissage sans souffrance ».  

 C’est pourtant vrai qu’on n’apprend pas à marcher sans tomber, à faire du vélo sans se casser la figure, ou à nager sans boire la tasse ! Et pourtant, beaucoup de parents semblent l’avoir oublié et ont du mal à admettre qu’il soit nécessaire de faire des efforts pour apprendre… Il faudrait que tout soit facile… Mais où serait le mérite, s’il ne fallait pas de temps en temps se donner du mal pour progresser ?

Sous prétexte de préserver ses enfants, de leur offrir le meilleur, on les trompe. On leur fait croire que la vie est facile. On leur donne tout, sans même leur laisser le temps de désirer quoique ce soit. On dit qu’ils ont bien le temps de découvrir la réalité. Mais quand ils la découvriront, auront-ils les ressources nécessaires pour faire face ?

 « L’éducation est le plus grand désastre des pays civilisés ». Hé oui, c’est encore Michel Serres qui le dit ! Il est super, cet homme...

Fredo  

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 11:01

LA THEORIE DES SIX

Jacques EXPERT

(Editions Anne Carrière, 2008)

 

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Vous connaissez la théorie des six degrés de séparation ?

Cette théorie date de 1929, on la doit à l'écrivain hongrois Frigyes Karinthy. Selon cette théorie, vérifiée, tout individu sur terre est seulement à 5 poignées de main de n'importe quel autre. Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, le degré de séparation est de 4,4. Tentez l’expérience, vous serez étonnés !

Et cette théorie, Julien Dussart décide de la mettre en pratique, mais Julien Dussart est un tueur en série.

Question : qui veut-il atteindre ?

L’histoire est racontée parallèlement du point de vue du tueur et de Sophie Pont, commissaire divisionnaire chargée de l’enquête. Croyez-moi vous ne lâcherez pas ce livre avant d’avoir la réponse !

 

 

Jacques Expert, journaliste et ancien grand reporter. Directeur des programmes de Paris Première, il est depuis plusieurs années auteur de romans policiers.

 

"Quand je pense à tous les livres qui me restent à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)

 

Mi

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 15:47

Ce mois de janvier a son vendredi 13, les infos ont donc eu leur lot de catastrophes à commencer par la perte du triple A de la France dont je ne vous parlerai pas, à coup sûr cela va faire le bonheur des banquiers et le malheur de nos portefeuilles.

Non ! Ce n’était que de la roupie de sansonnet au regard de ce qui a suivi !

180px-Lolo_Ferrari_-_Mutter_Courage.jpgTout d’abord un reportage traitant de ces malheureuses accros à la chirurgie esthétique ?

Interview d’un chirurgien émut d’entendre sa patiente lui annoncer que ses nouveaux seins l’avait libéré des antidépresseurs, « pas besoin d’aller AU psychiatre », a-t-elle annoncé.

Encore une à qui l’on n’a pas expliqué que c’est la vache qui va AU taureau mais que l’humain va CHEZ le docteur !

Gros plan ensuite sur une « senior » tourneboulée par ses nouveaux seins et son lifting qui vont lui permettre, je la cite, « d’améliorer son image de soi … il est indécent d’imposer ses rides aux autres » !!!

Ramener l’image de soi à une paire de seins !

 

Nous étions à peine remises de notre émoi que des images de liesse s’affichaient à l’écran en l’honneur de Dominique Lapierre qui vient de passer le cap des 80 ans, affichant sans indécence un visage ridé devant des milliers d’indiens déshérités venus lui rendre hommage.

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Se demandent-ils ces rescapés si la vue des stigmates de leurs maladies choque ceux qu’ils côtoient ?

L’image de soi qu’ils donnent est belle, sereine, en dehors de toute considération plastique !

Leur problème est juste de vivre au jour le jour car la belle aventure que Dominique Lapierre a initiée risque de tourner court pour une vulgaire question de sous !  Il leur a fait don de l’essentiel de ses droits d’auteur mais ces fonds sont épuisables et les plus riches des Indiens ne semblent guère se soucier de partager leur bonne fortune.

 

Certains peuvent mettre 8750€ pour se faire augmenter les seins et remonter la peau du cou (allez consulter les tarifs sur le net*) ce qui n’a rien de vital convenons en, alors que dans nombre de pays les traitements les plus basiques font défaut !

Sur la base des tarifs pratiqués en chirurgie esthétique et pour des opérations de confort, il suffirait que 286 personnes, de par le Monde, renoncent à se faire « grossir » les seins et offrent l’équivalent de la somme économisée pour assurer la pérennité de l’œuvre de Dominique Lapierre !

C’est quand même pas juste la Vie !

Et dire qu’en entendant parler du scandale des implants PIP, je pensais qu’au moins cela allait refroidir les candidats à la chirurgie esthétique, hormis la chirurgie réparatrice, évidemment !

Et bien non !

Non seulement cela ne freine pas les ardeurs mais certaines demandent comme une faveur d’avoir d’encore plus gros seins.

J’hallucine total !

Et que ce soit pris en charge par la sécu !

Là, je frôle l’attaque d’apoplexie !

Précisions : pour faire bref, j’ai choisi de ne parler que de poitrine mais j’aurais pu faire pareil avec les mecs qui se font grossir les testicules, implanter une fausse tablette de chocolat sur les pectoraux ou gonfler les mollets !

Tout cela pour avoir une meilleure image de soi !

Et bien quand tout cela va se ramollir avec l’âge, bonjour les dégâts !

 

Franchement, on ne vit pas une époque formidable !

DO

 

* lifting à paris 5250€, prothèse mammaire 3500€, pour les testicules, je n’ai pas cherché, voulez-vous les coordonnées du site ?

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 18:33

http://www.copyrightfrance.com/phtml/copyright.php

    copyrightfrance-logo13

 

Voilà une publication qui ne sera pas signée, pas pour l'instant !

La mairie d'Argelès a lancé un concours de nouvelles, le texte que nous vous offrons est né comme ça, d'un seul jet !

Mais il ne peut être présenté à ce concours car je n'avais pas bien lu le réglement, c'est comme cela, et il ne remplit pas la condition première exigée !

Donc, nous vous l'offrons en quelques épisodes !

Bonne lecture et nous atttendons les commentaires ! 

 

L’une part et l’autre reste !

 

Les poings enfoncés dans les poches, Sabine regardait sans la voir la femme que les urgences venaient de faire transférer aux soins intensifs.

 

La vue de cette femme l’avait clouée sur place lui renvoyant l’image d’un futur qui allait être le sien si elle ne se décidait pas à agir. Une petite phrase, complètement déplacée vu le contexte actuel, empruntée à l’humoriste Gad Elmaleh lui trottait dans la tête : « L’autre, c’est moi » !

 

Tournant soudainement les talons, elle fila d’un pas déterminé jusqu’à la salle de repos du personnel, troqua sa tenue professionnelle contre un look plus passe-partout puis s’empara de son sac à dos.

 

Passant en coup de vent devant la salle de garde, elle dégringola l’escalier pour gagner, quelques étages plus bas, la salle d’attente du bureau des services sociaux. Compte tenu de l’heure, elle fut étonnée de la trouver déserte mais y vit un signe complice du destin.

 

C’était maintenant ou jamais !

 

Assise sur le bout des fesses, elle se mit à fourrager dans son sac pour s’assurer de la présence de son trousseau de clés. Rassurée, elle allait s’installer plus commodément lorsque la porte s’ouvrit sur une petite bonne femme rondelette et joviale.

 

Les présentations étant inutiles, Françoise Delot, assistante sociale de son état, se tourna vers sa visiteuse pour l’inviter à s’asseoir jaugeant immédiatement le degré de tension qui animait Sabine.

 

Elle s’apprêtait à lancer la conversation, lorsque Sabine agrippant à deux mains son sweat-shirt lui révéla un torse couvert de bleus !

 

Françoise n’émit qu’un « bon » laconique et se laissa choir sur la chaise la plus proche, ce qui incita Sabine à l’imiter.

 

Au moins une chose était sûre, avec elle, aucune effusion dictée par la pitié n’était à redouter.

 

Une heure plus tard, Sabine quittait son lieu de travail pour filer au commissariat. Françoise avait fait diligence, sa réputation de fonceuse n’était pas usurpée et le certificat médical, que venait de lui délivrer dans la foulée le médecin urgentiste, était pour elle comme un sésame !

 

 

 

Dans l’inconfortable salle d’attente du commissariat, Sabine revoyait en esprit le dernier dimanche de septembre.

 

Une soudaine frénésie de rangement s’était emparée d’elle. Sans préméditation aucune, elle s’était soudain mise à passer le contenu des armoires au crible. C’est en emballant ce qu’elle venait de mettre de côté que le rêve de la nuit écoulée lui était revenu en mémoire : elle fuyait, un sac à dos rempli de tout ce qu’elle aimait sur l’épaule, la petite Julia la suivant sur son vélo, son doudou sur le porte-bagage !

 

Sabine réalisa alors que si elle ne fuyait pas encore, elle venait de « remplir » le sac à dos de son rêve. Prenant alors la peine d’analyser sa situation, elle admit qu’elle ne tiendrait pas le coup indéfiniment et ne pourrait plus longtemps protéger sa fille des violences familiales !

 

Elle avait repris son tri d’un œil critique, ajoutant avec détermination des vêtements de Julia, avant d’aller ranger les sacs dans une vieille cantine métallique qui occupait le fond d’un box faisant office de grenier. L’absence de son mari parti faire un tour à vélo tombait à pic. Huit jours plus tard elle y ajoutait quelques objets personnels.

 

 

 

Si sa première rencontre avec Anton avait tout eu du coup de foudre, elle avait constaté quelques mois plus tard que sa vie ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait rêvé. Le côté beau ténébreux de son mari avait cessé de lui paraître romantique, mais que pouvait-elle regretter ?

 

Elle l’avait voulu, elle l’avait eu et sans cette rencontre Julia ne serait pas née !

 

C’est pourtant à l’annonce de cette naissance que les tensions avaient commencé.

 

Anton ne se sentait pas près à être père ! Cependant la situation s’était irrémédiablement dégradée peu après le retour de la maternité.

 

Julia avait confondu le jour et la nuit jusqu’à ses six mois et Anton avait saisi cette opportunité pour exiger de Sabine qu’elle prenne un congé parental. Trop de stress à l’hôpital, avait-il dit sentencieusement ! Selon lui l’enfant le ressentait et exprimait ainsi son malaise.

 

Sabine avait senti le ciel lui tomber sur la tête. Son travail était son ancrage dans la vie et même si sa fille était la prunelle de ses yeux, jamais elle ne cèderait.

 

Pour échapper aux nuits écourtées, Anton avait accepté des missions de plus en plus fréquentes dans le cadre de son travail. Sabine, éloignée de sa famille, était devenue le seul référent affectif de sa fille, ce qu’Anton vivait très mal à chacun de ses retours.

 

Habitué à se faire servir lors de ses déplacements, il se comportait à la maison comme à l’hôtel. D’exigeant, il était devenu agressif puis un jour était passé aux actes.

 

Sabine n’avait pas réagi. Ce qui n’est pas dénoncé, n’existe pas !

 

Il avait fallu l’hospitalisation de cette femme rouée de coups pour qu’elle prenne conscience de la gravité de sa situation même si intuitivement elle sentait le danger depuis longtemps.

 

Son acharnement à se constituer un petit pécule en vendant sur le Net certains des objets de valeur chinés avec amour dans sa jeunesse en était une des preuves. Elle s’était aussi ouvert une boîte mail pour suivre ses transactions et avait placé le produit de ses ventes en lieu sûr. Anton l’ignorait, seule sa sœur qui vivait à Vannes était dans la confidence. Petit à petit la cagnotte s’était gonflée. Une assurance « survie » qui lorsque les signaux de danger clignotaient lui permettait de se rassurer.

 

Tout juste sortie du commissariat, Sabine venait de garer la Panda devant l’école maternelle où était scolarisée Julia et s’apprêtait à affronter l’enseignante de sa fille. Mentalement elle venait de s’adresser à ses anges gardiens pour qu’ils l’inspirent et lui permettent de trouver les mots justes qui convaincraient la directrice de déroger à la règle en laissant sortir l’enfant en dehors des heures de classe. Elle entendait par avance l’enseignante lui rappeler qu’elle se devait de ne pas voler d’heure d’enseignement à ses élèves. A croire qu’on les préparait au Bac dès la petite section !

 

Or elle devait impérativement récupérer sa fille, il en allait de leur survie et ce n’était pas une métaphore. Quelques minutes plus tard, remerciant mentalement ses « petits anges » comme elle les appelait, Sabine ressortait de l’école. Julia trottinant à ses côtés, elle était prête à boucler les formalités que le commissaire de police lui avait détaillées.

 

Jusqu’à présent, elle avait presque « tout bon ». Le livret de famille, le carnet de santé de la petite, des justificatifs divers, sur une impulsion, avaient depuis octobre rejoint le contenu de la cantine métallique. Restait à faire établir un certificat médical attestant que l’enfant avait été atteinte physiquement.

 

Sabine, souhaitant que cela se passe le plus sereinement possible pour sa fille, venait d’obtenir à l’arrachée un rendez-vous avec le pédiatre de l’enfant. Arguant d’une urgence, elle avait obtenu de passer entre deux patients. Cela lui donnerait le temps de retourner au commissariat pour faire enregistrer la plainte concernant les violences dont sa fille avait été victime.

 

Certes, Anton n’avait pas eu dans l’idée de la blesser. Témoin oculaire pour la première fois de violences opposant ses parents, Julia avait pris peur et voulant défendre sa mère, s’était accrochée en hurlant de terreur au bras de son père. Propulsée au travers de la pièce, elle avait atterri contre l’un des montants de la mezzanine, récoltant un vilain bleu qui s’étalait le long de son dos.

 

Cependant s’il n’avait pas voulu s’en prendre à sa fille, il ne lui avait pas porté secours pour autant. Il avait quitté l’appartement pour ne revenir qu’au petit matin et filer au travail.

 

 

 

Le pédiatre avait commencé à prendre les choses de haut, Julia étant manifestement en grande forme, Sabine avait alors réitéré la scène qu’elle avait jouée dans le cabinet de l’assistante sociale, dégageant d’un geste déterminé le dos de sa fille.

 

L’enfant n’était pas timide et le pédiatre ne manquant pas de doigté, en quelques minutes, elle avait raconté avec ses mots d’enfant ce qui s’était passé la veille.

 

Rassurée, Sabine l’avait vu attraper sans un mot l’ordonnancier puis rédiger le certificat qu’elle n’avait même pas eu à demander.

 

Le médecin n’avait jamais eu l’occasion de s’entretenir avec Sabine de sujets personnels. Il connaissait sa profession, infirmière spécialisée en orthopédie, et son goût pour les bronzes l’ayant rencontrée un jour aux Puces de Vanves ; à part cela, il ignorait tout d’elle. Pragmatique, le futur lui semblant la chose primordiale à assurer, il se contenta de demander à Sabine si elle avait un point de chute pour se mettre « au vert » et de quoi voir venir.

 

Tout en lui répondant, Sabine réalisait à quel point l’instinct de survie avait joué en sa faveur ! Au moment de quitter le cabinet, le pédiatre reprit l’ordonnancier, y griffonna quelques mots puis lui tendit le papier. Reprenant le chemin du commissariat, Sabine n’en revenait pas. Alors que le matin même elle touchait le fond, elle entrevoyait un avenir plein de promesses.

 

Restait le plus dur à faire ! Partir !

 

 

 

La vaillante petite Panda déboucha en trombe sur le parking de la résidence du Val Fleuri à Meudon. Sabine attrapa Julia la calant confortablement sur sa hanche avant de se lancer à l’assaut de l’escalier. Elle avait négocié avec sa fille l’emploi du temps des quelques heures à venir. La petite n’avait guère fait de difficulté pour aller attendre sa mère chez la gardienne. La ménagerie qui animait la loge la remplissait de ravissement !

 

Julia attablée devant une grande assiettée de frites avait à peine regardé sa mère partir, le Ketchup monopolisant toute son attention.

 

Pour Sabine le dernier round commençait.

 

L’essentiel de ses possessions étant dans la malle métallique elle décida de charger la Panda puis de la garer sur l’autre parking devant la loge. Elle craignait de voir arriver Anton, même si cela semblait peu probable à cette heure.

 

Le box vidé de ses trésors elle se rua dans l’appartement. Attrapant plusieurs sacs de voyage, elle fila avec le premier dans la chambre de Julia pour y regrouper doudous, livres, jouets favoris et quelques vêtements incontournables. Ayant réitéré la même opération dans sa chambre elle attrapa les premiers sacs et fonça jusqu’au parking. Elle ne pouvait se défaire de la crainte de voir Anton arriver.

 

Pourquoi n’aurait-il pas eu un septième sens en action à l’instar du sien ?

 

Car à quoi devait-elle tout ce mystérieux travail de prise de conscience qui s’était fait en elle, à son insu !

 

 

 

 

 

Revenue à son appartement Sabine passa aux choses sérieuses, méthodiquement, suivant à la lettre les conseils du commissaire de police. Elle regroupa le contrat de location à leurs deux noms, les doubles de clés, les contrats d’assurance à son nom et la liste de ses biens personnels, ses derniers relevés bancaires, bulletins de salaires … se félicitant du temps passé à tout ranger au cours des nuits d’insomnie que lui avait imposé Julia !

 

Son dernier acte fut d’enfourner dans un énorme sac polochon les négatifs photos sur lesquels elle veillait jalousement et les albums photos qui remontaient à la naissance de la petite. Pour finir, elle attrapa une boîte de rangement en plastique et la remplit avec ses cadres et bibelots préférés.

 

Voilà, il ne restait plus qu’à effectuer le dernier chargement de la Panda et de préférence sans rencontrer qui que ce soit.

 

Au moment où elle allait franchir le seuil de porte, la sonnerie du téléphone la scotcha sur place. Elle allait décrocher lorsqu’elle se rappela qu’elle était sensée être au travail. Penchée au-dessus du socle elle regardait hypnotisée le numéro affiché, le numéro de portable d’Anton !

 

Pourquoi diable appelait-il chez eux ?

 

Un soupçon ?

 

Sabine attrapa la boîte et lestée par les deux derniers sacs elle mit un point final au chargement de la Panda émerveillée par la grande capacité d’une si petite voiture. Les sacs épousaient au plus près l’espace qui leur était imparti.

 

Un dernier saut à l’appartement et elle refermait la porte derrière elle pour l’ultime fois de sa vie de couple non sans avoir attrapé la couette de sa fille, son duvet de campeuse et leurs deux oreillers.

 

 

 

Sabine avait fait diligence !

 

Deux heures après son arrivée, elle récupérait Julia chez la gardienne.

 

C’est au moment où elle sortait du parking qu’elle réalisa qu’elle avait oublié son ordinateur ! Impossible d’envisager de le laisser derrière elle, même si elle savait pertinemment qu’elle serait bien obligée de remettre les pieds à Meudon à jour, ne serait-ce que par rapport au divorce !

 

La possible arrivée d’Anton l’incita à poursuivre un peu son chemin et à se garer dans la rue. Au moins, s’il avait des antennes et avait choisi de revenir bien avant l’heure habituelle, ne pourrait-il repérer la Panda. Julia dûment chapitrée par sa mère se pelotonna sur sa couette au moment où Sabine verrouillait l’habitacle.

 

Sabine eu tout à coup l’impression qu’elle devait agir vite. Préférant l’escalier à l’ascenseur, toujours long à descendre, elle déboucha en trombe sur le palier. Ayant maté la serrure récalcitrante, elle traversa d’un pas vif le couloir pour s’emparer de la sacoche convoitée avant de quitter l’appartement sans même prendre la peine de fermer à clé. Alors qu’elle se dirigeait vers l’escalier, elle entendit au rez-de-chaussée la porte du hall s’ouvrir puis l’ascenseur se mettre en marche. En une fraction de seconde elle gagna la porte palière mais au lieu de descendre, elle se faufila dans le local du vide-ordures. Si l’intrus était Anton, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’aurait pas la patience d’attendre l’arrivée de l’ascenseur, elle n’allait pas tout gâcher par imprudence. Le cœur battant la chamade, n’osant y croire ses yeux, elle entrevit son mari passer à quelques centimètres d’elle. Ayant entendu la porte du palier claquer derrière lui et faisant fi de toute prudence, elle sortit comme un diable du local et dévala les marches. Une fois dehors, rasant les murs, elle gagna au pas de course la sécurité de la petite voiture.

 

La Panda n’ayant fait aucune difficulté pour démarrer, Sabine commença à se détendre vraiment en arrivant sur la bretelle de l’autoroute. Elle roula encore quelques kilomètres puis stoppa sur le parking d’une cafétéria. Elle ne craignait plus de voir arriver Anton et un bon café lui semblait le summum du bonheur.

 

A l’arrière, trônant sur sa couette, Julia, le pouce dans la bouche et le doudou coincé sous le bras s’éveilla d’un coup, prête pour l’aventure.

 

Sabine attrapa son sac à dos, l’endossant même par précaution ; l’idée de perdre les certificats médicaux, les constats de police, l’empêchait de se détendre complètement.

 

Son dernier acte avant de reprendre la route, fut de passer un coup de fil à sa sœur. Elles étaient attendues à Vannes !

 

Bien que vivant pleinement l’instant présent, Sabine se projetait déjà dans le futur. Julia en sécurité, elle pourrait se rendre au centre de thalasso dont le pédiatre lui avait griffonné les coordonnées. Elle ne doutait pas une seconde que le poste d’infirmière dont il avait entendu parler serait vacant.

 

Une nouvelle vie commençait, une vie où plus que jamais elle serait à l’écoute de son sixième sens, veillée par ses « petits anges ».

 

Une vie qui permettrait à Julia de se construire dans la Sérénité.

 

La seule chose qui faisait peine à Sabine était de penser qu’il avait fallu que le malheur frappe une inconnue pour que le bonheur lui soit offert.

 

Quel chemin parcouru depuis sa rencontre du matin avec la jeune femme des urgences !

 

« L’une reste et l’autre part » !

 

Encore un titre emprunté au Show-Biz qui lui venait à l’esprit. Do

 

 

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 18:25

Voilà, Frédo a eu envie de vous livrer ses phrases fétiches, moi, ce sont mes petits « remèdes de bonne femme » que j’ai envie de partager avec vous !

Mais avant de me lancer, quelques mots.

Il y a peu j’ai découvert l’histoire d’un homme qui sur le coup de la cinquantaine a appris qu’il n’avait plus devant lui qu’un avenir très aléatoire.

Là où tout le monde s’effondre, lui a résisté. Il a compris qu’il n’avait qu’une seule chance pour vivre du mieux possible ce qui lui restait d’existence, ne pas faire corps avec la maladie !

Ne pas laisser détruire son âme, son énergie créatrice, ses désirs pour rester un être social !

Je-me-bats-contre-la-maladie-de-Charcot_imagePanoramique500.jpg

J’ai pris une sacrée claque à la lecture de ce récit, moi qui depuis quelque temps était obsédée par mes petits problèmes d’insomnie. J’en faisais tout un pataquès et tout cela à cause de souris dans la maison !

Subitement, j’ai relativisé et c’est allé mieux !

Il m’a semblé important de partager son message avec vous car si cela m’a aidée, il peut en être de même pour vous. Ne plus trouver dans la maladie, une identité, une raison d’être, ne dit-on pas « mon » arthrose, « ma » dépression, pire, « mon » cancer !

Certes, face à la maladie nous ne sommes pas égaux mais certaines  attitudes ne favorisent pas la « bonne santé » alors essayer de ne plus considérer qu’être malade est la norme et la bonne santé est une utopie, est peut être une piste.

 « Trèfle » de discussion, comme disait un lapin dans un champ de luzerne, voici donc certains de mes « trucs » !

Pour aujourd’hui, je vous livre 2 recettes et comme nous sommes en Hiver, parlons coups de froid. Nb. Nous c’est plutôt un coup de chaud qui nous menace et c’est un peu inquiétant que de voir 18° au thermomètre sur le coup de 19h !

En cas de refroidissement, maux de gorge, rhume… une petite cure de vitamine C est recommandée et mis à part ce que l’on peut acheter en pharmacie, la nature a tout prévu : le Cynorhodon !

Cynhorodon

Le Cynorhodon est le fruit de l’églantier, c’est ce que l’on appelle communément le « gratte-cul ». Chaque année nous en récoltons et les faisons sécher, mais vous pouvez en trouver en pharmacie au rayon herboristerie !

Lorsque vous vous sentez « grippé », prenez 3grs de fruits que vous mettrez à infuser une dizaine de minutes dans 20cl d’eau bouillante puis buvez bien chaud, nature ou sucré au miel.

C’est bien sur à recommencer plusieurs fois dans la journée et je vous assure que c’est épatant !

 J’ai aussi dans ma besace, une autre tisane qui a en plus l’avantage d’être souveraine pour plein de maux (mais pas les cors aux pieds) !

L’infusion de thym est une merveille, pour dégager les bronches mais aussi lorsque les intestins vous tortillent.

recolte-thym-4Le thym est un puissant antiseptique, d’où ses multiples usages.

Je prends une poignée de thym en branche, je rince bien et le mets dans une cruche de bonne taille puis je fais bouillir un litre d’eau. Je verse l’eau sur le thym et laisse infuser en recouvrant d’un film plastique pour pouvoir recueillir les gouttelettes qui se forment et renferment le principe actif.

Au bout de 10 minutes, je fais bien tomber les gouttelettes puis retire le thym pour enfin boire mon litre de tisane dans la journée. Selon les résultats, je réitère les jours suivants.

Si de votre côté vous avez des recettes miracles, communiquez-les nous, nous les publierons !

 Do

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 15:51

Puisque ce blog a été conçu dans l’intention de partager (nos coups de cœur, nos coups de gueule, nos idées…) j’aimerais à partir d’aujourd’hui, de temps en temps, vous faire partager les petites phrases qui me plaisent…  

Célèbres ou anonymes, elles ont trouvé un jour un écho en moi et je les ai notées au fil du temps sur un petit carnet pour ne pas les oublier. Plus ou moins brèves et percutantes, elles font rire ou grincer des dents, mais presque toujours, on se dit en les entendant… « Ça, c’est bien vrai ! ».

Une des premières maximes qu’il m’a été donné d’entendre est familiale et provient de ma grand-tante Lucie, dite « Tante Cie », qui n’a pas eu la vie facile… Elle me plaît bien celle là, même si elle est assez pessimiste, et je n’ai pas manqué de la noter : « La vie est une tartine de m...e, disait-elle… On en mange un petit peu tous les jours ! » Le langage est un peu vert, mais qui dira le contraire ? Hein ?

Bon, il en est de plus poétique, c’est vrai… Mais le propre d’une maxime est bien de dire la vérité ; c’est parfois brutal, mais ça fait réfléchir.

J’ai choisi de commencer par une déclaration du Dalaï Lama… Une de mes préférées… Il ne s’agit pas d’une maxime, mais d’un petit texte ;  assez court, mais qui résume pourtant tellement bien toute les aberrations de notre société actuelle !

La question posée était : « qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? ».

200px-Tenzin Gyatzo foto 1[1]

Voilà la réponse de ce grand maître de sagesse :

«  Les hommes… Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite, ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et, à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu’ils finissent par non vivre le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu. »

Qu’en pensez-vous ?

Et comme il n’est pas de partage sans échange, envoyez-nous aussi vos maximes favorites !!!

Fredo

 

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28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 17:34

La-Bavella-cueillette-de-chataignes.JPGPour faire suite à la crème de marrons voici une recette du gateau de châtaignes que je fais plusieurs fois dans l'hiver et que mes enfants et petits enfants adorent.

500 grs de marrons.

vanille et sucre vanillé

100 grs de beurre

100 grs de chocolat rapé ou une bonne cuil à soupe de Van Houten.
100 grs de sucre en poudre.

Peler la 1ere peau et faire cuire à la cocotte minute avec beaucoup d'eau et une gousse de vanille fendue

Eplucher à nouveau (c'est le plus embêtant) et passer au moulin à légumes y ajouter le sucre vanillé le sucre le beurre et le chocolat

Bien mélanger

Beurrer  une feuille alu, en tapisser un moule à cake et bien tasser la préparation dedans

Mettre au frigo jusqu'au lendemain

Démouler et couper en tranches plus ou moins épaisses suivant le goût et l'appétit .

On peut le faire aussi avec des marrons congelés, c'est beaucoup plus vite fait mais ça a moins de saveur et on se prive du plaisir de la cueillette des châtaignes en forêt.

 

Mathé

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